Se former au piégeage pour se protéger des nuisibles
Il importe de se protéger des nuisibles toute l'année et dès l'hiver, pour prévenir les dégàts printaniers. À cette époque, renards et ragondins disposent de moins de nourriture et viendront plus facilement aux appàts. Dès le printemps, les corneilles territoriales se laissent à nouveau tenter par les cages-pièges. La chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques, en partenariat avec la Fédération des chasseurs et l'association des piégeurs, organise une session de formation au piégeage les 28 février et 5 mars à Biron.

Jean-Claude Tatieu a suivi la formation de la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques. Il est aujourd'hui en mesure de lutter contre les ravageurs, comme les renards. © Le Sillon
Jean-Claude Tatieu l'a bien compris. Éleveur de vaches laitières et de canards à Aren (canton d'Oloron), Jean-Claude a subi pendant des années les attaques des corneilles sur ses parcs d'élevage, mais aussi des renards, sans oublier les ragondins friands de mais, nombreux sur les berges du gave tout proche. Régulièrement, l'éleveur fait appel à un piégeur agréé sur sa commune, mais cette solution n'est pas durable car ce dernier travaille, et donc n'est pas toujours disponible. En 2011, Jean-Claude franchit le pas. À 44 ans, il passe coup sur coup son agrément de piégeur et son permis de chasser, avec son fils Julien, 16 ans.
Et les premières prises ne tardent pas : une quarantaine de corneilles durant la saison, piégées directement dans les parcs à canards, une douzaine de ragondins aux abords de ses mais, et deux renards à l'automne dernier, à quelques semaines d'intervalle, piégés sur le même tas de fumier où Jean-Claude dépose de temps à autre un canard mort.
Devenir autonome
En 2011, contrairement aux années précédentes, Jean-Claude Tatieu ne déplore pratiquement aucun dégàt sur ses canards et ses mais. Il est désormais autonome, un véritable atout pour prévenir les attaques au lieu de les subir. Son truc pour le renard : un tas de fumier appàté régulièrement, dans lequel il ne piège que de temps à autre, lorsqu'il a un peu de temps et qu'il constate la disparition des appàts. Un peu de sable qui servira de camouflage au piège, et le tour est joué !
Un bon conseil : déposer l'équivalent de deux godets de fumier en bordure d'un bois ou d'une haie, qui resteront à demeure toute l'année pour pouvoir piéger au moment opportun.
Session de formation Pour la sixième fois, la chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques organise, en collaboration avec l'Association des piégeurs et la Fédération des chasseurs, un stage de formation au piégeage. Ce stage se déroulera les mardi 28 février et lundi 5 mars à Biron, près d'Orthez. Les deux journées sont obligatoires (de 9h00 à 16h00). La formation est gratuite et sans examen. Renseignements et inscription sans tarder auprès de la FD GEDON : 05.59.84.89.30