Tracteurs à transmission à variation continue : où en est-on ?
Chaque constructeurs de tracteurs agricoles propose ses propres dispositifs de transmission à variation continue. Toutefois, on retrouve tout de même de nombreuses similitudes entre les marques. Tour d'horizon des différentes marques.
Bon nombre de tractoristes proposent une conduite par impulsion : vers l'avant pour augmenter le rapport de transmission en marche avant, vers l'arrière pour le diminuer.
Si le marché des transmissions à variation continue pour les tracteurs agricoles de 80 chevaux et plus se résume aujourd'hui à sept grands types, les modes de pilotage de ces tracteurs sont beaucoup plus divers, certains tractoristes proposant même des conduites et des automatismes sensiblement différents d'une gamme à une autre.
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Joystick mobile à impulsion » Initié par Fendt, le joystick mobile à impulsion est le plus usité des modes de conduite en pilotage manuel. Une impulsion vers l'avant augmente le rapport CVT (de transmission à variation continue) en marche avant, une impulsion vers l'arrière le diminue. En marche arrière, c'est l'inverse. Une impulsion prolongée augmente le rapport CVT aussi longtemps que la pression est longue.
New Holland (sur T7 AutoCommand) et Massey Ferguson reprennent ce principe. Claas et Deutz-Fahr (sur Agrotron TTV) diffèrent sensiblement de cette logique en adoptant le même sens de déplacement du levier en marche avant et en marche arrière. Sur son Fastrac 8250, JCB adopte une autre stratégie, à savoir déplacer le levier vers la gauche pour descendre le rapport CVT, à droite pour le monter.
Sur les Agrofarm TTV, Deutz-Fahr reprend le principe de l'impulsion avec un commutateur Fingertip. 2 Joystick fixe » Case IH sur ses CVX adopte un joystick fixe sur lesquels figurent des boutons + et – pour changer de rapport CVT. Le mode manuel chez John Deere et Case IH (sur Puma CVX) adopte un levier de transmission mobile comparable aux automoteurs à transmission hydrostatique, à ceci près que ce levier dispose d'une molette permettant de moduler la vitesse maximale atteinte en poussant le levier à fond. Précisons que pour John Deere, la course du levier comprend une chicane, définissant ainsi deux butées donc deux vitesses maximales.
Avec son levier sur le côté de l'accoudoir, Valtra propose un principe de conduite manuelle semblable, mais sans molette et avec une seule butée correspondant au rapport CVT maxi. 3 Mode pédale » Au transport, le mode « pédale » fait l'unanimité parmi les automatismes de conduite des tracteurs à variation continue. La course de la pédale définit la vitesse d'avancement, tandis que la gestion électronique du tracteur optimise le régime moteur et le rapport de transmission pour atteindre sobrement la vitesse souhaitée : concrètement, le régime moteur monte jusqu'à atteindre la vitesse, puis, autant que possible, diminue en même temps que le rapport CVT monte pour conserver cette vitesse à bas régime. Certains tractoristes proposent un mode « pédale » bridé : l'utilisateur paramètre alors une vitesse maximale et la course de la pédale d'accélérateur est démultipliée de façon à ce que cette vitesse ne soit atteinte que pied au plancher. Claas, Fendt (sur les modèles avec TMS), Massey Ferguson et New Holland ajustent cette vitesse sur le terminal ou sur le tableau de bord. John Deere et Case IH (sur Puma CVX) utilisent la molette sur le levier de transmission pour modifier la vitesse maximale. Sur les T7 Autocommand, New Holland peut également régler cette vitesse maximale à l'aide d'une molette sur le joystick. Valtra en mode « Automatique » la fait varier à l'aide du levier CVT. 4 Conduite automatique à l'aide du levier » Pour rappeler la conduite des automoteurs à transmission hydrostatique, certains constructeurs proposent un mode de conduite automatique uniquement à l'aide du levier. C'est le cas de Fendt, Massey Ferguson, Claas, Case IH (sur Puma CVX) et New Holland (T7 Autocommand). Ajoutons pour ces trois derniers que ce mode « levier » est simultané au mode « pédale », ces deux modes constituant un seul et unique automatisme : l'opérateur peut passer de la pédale au levier sans appuyer sur aucun bouton, la course la plus importante entre les deux commandes définissant la vitesse d'avancement. 