Aller au contenu principal

Semoirs à  céréales : solo contre combiné ?

Deux stratégies s'affrontent pour emblaver un maximum d'hectares : un seul passage avec le semoir combiné — lourd et lent —, ou l'utilisation d'outils plus larges, plus rapides

file-Avec les semoirs combinés, il est impératif de bien respecter le PTAC sur la route, notamment avec la trémie pleine sur les combinés portés. © Réussir
Avec les semoirs combinés, il est impératif de bien respecter le PTAC sur la route, notamment avec la trémie pleine sur les combinés portés. © Réussir
Implanter les cultures peut s'effectuer soit en décomposé avec des équipements larges, soit en combinant le semoir avec l'outil de travail du sol, afin de tout réaliser en un seul passage. Aussi, pour gagner encore en débit de chantier, tout en restant des techniques culturales conventionnelles, l'agriculteur a le choix entre augmenter sa vitesse de travail avec son combiné et travailler avec des outils plus larges. Avec un combiné herse rotative et semoir, il est difficile de dépasser les 10-12 km/h. Récemment, les constructeurs d'outils de travail du sol et de semis ont trouvé la parade en montant leurs semoirs aussi bien sur une herse rotative que sur un déchaumeur à  disques indépendants. Cependant, si le poids des deux types de combinés est comparable, le porte-à -faux est sensiblement accru avec un déchaumeur, impliquant un lestage plus important du tracteur, voire un tracteur plus puissant pour lever l'ensemble. Vitesse et largeur, contre poids L'autre solution consiste à  employer des outils plus larges. La nécessité d'un tracteur plus puissant, difficilement rentable le reste de l'année, remet en question la stratégie de la combinaison d'outils. De plus, un ensemble plus lourd augmente le risque de compactage du sol. Si l'on choisit de travailler avec des outils plus larges, mieux vaut opter pour le semis décomposé qui permet de conserver les tracteurs utilisés avec les anciens combinés de semis. D'un point de vue du compactage du sol, cela implique deux passages au lieu d'un seul. En revanche, ils sont plus espacés du fait de la largeur de travail plus importante. Le lestage sur l'avant du tracteur est moins important qu'avec un combiné, ce qui signifie un moindre tassement, mais aussi la possibilité de réduire la pression des pneumatiques. Tassement et nombre de passages Séparer le semis du travail du sol offre également la possibilité de repasser avec l'outil de travail du sol sans poids mort inutile dans les zones aux sols plus durs. À l'issue du semis, la graine sera dans un environnement plus favorable à  la germination si le sol a été affiné et rappuyé, plutôt que s'il est resté motteux, ce qui est souvent le cas avec des semoirs combinés. Le passage à  des semoirs en solo de grande largeur donne accès à  des modèles traînés avec une autonomie accrue, voire une implantation d'engrais localisé simultanée au semis. Si le poids de l'ensemble devient plus important, l'essieu supplémentaire répartit la charge et limite le compactage. L'implantation d'engrais en même temps que le semis permet également de réduire le nombre de passages et donc de gagner du temps. Plus rapide mais aussi plus coûteux Concernant la main-d'oeuvre, la solution du combiné de semis est bien entendu la plus avantageuse, puisqu'un seul opérateur assure toutes les opérations. Néanmoins, lorsque la main-d'oeuvre et le nombre de tracteurs ne sont pas les facteurs limitants sur l'exploitation, le travail en décomposé trouve son intérêt. Les vitesses d'avancement atteintes par certains semoirs en solo (15 à  20km/h selon les modèles), cumulées à  des largeurs de travail plus importantes, peuvent dépasser les débits de chantier des combinés, à  puissance de traction comparable. Cependant, qui dit vitesse de travail plus importante, dit usure plus importante et donc coût d'entretien plus élevé. D'un point de vue économique, la stratégie du travail décomposé est coûteuse, que ce soit en termes d'investissements, de consommation de carburant et de main-d'oeuvre. Les hauts débits ont un prix. Ludovic Vimond
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

L'Agenda de votre semaine

Réunion d'informations, sortie culturelle, conférence débat, portes ouvertes : retrouvez tous les événements  organisés…

Fête du 1er mai, le bassin de l’Adour met à l’honneur les produits du terroir

Dans les Landes, la Fête de l’asperge revient à Pontonx-sur-l’Adour. De nombreuses animations sont au menu de cette 28e…

Montaner : la Fête de l’Histoire investit le centre du village

Plusieurs spectacles professionnels sont au programme de cette édition nouvelle formule qui se déroule le week-end du 19 avril…

La Doctorante dans un verger de Kiwi en Nouvelle-Zélande
Kiwi : le dépérissement lié aux excès d’eau et à la structure du sol

Un travail de recherche, conduit par l’agronome Marianne Avignon, permet de mieux comprendre les mécanismes de ce phénomène…

L’Agneau de lait des Pyrénées IGP face à la conjoncture

L’agneau connaît une hausse nationale de consommation à la période pascale. La filière agneau de lait des Pyrénées IGP label…

La formation apicole prend son envol

Depuis janvier, onze apprenants se sont lancés dans le certificat de spécialisation proposé par la MFR d’Aire-sur-l’Adour avec…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon