Stéphane Le Foll aux commandes
Petit-fils d'agriculteur et député européen, 52 ans, originaire du Mans dans la Sarthe, le nouveau ministre a reçu une délégation professionnelle conduite par le président de la FNSEA, Xavier Beulin.
Comment avez-vous accueilli l'arrivée de Stéphane Le Foll ?
Xavier Belin : Nous connaissons bien l'homme. Il a une maîtrise parfaite des sujets agricoles. En tant que parlementaire européen et membre de la commission agricole, il a une vision européenne de l'agriculture. En outre, contrairement à ce que l'on pouvait craindre, nous avons un ministère de plein droit et non un secrétariat d'État. Ceci est un bon signal sur le plan politique, notamment vis-à -vis des autorités européennes, où il importe que la voix de la France soit entendue à sa juste mesure. Enfin et comme nous le souhaitions, le ministre de l'agriculture englobe l'agroalimentaire, ce qui permet d'avoir une approche cohérente des relations entre l'amont et l'aval, de la production jusqu'au consommateur.
» Quels sont, de votre point de vue, les dossiers prioritaires sur lesquels le nouveau ministre de l'agriculture devra se mobiliser ?
X.B : J'en vois trois. D'abord sur le plan international, le G20, qui s'est tenu en France, et auquel il faudra donner une suite pour lutter contre l'instabilité des matières premières agricoles et la spéculation financière. Sur le plan européen, c'est bien entendu la PAC qui occupera une grande partie de la feuille de route du ministre. Il y a la dimension budgétaire sur laquelle je ne cache pas mes inquiétudes sur le maintien du budget agricole. Quant au contenu de la réforme, nous ne sommes pas systématiquement hostiles au verdissement, mais il y a des améliorations à apporter. Enfin sur le plan intérieur, j'insiste sur l'organisation des filières, l'installation des jeunes, l'emploi et surtout sur la nécessaire compétitivité de l'agriculture française. La France doit retrouver sa capacité productive pour tirer la croissance, créer des emplois et contribuer à améliorer nos comptes extérieurs. Elle dispose d'atouts importants : des terres en abondance, du savoir-faire, de produits diversifiés qu'il est indispensable de mettre en valeur. Le problème est que notre environnement économique et réglementaire est très compliqué. » Qu'attendez-vous de la nouvelle ministre de l'écologie, Nicole Bricq ?
X.B : Je lui dirai ce que j'ai toujours dit, qu'il ne faut pas avoir une approche uniquement défensive de l'environnement et du tout réglementaire, mais qu'il importe d'intégrer les connaissances scientifiques et les réalités locales. En outre, je lui dirai aussi qu'il faut être offensif, ne serait-ce que pour le stockage de l'eau par exemple. J'ajoute que nous sommes également concernés par le nouveau ministère de l'égalité des territoires et du logement dont la titulaire est Cécile Duflot, la patronne des Verts. Nous n'entendons pas nous désintéresser de tous les problèmes liés aux services publics en milieu rural, l'accès aux soins, à la santé, au haut débit, à la culture
Xavier Belin : Nous connaissons bien l'homme. Il a une maîtrise parfaite des sujets agricoles. En tant que parlementaire européen et membre de la commission agricole, il a une vision européenne de l'agriculture. En outre, contrairement à ce que l'on pouvait craindre, nous avons un ministère de plein droit et non un secrétariat d'État. Ceci est un bon signal sur le plan politique, notamment vis-à -vis des autorités européennes, où il importe que la voix de la France soit entendue à sa juste mesure. Enfin et comme nous le souhaitions, le ministre de l'agriculture englobe l'agroalimentaire, ce qui permet d'avoir une approche cohérente des relations entre l'amont et l'aval, de la production jusqu'au consommateur.
» Quels sont, de votre point de vue, les dossiers prioritaires sur lesquels le nouveau ministre de l'agriculture devra se mobiliser ?
X.B : J'en vois trois. D'abord sur le plan international, le G20, qui s'est tenu en France, et auquel il faudra donner une suite pour lutter contre l'instabilité des matières premières agricoles et la spéculation financière. Sur le plan européen, c'est bien entendu la PAC qui occupera une grande partie de la feuille de route du ministre. Il y a la dimension budgétaire sur laquelle je ne cache pas mes inquiétudes sur le maintien du budget agricole. Quant au contenu de la réforme, nous ne sommes pas systématiquement hostiles au verdissement, mais il y a des améliorations à apporter. Enfin sur le plan intérieur, j'insiste sur l'organisation des filières, l'installation des jeunes, l'emploi et surtout sur la nécessaire compétitivité de l'agriculture française. La France doit retrouver sa capacité productive pour tirer la croissance, créer des emplois et contribuer à améliorer nos comptes extérieurs. Elle dispose d'atouts importants : des terres en abondance, du savoir-faire, de produits diversifiés qu'il est indispensable de mettre en valeur. Le problème est que notre environnement économique et réglementaire est très compliqué. » Qu'attendez-vous de la nouvelle ministre de l'écologie, Nicole Bricq ?
X.B : Je lui dirai ce que j'ai toujours dit, qu'il ne faut pas avoir une approche uniquement défensive de l'environnement et du tout réglementaire, mais qu'il importe d'intégrer les connaissances scientifiques et les réalités locales. En outre, je lui dirai aussi qu'il faut être offensif, ne serait-ce que pour le stockage de l'eau par exemple. J'ajoute que nous sommes également concernés par le nouveau ministère de l'égalité des territoires et du logement dont la titulaire est Cécile Duflot, la patronne des Verts. Nous n'entendons pas nous désintéresser de tous les problèmes liés aux services publics en milieu rural, l'accès aux soins, à la santé, au haut débit, à la culture