5 Régulateur de vitesse» Tous les tracteurs CVT intègrent un régulateur de vitesse et proposent au minimum une vitesse mémorisée. Une fois activé, le régulateur de vitesse ajuste en permanence le rapport CVT et le régime moteur de façon à maintenir la vitesse paramétrée tout en évoluant au régime le plus bas. En cas de difficulté, le rapport CVT diminue et le régime moteur augmente jusqu'à atteindre sa puissance maxi. Si les conditions deviennent trop difficiles, la vitesse n'est pas maintenue provisoirement, mais sera retrouvée une fois le passage difficile écarté. 6 Travaux à la prise de force » Dans le cas des travaux à la prise de force, la grande souplesse des CVT permet de conserver le régime moteur avec les outils animés, tout en maximisant la vitesse d'avancement selon le besoin. Les tracteurs à CVT proposent dans la majorité des cas deux régimes moteur mémorisés. Selon les tracteurs, la chute de régime est paramétrable ou réglée d'usine. Selon les travaux à réaliser, le conducteur choisit ainsi s'il veut optimiser la puissance ou laisser au besoin le moteur descendre dans les tours pour évoluer dans des valeurs de couple élevées. Fendt et Massey Ferguson proposent de régler les chutes de régime de 1 à 30 %, selon que la prise de force est enclenchée ou non. Sur les 800 Vario, le réglage devient même automatique, le tracteur détectant lui-même le type de travail à réaliser. Sur leurs terminaux, les T7 AutoCommand de New Holland et les Axion C-Matic de Claas autorisent un réglage jusqu'à 40 % de chute. Sur les CVX de Case IH, une molette ajuste cette tolérance. Il en est de même avec Agrotron TTV de Deutz-Fahr (paramétrage de 50 à 400 tr/min). Sur les Puma CVX, lorsque la prise de force est enclenchée, les deux commandes de l'accélérateur à main Ecodrive paramètrent le régime maxi (à gauche) et la chute de régime (minimum 7 %). Les 7R et 8R américains de John Deere offrent le choix entre une tolérance faible, moyenne ou forte. Valtra et JCB disposent d'une tolérance des chutes de régime préréglées d'usine adaptées aux différents modes et mémorisations (régime PDF, régulateur de vitesse) enclenchés. 7 Plage de régimes » Régler la plage de régimes dans laquelle on souhaite travailler est un luxe qu'il est plus facile de se permettre avec une transmission à variation continue et une régulation électronique du moteur. Case IH (sur Puma CVX), Fendt, Massey Ferguson et New Holland (sur T7 AutoCommand) permettent un réglage d'une valeur maximale et d'une valeur minimale, depuis le terminal ou à l'aide du ou des accélérateurs à main. Deutz-Fahr dispose d'une molette à 10 positions sélectionnant des plages plus ou moins vastes de régimes prédéfinis. Claas ne permet pas de régler de régime minimal mais une chute de régime, le tracteur évoluant autant que possible à régime économique.
En sélectionnant la conduite Power ou Eco, Valtra propose au chauffeur de travailler dans des plages de régimes respectivement hautes ou basses.
Ludovic Vimond
Sur les Agrofarm TTV, Deutz-Fahr reprend le principe de l'impulsion avec un commutateur Fingertip. 2 Joystick fixe » Case IH sur ses CVX adopte un joystick fixe sur lesquels figurent des boutons + et – pour changer de rapport CVT. Le mode manuel chez John Deere et Case IH (sur Puma CVX) adopte un levier de transmission mobile comparable aux automoteurs à transmission hydrostatique, à ceci près que ce levier dispose d'une molette permettant de moduler la vitesse maximale atteinte en poussant le levier à fond. Précisons que pour John Deere, la course du levier comprend une chicane, définissant ainsi deux butées donc deux vitesses maximales.
