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Les producteurs de porcs durcissent le bras de fer avec les industriels

Des actions coup-de-poing ont été menées par les éleveurs porcins contre des sites industriels, les 22 et 24 novembre. Ils réclament la mention d'origine VPF (viande porcine française) sur leurs produits. Des groupes comme Aoste ou Herta s'y refusent toujours.

file-Après les éleveurs de bovins, ce sont les producteurs de porcs qui demandent aux industriels et à  la distribution de tenir compte de l'augmentation des coûts de production. © Réussir
Après les éleveurs de bovins, ce sont les producteurs de porcs qui demandent aux industriels et à  la distribution de tenir compte de l'augmentation des coûts de production. © Réussir
Les éleveurs de porcs exigent la mention d'origine de leurs produits ! » C'est ce qu'ont martelé les éleveurs de la Fédération nationale porcine, le 22 novembre, au cours d'actions syndicales « coup-de-poing » conduites partout en France contre les sites de groupes industriels, qui refusent toujours d'apposer la mention d'origine VPF (Viande Porcine Française) sur les produits des éleveurs français. Il s'agit en particulier des groupes Aoste et Herta (Nestlé). Soutenue par la FNSEA, la FNP a décidé de « porter un coup de semonce et de durcir l'action syndicale débutée en septembre », a-t-elle expliqué dans un communiqué daté du 19 novembre. Le 3 novembre dernier, les industriels avaient opposé leur refus sur le sujet lors d'un conseil d'administration de l'interprofession porcine Inaporc. Un nouveau conseil d'administration interprofessionnel exceptionnel est prévu le 25 novembre au matin, pour rediscuter cette question et tenter de trouver un consensus entre les différents maillons de la filière. Même revendications que les éleveurs bovins « Cette mention est un préalable essentiel pour obtenir une revalorisation du prix payé aux éleveurs », plaident les producteurs de la FNP. Ils indiquent d'ailleurs qu'ils veilleront « à  ce que l'effort consenti puisse être soutenu par l'ensemble de l'aval ». En clair, la FNP et la FNSEA mettront aussi la pression sur les distributeurs afin que ces derniers passent également des hausses de prix aux transformateurs. De plus, l'objectif demeure également la répercussion (de la part des transformateurs et distributeurs) de la hausse des coûts de production dans les prix à  la production. La production porcine française connaît aujourd'hui une situation économique très délicate. Dans les élevages, les trésoreries sont « exsangues » après plus de trois années de crises successives, explique la FNP. Dans le même temps, la hausse du coût de l'aliment, provoquée par la flambée estivale des prix des céréales, a fait grimper le coût de production, fragilisant un peu plus les producteurs. La conclusion est donc sans appel à  la FNP : les éleveurs de porcs « arrivent au bout de leurs capacités de résistance ». En outre, l'acceptation par les industriels du secteur de la viande bovine d'augmenter le prix payé aux producteurs il y a deux semaines, motive certainement les producteurs de porcs. Les éleveurs de bovins-viande ont en effet montré que la détermination paie. Blocages de sites industriels En Pays de Loire, les éleveurs de la FRSEA Pays de la Loire, sa section porcine et les Jeunes Agriculteurs de la région ont campé toute la journée du 22 devant le site de l'entreprise Aubret (groupe GAD) à  Saint-Mars-la-Jaille, en Loire-Atlantique, bloquant les accès. Ailleurs, ce sont également des opérations de blocage ou de filtrage des accès de sites industriels qui ont été conduites. Deux étaient visés dans le Finistère et un autre dans le Morbihan, mais les lieux précis et les noms des entreprises n'ont pas été communiqués. Dans le Pas de Calais, c'est un site du groupe Herta qui a été ciblé à  Saint-Pol-sur-Ternoise. Enfin, à  l'appel des FRSEA Auvergne, Limousin et Rhône-Alpes, les éleveurs menaient plusieurs actions du même type toute la journée du 24 novembre cette fois.
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