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Le Groupement d’employeurs landais monte en puissance

Aux côtés du Service de remplacement, cette structure propose la disposition de main-d’œuvre supplémentaire, en particulier pour des travaux saisonniers.

file-Les animatrices (ici Valérie Gardeils et Hélène Duporté) répondent aux demandes des agriculteurs désireux de se faire remplacer ou de faire appel à de la main-d’œuvre supplémentaire. © Le Sillon
Les animatrices (ici Valérie Gardeils et Hélène Duporté) répondent aux demandes des agriculteurs désireux de se faire remplacer ou de faire appel à de la main-d’œuvre supplémentaire. © Le Sillon

Les assemblées générales du Service de remplacement, puis du Groupement d’employeurs départemental se sont tenues ce lundi 28 septembre à Mont-de-Marsan. Si les deux structures possèdent des atomes crochus (elles interviennent au niveau de la mise à disposition de main-d’œuvre auprès des agriculteurs et partagent la même équipe d’animatrices notamment), leurs motifs d’intervention sont distincts.

Le président du Groupement d’employeurs, Arnaud Tachon, l’a précisé en préambule. «Le Service de remplacement intervient pour des raisons sociales essentiellement, comme la maladie, les accidents, la maternité ou paternité… De son côté, le Groupement d’employeurs a été créé avec l’objectif d’amener une solution aux adhérents pour couvrir des besoins en main-d’œuvre supplémentaire, en particulier saisonnière».

Face à l’importance croissante de la question de la main-d’œuvre dans le tissu agricole, les deux structures sont susceptibles d’apporter des réponses dans de nombreuses situations. «Pourtant, on se rend compte que ce n’est pas encore évident pour les agriculteurs de faire appel à ce type de services, constate Émilie Moureu, présidente du Service de remplacement. Il reste sans doute des choses à faire dans ce sens».

Le Service de remplacement

En 2019, la structure a assuré 2.128 jours de remplacement. «Ce chiffre traduit une légère baisse par rapport à l’année précédente, mais la dynamique devrait repartir à la hausse en 2020, au regard de l’activité enregistrée jusqu’ici», précise Valérie Gardeils. Parmi les principaux motifs d’intervention figure la maladie (356 jours), la maternité (403 j) ou encore les accidents (307 j).

Le congé paternité a concerné 9 dossiers (103 j), soit un niveau plutôt élevé comparé à d’autres exercices. «Pour les remplacements maternité, l’année 2019 a été marquée par la prise en charge totale des frais par la Mutualité sociale agricole Sud-Aquitaine, y compris la CSG/CRDS qui était précédemment à la charge de l’agricultrice», indique l’animatrice.

Le Groupement d’employeurs

Répondant surtout aux besoins en main-d’œuvre saisonnière et occasionnelle, cette structure ne cesse de monter en puissance. La hausse d’activité s’est encore accrue ces dernières années. En 2019, la mise à disposition de salariés a représenté 70.178 heures (dont 63.246 en saisons), soit une hausse de 6% par rapport à l’exercice 2018 qui avait lui-même connu une progression de 15% par rapport à 2017.

«Sur les huit premiers mois de 2020, on compte déjà une augmentation de 5% de l’activité par rapport à la même période de 2019», complète Hélène Duporté, qui a rejoint l’équipe en début d’année. Le volume d’activité de 2020 a représenté 746 contrats à durée déterminée (CDD) soit l’équivalent de 43,7 équivalents temps plein (ETP). 117 utilisateurs ont fait appel au Groupement, dont 89 pour des travaux saisonniers.
Par ordre chronologique dans une année, les principales tâches concernent la production d’asperges (préparation de la récolte puis récolte), l’épuration du colza semence, l’épuration des maïs semence, et bien sûr le castrage du maïs semence.

Ce bilan confirme que le Groupement d’employeurs répond clairement à une problématique stratégique pour les exploitations landaises. La hausse de son activité est également le fruit du travail de communication et de promotion mené par l’équipe, avec une refonte des supports via les réseaux sociaux notamment.

D’autres défis

Pour accompagner la dynamique, le Groupement a mis en place, pour la première fois en 2020, un système de transport des saisonniers par bus, lors de la campagne de castrage du maïs. Au total 80 bus ont été affrétés en juillet et août. Ces acheminements ont visiblement apporté une réponse aux difficultés de mobilité qui touchent une grande partie du public de saisonniers, en particulier les jeunes.

«D’autres défis nous attendent, souligne Arnaud Tachon. Il s’agit, en particulier, du sujet de l’encadrement des équipes, sur lequel nous devons travailler, et bien sûr les difficultés qui touchent l’hébergement des salariés». Ce dernier point a été soulevé à de multiples occasions par les représentants professionnels, qui souhaiteraient voir l’ensemble des acteurs concernés par cette question se saisir du dossier.

F. B.

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