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Jambon de Bayonne : de grandes ambitions de développement

Le Consortium du jambon de Bayonne envisage une croissance commerciale soutenue dans les années à  venir, notamment gràce au développement des exportations et à  l'IGP porc du Sud-Ouest dont le dossier avance bien. Toutefois, la crise porcine vient quelque peu brider cette volonté.

Le Consortium du jambon de Bayonne a récemment dévoilé ses programmes d'actions pour la campagne 2011. À la vue du succès enregistré depuis dix ans, le président Bernard Dupont et le secrétaire général Bertrand Écomard affichent de légitimes ambitions. Toutefois, le développement de la filière est fortement desservi par la grave crise qui affecte la production porcine depuis plusieurs années maintenant.
Avec 1,4 million de pièces mises au sel en 2010, la production de jambon de Bayonne a été multipliée par deux depuis l'obtention de l'IGP en 1998. Aujourd'hui, le produit représente 15 % du marché du jambon sec dans l'hexagone. « Notre objectif est d'aller encore plus loin », affirme Bernard Dupont. Pour cela, la filière entend impulser une nouvelle phase de développement. Elle affiche l'objectif de deux millions de jambons produits annuellement. Développer les exportations Afin de parvenir à  une telle croissance, le jambon de Bayonne ambitionne un renforcement de sa présence sur le marché intérieur, mais vise également un développement des ventes à  l'exportation. L'objectif est de porter à  20 % les volumes exportés à  l'horizon 2015, ce qui représenterait quatre cents milles jambons commercialisés chaque année (6 % actuellement). Les marchés asiatiques et d'Amérique du nord sont plus particulièrement visés. « Il existe de réelles perspectives à  l'export aujourd'hui nos concurrents espagnols ou italiens sont beaucoup plus présents que nous sur ces marchés », juge Bertrand Écomard. Pour atteindre cet objectif, la filière compte s'appuyer sur un plan de communication ambitieux. Celui-ci comprend aussi bien des actions ciblées sur les marchés nationaux et locaux que des opérations à  l'étranger. « Un de nos objectifs est de permettre aux entreprises d'investir les marchés à  l'export », commente Bertrand Écomard. La structure va notamment multiplier sa participation aux salons internationaux. De plus, s'il s'avère que les outils de communication traditionnels constituent des moyens de promotion toujours efficaces, le Consortium mise également sur les nouvelles technologies. Ainsi, l'année 2010 a été marquée par le lancement d'une application Iphone. Mais pour parvenir à  concrétiser ces ambitions commerciales, les responsables du Consortium n'occultent pas les difficultés que rencontrent les producteurs porcins. « Actuellement, le point le plus sensible concerne la production», confirme Bernard Dupont. D'autant qu'avec l'augmentation des coûts alimentaires et les évolutions réglementaires, les perspectives semblent peu réjouissantes. Dans ce contexte, le Consortium met la main à  la pàte afin de soutenir ce secteur en crise. Au travers des mesures INPAQ-ARPAQ, la structure se mobilise pour accompagner les investissements réalisés par les producteurs. Ce dispositif comprend notamment la création d'un fond de caution qui fournit une garantie à  hauteur de 50 % du montant des emprunts souscrits par les éleveurs. Des aides pour les études d'impact ou encore à  l'insémination artificielle sont également octroyées. De plus, le Consortium va reconduire son engagement au sein des formations de techniciens d'élevages porcins, en partenariat avec l'établissement de Montardon. « Cette démarche a pour but de remédier au problème de manque de main-d'oeuvre dans notre secteur l'an dernier, elle a permis de former douze personnes dont dix sont actuellement employées en élevage », se réjouit Bertrand Écomard.
Enfin, les responsables de la structure misent également sur la finalisation du dossier de l'indication géographique protégée « porc du Sud-Ouest », pour les produits frais. En effet, cette initiative permettrait une meilleure valorisation des carcasses. Le dossier devrait être soumis à  une commission d'enquête durant le début de l'année. « Aujourd'hui, le dossier est bien engagé », estime Bernard Dupont. Fabien Brèthes
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