Tracteur et outil en harmonie
Tractoristes et constructeurs d'outils travaillent de concert pour développer leur offre compatible Isobus qui permet de piloter les outils depuis la cabine. Décryptag

© John Deere
La norme ISO 11 783 sur laquelle repose le développement de l'Isobus a vu le jour en 2001. Dans les années qui ont suivi, sont apparus les premiers terminaux annoncés comme étant compatibles Isobus. Mais l'objectif séduisant du boîtier unique en cabine pilotant tous les outils s'est rapidement confronté aux réalités du terrain. Hormis certaines collaborations entre tractoristes et constructeurs d'outils, la plupart des boîtiers n'offraient qu'une compatibilité partielle.Les constructeurs allemands en pointe
Ce n'est finalement que depuis fin 2008 que le développement de l'lsobus a pris une nouvelle tournure avec la création de l'association AEF à laquelle participent de plus en plus de constructeurs et notamment les tractoristes. Celle-ci s'est accompagnée d'une coordination plus efficace dans la mise en place de tests certifiant la compatibilité Isobus d'un matériel. Les évolutions de la norme seront également mieux maîtrisées entre les différents constructeurs. Principaux acteurs de cette nouvelle organisation, les tractoristes proposent de plus en plus de modèles équipés d'un terminal Isobus, ou tout du moins d'un préquipement Isobus.
Pour accompagner ce développement, les constructeurs d'outils s'emploient de leur côté à étoffer leurs gammes d'appareils compatibles Isobus. Le pionnier Kverneland propose ainsi la deuxième génération de son terminal Tellus apparu en 2001 et annonce une trentaine de gammes de produits compatibles Isobus. D'autres équipementiers s'associent : Kuhn, Amazone, Lemken, Rauch, Grimme et Krone, rejoints depuis par Pà¶ttinger et Bergmann ont ainsi développé leur terminal CCI. Outre la mutualisation des coûts, le développement commun limite les risques de compatibilité partielle dans les affichages et la navigation. Ce regroupement est aussi un moyen de peser plus efficacement dans les négociations sur l'évolution de la norme au sein de l'AEF. D'autres constructeurs s'adressent directement à un fournisseur de boîtiers électroniques, comme les Allemands Mà¼ller ou Wachendorff.
La compatibilité reste le point sensible de l'Isobus. Suivant les terminaux et leur date de validation à la norme, l'affichage de certains paramètres ou encore l'accès à certains menus sont parfois contraignants, voire impossibles. Les terminaux de dernière génération profitent ainsi d'écran tactile de grande taille, d'une molette de navigation ou encore d'un plus grand nombre de boutons d'accès. Applications
Dans le cas du terminal Isobus du tracteur, les plus récentes réalisations permettent un affichage simultané, des réglages de l'outil, du tracteur et du système de guidage. Outre l'interface unique pour le pilotage des outils, l'Isobus ouvre la voie à l'agriculture de précision. En le reliant à un récepteur GPS, le terminal va pouvoir gérer un système de guidage, la modulation de doses de semis ou d'épandage, la gestion des coupures de tronçons, la documentation parcellaire
Autre application plus futuriste restant à intégrer à la norme, l'outil et le tracteur étant reliés par Bus Can, l'automatisation des fonctions pourra se faire conjointement entre le tracteur et l'outil. Le système Baler Automotion proposé sur les presses à balle ronde John Deere en est la première illustration. Les différentes phases de la formation de la balle sont automatisées et en fin de cycle, la presse commande l'arrêt du tracteur (équipé d'une transmission à variation continue) puis l'éjection de la balle.Michel Portier
Ce n'est finalement que depuis fin 2008 que le développement de l'lsobus a pris une nouvelle tournure avec la création de l'association AEF à laquelle participent de plus en plus de constructeurs et notamment les tractoristes. Celle-ci s'est accompagnée d'une coordination plus efficace dans la mise en place de tests certifiant la compatibilité Isobus d'un matériel. Les évolutions de la norme seront également mieux maîtrisées entre les différents constructeurs. Principaux acteurs de cette nouvelle organisation, les tractoristes proposent de plus en plus de modèles équipés d'un terminal Isobus, ou tout du moins d'un préquipement Isobus.
Pour accompagner ce développement, les constructeurs d'outils s'emploient de leur côté à étoffer leurs gammes d'appareils compatibles Isobus. Le pionnier Kverneland propose ainsi la deuxième génération de son terminal Tellus apparu en 2001 et annonce une trentaine de gammes de produits compatibles Isobus. D'autres équipementiers s'associent : Kuhn, Amazone, Lemken, Rauch, Grimme et Krone, rejoints depuis par Pà¶ttinger et Bergmann ont ainsi développé leur terminal CCI. Outre la mutualisation des coûts, le développement commun limite les risques de compatibilité partielle dans les affichages et la navigation. Ce regroupement est aussi un moyen de peser plus efficacement dans les négociations sur l'évolution de la norme au sein de l'AEF. D'autres constructeurs s'adressent directement à un fournisseur de boîtiers électroniques, comme les Allemands Mà¼ller ou Wachendorff.
La compatibilité reste le point sensible de l'Isobus. Suivant les terminaux et leur date de validation à la norme, l'affichage de certains paramètres ou encore l'accès à certains menus sont parfois contraignants, voire impossibles. Les terminaux de dernière génération profitent ainsi d'écran tactile de grande taille, d'une molette de navigation ou encore d'un plus grand nombre de boutons d'accès. Applications
Dans le cas du terminal Isobus du tracteur, les plus récentes réalisations permettent un affichage simultané, des réglages de l'outil, du tracteur et du système de guidage. Outre l'interface unique pour le pilotage des outils, l'Isobus ouvre la voie à l'agriculture de précision. En le reliant à un récepteur GPS, le terminal va pouvoir gérer un système de guidage, la modulation de doses de semis ou d'épandage, la gestion des coupures de tronçons, la documentation parcellaire
Autre application plus futuriste restant à intégrer à la norme, l'outil et le tracteur étant reliés par Bus Can, l'automatisation des fonctions pourra se faire conjointement entre le tracteur et l'outil. Le système Baler Automotion proposé sur les presses à balle ronde John Deere en est la première illustration. Les différentes phases de la formation de la balle sont automatisées et en fin de cycle, la presse commande l'arrêt du tracteur (équipé d'une transmission à variation continue) puis l'éjection de la balle.Michel Portier