Sommet du végétal : Le Foll parle mais ne dit rien !
À deux mois des semis de mais, le ministre de l'Agriculture n'a apporté aucune réponse, notamment sur le couvert hivernal. Ce jeudi 12 février à Mont-de-Marsan, en clôture du congrès d'Orama, il s'en est tiré par «une séance d'enfumage», dénonce Bernard Layre, président de la FDSEA des Pyrénées-Atlantiques.
À l'occasion de leur Sommet du végétal, les responsables d'Orama avaient fait le choix de tendre la main à Stéphane Le Foll, en l'invitant à leurs travaux. Malgré les désaccords, «on se doit de garder contact avec lui», justifiait le président, Philippe Pinta. Il n'empêche que le ministre était attendu de pieds fermes par les congressistes, comme en témoignait l'intervention, la veille de sa venue, de François Laborde, de la délégation des Pyrénées-Atlantiques. Celui-ci exhortait les participants à ne rien laisser passer.
Stéphane Le Foll se savait visiblement attendu au tournant. En préambule de son intervention, il s'est dit conscient des difficultés du monde céréalier. Habile orateur, le ministre a ensuite enchaîné quelques annonces. La principale d'entre elles concerne sans doute les contours d'un nouveau contrat socle en matière d'assurance contre les risques climatiques.
Un nouveau contrat socle
«Ce dispositif va être travaillé pour une expérimentation en fin d'année et une application dès 2016». Au sujet de la réforme de la PAC, il a estimé que l'équilibre avait été trouvé dans la répartition des aides à chacune des filières. Quant à la question plus particulière des MAEC, il indique vouloir tout faire pour trouver des solutions afin de sortir des impasses actuelles.
Dans les Landes, le ministre était surtout attendu sur les mesures du verdissement et plus particulièrement la validation de la mesure d'équivalence concernant les couverts végétaux (susceptible de permettre aux producteurs de conserver un système de monoculture). «On est dans la bonne voie C'est une avancée absolument nécessaire», a-t-il simplement làché. Au final, les réponses ne semblent pas avoir satisfait l'auditoire. Le président de la FNSEA, Xavier Beulin, a résumé l'opinion générale, parlant de la «virtuosité» du ministre. «À l'entendre, on croirait que tout va pour le mieux».
Fabien Brèthes