Avec son levier sur le côté de l'accoudoir, Valtra propose un principe de conduite manuelle semblable, mais sans molette et avec une seule butée correspondant au rapport CVT maxi. 3 Mode pédale » Au transport, le mode « pédale » fait l'unanimité parmi les automatismes de conduite des tracteurs à variation continue. La course de la pédale définit la vitesse d'avancement, tandis que la gestion électronique du tracteur optimise le régime moteur et le rapport de transmission pour atteindre sobrement la vitesse souhaitée : concrètement, le régime moteur monte jusqu'à atteindre la vitesse, puis, autant que possible, diminue en même temps que le rapport CVT monte pour conserver cette vitesse à bas régime. Certains tractoristes proposent un mode « pédale » bridé : l'utilisateur paramètre alors une vitesse maximale et la course de la pédale d'accélérateur est démultipliée de façon à ce que cette vitesse ne soit atteinte que pied au plancher. Claas, Fendt (sur les modèles avec TMS), Massey Ferguson et New Holland ajustent cette vitesse sur le terminal ou sur le tableau de bord. John Deere et Case IH (sur Puma CVX) utilisent la molette sur le levier de transmission pour modifier la vitesse maximale. Sur les T7 Autocommand, New Holland peut également régler cette vitesse maximale à l'aide d'une molette sur le joystick. Valtra en mode « Automatique » la fait varier à l'aide du levier CVT. 4 Conduite automatique à l'aide du levier » Pour rappeler la conduite des automoteurs à transmission hydrostatique, certains constructeurs proposent un mode de conduite automatique uniquement à l'aide du levier. C'est le cas de Fendt, Massey Ferguson, Claas, Case IH (sur Puma CVX) et New Holland (T7 Autocommand). Ajoutons pour ces trois derniers que ce mode « levier » est simultané au mode « pédale », ces deux modes constituant un seul et unique automatisme : l'opérateur peut passer de la pédale au levier sans appuyer sur aucun bouton, la course la plus importante entre les deux commandes définissant la vitesse d'avancement. 5 Régulateur de vitesse» Tous les tracteurs CVT intègrent un régulateur de vitesse et proposent au minimum une vitesse mémorisée. Une fois activé, le régulateur de vitesse ajuste en permanence le rapport CVT et le régime moteur de façon à maintenir la vitesse paramétrée tout en évoluant au régime le plus bas. En cas de difficulté, le rapport CVT diminue et le régime moteur augmente jusqu'à atteindre sa puissance maxi. Si les conditions deviennent trop difficiles, la vitesse n'est pas maintenue provisoirement, mais sera retrouvée une fois le passage difficile écarté. 6 Travaux à la prise de force » Dans le cas des travaux à la prise de force, la grande souplesse des CVT permet de conserver le régime moteur avec les outils animés, tout en maximisant la vitesse d'avancement selon le besoin. Les tracteurs à CVT proposent dans la majorité des cas deux régimes moteur mémorisés. Selon les tracteurs, la chute de régime est paramétrable ou réglée d'usine. Selon les travaux à réaliser, le conducteur choisit ainsi s'il veut optimiser la puissance ou laisser au besoin le moteur descendre dans les tours pour évoluer dans des valeurs de couple élevées. Fendt et Massey Ferguson proposent de régler les chutes de régime de 1 à 30 %, selon que la prise de force est enclenchée ou non. Sur les 800 Vario, le réglage devient même automatique, le tracteur détectant lui-même le type de travail à réaliser. Sur leurs terminaux, les T7 AutoCommand de New Holland et les Axion C-Matic de Claas autorisent un réglage jusqu'à 40 % de chute. Sur les CVX de Case IH, une molette ajuste cette tolérance. Il en est de même avec Agrotron TTV de Deutz-Fahr (paramétrage de 50 à 400 tr/min). Sur les Puma CVX, lorsque la prise de force est enclenchée, les deux commandes de l'accélérateur à main Ecodrive paramètrent le régime maxi (à gauche) et la chute de régime (minimum 7 %). Les 7R et 8R américains de John Deere offrent le choix entre une tolérance faible, moyenne ou forte. Valtra et JCB disposent d'une tolérance des chutes de régime préréglées d'usine adaptées aux différents modes et mémorisations (régime PDF, régulateur de vitesse) enclenchés. 7 Plage de régimes » Régler la plage de régimes dans laquelle on souhaite travailler est un luxe qu'il est plus facile de se permettre avec une transmission à variation continue et une régulation électronique du moteur. Case IH (sur Puma CVX), Fendt, Massey Ferguson et New Holland (sur T7 AutoCommand) permettent un réglage d'une valeur maximale et d'une valeur minimale, depuis le terminal ou à l'aide du ou des accélérateurs à main. Deutz-Fahr dispose d'une molette à 10 positions sélectionnant des plages plus ou moins vastes de régimes prédéfinis. Claas ne permet pas de régler de régime minimal mais une chute de régime, le tracteur évoluant autant que possible à régime économique.
En sélectionnant la conduite Power ou Eco, Valtra propose au chauffeur de travailler dans des plages de régimes respectivement hautes ou basses.
Ludovic Vimond
