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Assises bovines et ovines : au chevet de l'élevage aquitain

Le salon de l'agriculture d'Aquitaine a permis de se pencher sur la situation des filières bovine et ovine. Plongées dans un contexte difficile, elles doivent faire l'objet d'un accompagnement particulier.

file-Les professionnels agricole, à  l'image de Dominique Graciet, président de la Chambre d'Agriculture d'Aquitaine et Jean Michel Anxolabéhère, président de la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques, veulent remettre l'élevag
Les professionnels agricole, à  l'image de Dominique Graciet, président de la Chambre d'Agriculture d'Aquitaine et Jean Michel Anxolabéhère, président de la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques, veulent remettre l'élevag
Filières majeures de l'agriculture régionale, les productions de bovins et d'ovins viande traversent des contextes pour le moins délicats : hausse des coûts de production, problèmes de productivité, poids des investissements Cette situation appelle des mesures structurelles pour conserver des élevages compétitifs en Aquitaine. Conscients de ces difficultés, les responsables de ces filières prennent ces dossiers à  bras-le-corps. Le 30 mai, à  l'occasion du salon Aquitanima, ils ont organisé « les assises des productions ovine et bovine ».
« C'est un fait, les producteurs observent un revenu en forte baisse. Ils subissent aussi des aléas climatiques et sanitaires, commente Jean-Michel Anxolabéhère, président de la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques. Aujourd'hui, l'objectif est de maintenir le potentiel de production dans des conditions rémunératrices pour les éleveurs ». Pour cela, la filière a besoin de se fixer des caps. Les enjeux sont à  la hauteur des préoccupations. En Aquitaine, les productions ovines et bovines occupent des places prépondérantes. L'observatoire mis en place par les chambres d'agriculture, en partenariat avec l'Institut de l'élevage, en atteste.Des productions incontournables
La région regroupe près de huit mille éleveurs possédant plus de dix vaches allaitantes (auxquels il faut ajouter près de 5.000 petits détenteurs). Au total, ils élèvent environ 250.000 vaches et commercialisent, chaque année, près de 230.000 animaux. Ces éléments mettent en lumière le poids économique de ces productions. Parmi les nombreux sujets abordés, la répartition de la valeur ajoutée au sein de la filière a été très commentée. C'est le coeur du problème. Tous les responsables agricoles sont d'accord pour dire que les éleveurs doivent bénéficier d'une meilleure rémunération. « Aujourd'hui, il est indispensable de renvoyer de la valeur ajoutée vers le secteur de la production », souligne Guy Estrade, vice président de la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques.
Si des difficultés commerciales affectent les troupeaux, ils souffrent aussi de contraintes structurelles. Ces dernières pénalisent également leur rentabilité. Sévissant de longue date, les problèmes de productivité sont particulièrement inquiétants. Une grande frange du cheptel allaitant régional est pénalisée par de graves troubles de reproduction. Les écarts entre vêlage ou encore les taux de mortalité s'avèrent nettement supérieurs aux références attendues. Ces constats incitent les responsables professionnels à  promouvoir un véritable suivi technique des troupeaux. « Il existe certainement des marges de progrès sur ces points là  », indique Jean-Michel Anxolabéhère.
À d'autres niveaux, les problèmes de structuration handicapent la filière dans son ensemble. Par exemple, l'aval doit faire face à  un secteur de la production très dispersé. Pourtant, la filière bétail et viande régionale se mobilise depuis plus de vingt ans pour une politique de qualité et pour une traçabilité ininterrompue. Dominique Graciet, président de la chambre d'agriculture d'Aquitaine, pointe du doigt cette question. « Aujourd'hui, nous devons rattraper la structuration des filières dans le sens d'une amélioration du revenu des producteurs », commente-t-il.Des progrès structurels
Le développement de l'engraissement constitue aussi une piste de progrès. Aujourd'hui, seulement 40 % des animaux sont valorisés par ce circuit, la grande majorité des élevages de la région restant orientée sur un système naisseur. Sur le plan pratique, l'Aquitaine bénéficie pourtant de quelques atouts, avec la présence de signes de qualité, de céréales pour la finition des animaux et d'un potentiel génétique intéressant.
Tous ces sujets ont fait l'objet d'échanges nourris. Mais de nombreux dossiers demandent encore à  être dégrossis, car la filière viande se trouve donc confrontée à  des défis complexes. En tachant de dégager quelques axes de travail, l'organisation de ces assises a permis d'engager les réflexions. Ces travaux devraient se poursuivre prochainement avec la réalisation d'une rencontre de plus grande envergure. Mais l'amélioration de la situation des producteurs passe aussi par une réelle volonté politique de résoudre les problèmes de l'élevage.
Fabien Brèthes
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