Un agneau bien identifié
Après 14 ans de travail, l'agneau de lait Des Pyrénées obtient enfin son IGP.
La filière basco-béarnaise a voulu aller plus loin, faire de l'agneau de lait pour la filière ovine ce qu'est le foie gras à la filière palmipèdes. « L'agneau de lait des Pyrénées doit avoir 45 jours maximum avec un poids de carcasse situé entre 4,5 et 11 kg et doit être nourri exclusivement au lait de sa mère par tétée au pis », insiste le responsable. Aux agneaux issus des races locales, il faut ajouter des croisés de pères Suffolk ou Charolais mais dont les mères sont impérativement des représentantes des laitières autochtones. Cette IGP concerne 150.000 agneaux, dont 80 % issus du système transhumant, pour 820 éleveurs. Son prix se situe aux alentours de 4,50 euros le kg vif (soit l'agneau à 60 euros, toujours en vif). « Auparavant, poursuit Jean-Michel Armagnague, l'agneau était considéré comme un sous-produit. Désormais il s'agit d'un coproduit d'une filière qui possède aussi son Appellation d'origine protégée (AOP) Ossau-Iraty. Qui dit coproduit, dit plus-value, une production plus typée et tirée vers le haut. C'est capital car, dans nos montagnes, la brebis laitière est souvent le dernier rempart avant la friche ». Après une vaste opération de communication, notamment sur les qualités organoleptiques de la viande d'agneau, une prochaine étape pourrait être la valorisation de la laine des races béarnaises. Philippe Delvallée