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Un élevage taurin unique en Béarn

Jean-François et Marie-Claire Cazaucurt, passionnés de sports taurins, ont créé la première ganaderia béarnaise spécialisée dans les vaches landaises sur la base d'un héritage agricole.

Les pentes de l'exploitation Cazaucurt de Saint-Médard, entre Sault-de-Navailles et Arzacq, n'ont pas toujours accueilli des vaches landaises ou camarguaises. « Au départ, les terres appartenaient à  mon grand-père », précise Jean-François Cazaucurt de concert avec sa femme Marie-Claire. « On y pratiquait l'élevage de Blondes d'Aquitaine ». Son père, employé dans la fonction publique, ne souhaitait pas reprendre l'exploitation. « Cependant, nous ne voulions pas louer nos terres car, au regard des baux, nous risquions de les perdre », poursuit-il. Alors, dans un premier temps, Jean-François, chauffeur routier de son état, dépendant des abattoirs de Lahontan, s'est investi dans la relance du porc noir gascon, obtenant plusieurs prix au salon de l'agriculture de Paris. « Il ne s'agissait, au début, que d'un verrat et deux truies pour notre consommation personnelle jusqu'à  ce qu'un professeur d'Hagetmau nous donne l'envie de développer notre élevage (20 à  40 porcs et porcelets) dans le cadre de la sauvegarde de la race. Nous accueillions aussi des chevaux en pension ». Pour une raison pratique, quelques moutons complètent toujours le cheptel porcin de l'exploitation. « Ils mangent les refus des autres animaux », expliquent les jeunes éleveurs.Un cadeau, puisun élevage Puis, vinrent les vaches de combat. À la genèse de cet élevage de trente têtes, une véritable histoire d'amour entre champ, sport et spectacle. Le couple avoue, sans ambages, que leur élevage et la création de leur « ganaderia », dans sa conception originelle, remonte à  un héritage familial (lire également ci-dessous). « Nous ne nous sommes pas lancés dans l'aventure des vaches de combat par hasard. Cela fait longtemps, depuis l'enfance, que nous suivons les courses de vaches landaises et que nous avons intégré le milieu », insiste Marie-Claire. « C'est en quelque sorte son oncle, Jean Lalanne (N.D.L.R. : célèbre chroniqueur en ce domaine), qui nous a inoculé le virus », ajoute Jean-François. Cet inconditionnel n'est d'ailleurs pas étranger à  la naissance et au développement de l'élevage. « Pour ses 25 ans de mariage, précise sa nièce, nous avons décidé de lui offrir, au regard de sa passion, une vache de combat ». Cadeau pour le moins saugrenu. Où mettre alors cet animal ? « Sur ma propriété », répond Jean-François. « Je ne voulais pas qu'elle reste seule alors j'en ai acheté une seconde ». Il n'en fallait pas moins pour développer cette ébauche de projet. « Nous avons ensuite contacté un ancien ganadero, M. Lassalle. Celui-ci voulait un porc noir gascon. Nous l'avons donc échangé contre un taureau ». La passion suivant, le jeune couple, a prolongé son activité vers la Camargue afin d'acquérir des autochtones rouges et grises de races Santa-Coloma ou Marquis de Domecq. « Nous aimons la diversité. L'essentiel c'est que les vaches soient combattantes, de qualité ». Mais aussi agréables à  élever.La fin d'un monopole ? Le monopole landais s'étiolerait-il en matière de reproduction de femelles racées, combattantes, fières et jalouses de leurs cocardes face à  l'écarteur ? La réponse est certes non !  Mais l'aventure béarnaise est bien réelle et nouvelle en la matière. Car les « suffragettes » de la race bovine ont trouvé un terrain de prédilection à  flanc de coteau (14 hectares) à  Saint-Médard, ceci afin de donner libre cours à  leur indépendance et leur combativité. Cependant, malgré une certaine hégémonie féminine, Abenito, taureau portugais d'origine Escudero, est le plus heureux, accompagné de tout son « harem », disposé à  lui offrir un digne héritage. Lequel, précisément, s'apprête, avec fierté sauvage, à  subir la rude épreuve des arènes, sans mise à  mort, après avoir passé l'hiver à  faire de l'exercice au champ. Ce ne sont pas Carlita ou Andrea, fidèles ou futures reproductrices, sans parler des autres, qui meugleront quelconque critique à  ce sujet. « Toutefois, si elles sont sympathiques au champ, il ne faut jamais oublier qu'elles restent des bêtes sauvages ». Et de redoutables combattantes dans l'arène Philippe Delvallée
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