Aller au contenu principal

Veaux de boucherie : des prestations à  revaloriser

La rémunération correcte apparait plus que jamais comme une condition de maintien de la filière française d'engraissement du veau de boucherie. Face à  la remise en cause des aides actuelles, la section nationale des producteurs de veaux de boucherie de la FNB demande au entreprises de l'aval de rémunérer à  sa juste valeur le travail des éleveurs.

file-8833
L'actuel projet de réforme de la PAC post-2013, même s'il peut encore évoluer au vu du contexte actuel de la zone euro, programme un « verdissement des aides » et une complète remise à  plat du régime de DPU actuel par l'abandon des références historiques avec une convergence et un plafonnement des aides sans réelle différenciation de soutien à  l'élevage. Le projet de réforme prévoit ainsi de faire converger l'ensemble des DPU actuels vers un montant d'aide harmonisé évalué à  ce jour à  220 euros/ha alors que le DPU moyen en veau oscille, pour les éleveurs existants, entre 400 euros/ha et des DPU spéciaux à  5.000 euros pour les éleveurs ne disposant pas de surfaces éligibles aux DPU. Parallèlement la filière s'inquiète des perspectives de production de veau de boucherie en France, compte tenu de l'évolution de la pyramide des àges qui fait apparaitre une population d'éleveurs vieillissante et d'un taux d'installation qui ne permet pas le renouvellement. La FNB et Interveaux ont ainsi engagé un travail afin de relancer une dynamique d'installation dans la filière. Rémunerer correctement les producteurs Pour la section nationale des producteurs de veaux de boucherie de la FNB, il ne faut pas s'éloigner des réalités économiques. « L'activité d'engraissement du veau de boucherie doit rémunérer correctement l'éleveur ». Ainsi, en s'appuyant sur l'approche économique développée par le réseau de références veau de boucherie du GIE lait viande de Bretagne, avec le soutien de l'Institut de l'Elevage, on peut apprécier objectivement les bonnes conditions d'installation de nouveaux producteurs dans la filière et de pérennisation des exploitations existantes. L'installation dans ce secteur suppose également la mise en oeuvre d'une véritable contractualisation définissant des modalités de rémunération adaptées pour l'éleveur pour qu'il puisse investir et vivre décemment de sa production, sans tenir compte d'un soutien public qui ne répond plus aux spécificités du secteur veau de boucherie. Ainsi le réseau de référence a pu déterminer des éléments techniques et économiques qui ont été validés par l'ensemble des professionnels de la filière, producteurs et entreprises.  Actuellement, la valeur de la prestation versée par l'intégrateur ne permet pas de couvrir les charges d'exploitation. La marge nette générée par l'atelier veau de boucherie est négative et l'éleveur ne dégage pas de revenu. Sans compter que les références du réseau ne prennent pas en compte les charges financières et les charges éventuelles liées à  la main d'oeuvre occasionnelle ! Actualiser le contrat-type Face à  ce double constat (baisse des DPU et marge nette négative), la section nationale veau de boucherie de la FNB insiste sur le fait que seul le marché devra demain être mesure d'apporter la rémunération nécessaire pour assurer la rentabilité des ateliers. Les entreprises d'aval n'ont aujourd'hui pas d'autres choix pour pérenniser leur activité que d'offrir une prestation basée sur des coûts réels. La section nationale se bat pour obtenir l'actualisation du contrat-type d'intégration, qui devra prévoir un dispositif pour l'installation. Par ailleurs, elle souhaite développer nationalement le réseau, outil d'analyse technico-économique indispensable pour disposer d'éléments fiables et objectifs permettant à  tous les acteurs d'agir au mieux pour l'avenir d'un secteur régulateur pour les filières bovines lait et viande.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

L'Agenda de votre semaine

Réunion d'informations, sortie culturelle, conférence débat, portes ouvertes : retrouvez tous les événements  organisés…

Marc Dupouy
DNC: les Pyrénées-Atlantiques passent en zone réglementée

Quelques heures avant qu’un foyer soit confirmé dans les Hautes-Pyrénées ce mercredi soir, la section bovine de la FDSEA 64 s’…

Un lieu fantastique qui vaut le Dé tour

Un bar à jeux, qui cache une salle immersive a ouvert au mois de novembre à Pau. Thibault Caseaux, propriétaire ludophile, a…

Le préfet des Landes, Gilles Clavreul (au centre), et la directrice de la Draaf de Nouvelle-Aquitaine, Virginie Alavoine (au premier plan)
Nématode du pin : les mesures de lutte et de surveillance se précisent

Une «coupe sanitaire» totale des résineux sensibles est prévue dans un rayon de 500 mètres autour du foyer, ainsi qu’un cadre…

Jeunes bovins : l’OP d’Euralis applique Egalim

Avec l’ambition de produire 5.000 jeunes bovins d’ici 2030, la coopérative souhaite relancer sa production et propose aux…

Palmipèdes : des jours décisifs pour la filière foie gras

Le président du Cifog, Fabien Chevalier, commente les actualités de la filière, notamment sur le plan sanitaire.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon