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Revenus des ménages agricoles : un niveau de vie hétérogène en Nouvelle-Aquitaine

Selon une récente étude de l’Insee, parmi les ménages d’agriculteurs près d’une personne sur cinq vit sous le seuil de pauvreté (1.041 € par mois en 2017) contre une personne sur huit dans le reste de la population.

file-75% des ménages agricoles de Nouvelle-Aquitaine cumulent revenus agricoles et salaires. Seuls 10% d’entre eux s’appuient principalement sur des revenus agricoles.
75% des ménages agricoles de Nouvelle-Aquitaine cumulent revenus agricoles et salaires. Seuls 10% d’entre eux s’appuient principalement sur des revenus agricoles.

En Nouvelle-Aquitaine, l’Insee dénombre 53.600 ménages agricoles, soit 154.600 personnes. Constitués d’au moins un agriculteur, ces ménages disposent, selon l’institut, d’un revenu disponible annuel moyen de 44.600 €, revenu supérieur à celui des ménages non agricoles. Cependant, les revenus agricoles n’y participent que pour 30%, 75% des ménages agricoles cumulant revenus agricoles et salaires. Seuls 10% d’entre eux s’appuient principalement sur des revenus agricoles.

Attention toutefois, si les revenus des ménages agricoles sont plus importants, le niveau de vie, lui, n’est pas plus élevé pour autant. L’Insee observe d’ailleurs parmi ces ménages une surreprésentation des personnes vivant sous le seuil de pauvreté (1.063 € par mois). En effet, 1 personne sur 5, contre 1 sur 8 dans le reste de la population, se place sous le seuil. Cela peut s’expliquer notamment par l’irrégularité des revenus agricoles. Les situations de pauvreté se retrouvent en grande majorité dans les départements d’élevage, comme la Dordogne, les Pyrénées-Atlantiques mais aussi la Vienne et le Lot-et-Garonne.

Un revenu disponible annuel moyen de 44.600 €

Les écarts ne semblent pas s’expliquer uniquement par les revenus de l’activité agricole mais également par les autres sources de revenus des ménages agricoles. Situés dans les zones d’élevage, les ménages ont ainsi des revenus salariaux moins élevés du fait, en partie, de l’éloignement des aires urbaines.

D’autre part, l’Insee remarque que les ménages agricoles les plus à l’aise financièrement sont ceux qui disposent d’au moins quatre sources de revenus (salaire, revenus d’activité agricoles, prestations sociales, revenus du patrimoine.)

En zoomant sur les départements, l’Insee note que les Landes comptent 3.800 ménages déclarant un revenu agricole et 23% d’exploitants pluriactifs. Cela représente ainsi 4% des ménages d’actifs de moins de 66 ans. L’institut indique que ces ménages sont plus âgés que la moyenne régionale, qu’il y a plus de couples avec enfants et moins de personnes seules.

En 2017, leur revenu disponible médian était de 41.310 €. Mais les niveaux de revenus et leur origine sont très variables selon la composition du ménage et l’orientation agricole : plus de 3 ménages sur 4 disposent de salaires, que ce soit dû à l’activité du conjoint ou à la multi-activité de l’exploitant.

Le niveau de vie médian des personnes des ménages agricoles landais est supérieur à celui des personnes des ménages actifs mais la pauvreté monétaire est plus fréquente. 10% des ménages agricoles ont un revenu disponible annuel inférieur à 15.030 € ; pour 10%, il est supérieur à 81.390 €. Enfin, pour 15% des ménages, le revenu agricole représente plus de deux tiers du revenu disponible.

Pluriactivité

Dans les Pyrénées-Atlantiques, on recense 7.200 ménages déclarant un revenu agricole, soit 4% des ménages d’actifs de moins de 66 ans, comme son voisin landais. 27% des exploitants sont pluriactifs. 

En 2017, leur revenu disponible médian est de 36.370 €. Trois ménages sur quatre disposent de salaires, que ce soit dû à l’activité du conjoint ou à la multi-activité de l’exploitant, fait d’ailleurs très répandue sur ce territoire qui compte beaucoup de petites structures. Le niveau des revenus agricoles, souvent bas, contribue peu au revenu disponible. Ainsi, le niveau de vie des personnes des ménages agricoles est inférieur à celui des personnes des ménages actifs et la pauvreté monétaire est beaucoup plus fréquente.

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