Revalorisation des pensions exigée par les retraités agricoles
2 500 retraités étaient présents à Bergerac, le 20Â août, pour exiger une revalorisation des pensions de retraite. Jean-Paul Bizien, secrétaire général de la section nationale (SNAE), y représentait la FNSEA.

De nombreux élus ont participé à ce rendez-vous. La FNSEA avait aussi répondu favorablement à l'invitation : outre de nombreux responsables départementaux, le secrétaire général de la SNAE avait fait le déplacement à Bergerac © Le Périgord hebdo
Dans la salle à Bergerac (Dordogne), 2 500 retraités étaient rassemblés le vendredi 20 août. De nombreux élus politiques avaient fait le déplacement. De plus, la présidente de cette association nationale des retraités agricoles (ANAF), Jeanine Delfour, avait souhaité la présence des syndicats agricoles. La FNSEA a répondu favorablement à l'invitation. Étaient ainsi présents à la tribune le président de la FDSEA de Dordogne, Benoît Fayol, ainsi que Jean-Paul Bizien, secrétaire général de la SNAE (section nationale des anciens exploitants de la FNSEA). Présents aussi les responsables des départements d'Aquitaine et Midi-Pyénées, dont Yves Tugayé, pour la SDAE des Pyrénées-Atlantiques, et Jean Labri des Landes.
Des revendications réaffirmées Tour à tour, les élus politiques ont dénoncé l'injustice du sort réservé aux « oubliés de la terre », dixit le maire de Bergerac Jean-Pierre Saint-Amand. Ce dernier rappelait « tout ce que l'on doit aux agriculteurs à qui, aujourd'hui, on n'attribue même pas le minimum puisque le seuil de pauvreté national ne dépasse pas les 800 euros mensuels et pour certains, pour les femmes en particulier, on en est loin ».
La présidente de l'Anraf demandait « la refonte du régime agricole afin d'obtenir un minima de 85 % du Smic pour tous, femmes et hommes, sans pour autant trop lourdement taxer les actifs ». Aujourd'hui, avec des pensions s'échelonnant selon les situations (et les sexes) entre 40 et 70 % du Smic, les retraités ont fait savoir qu'ils devaient faire face aux dépenses du quotidien. Selon plusieurs témoignages, les augmentations de l'ordre de quelques centimes par an ne suffisent pas à supporter la hausse du coût de la vie. Cette situation les pousse vers toujours plus de précarité.
En écho à ces témoignages, les représentants des syndicats agricoles rappelaient leurs revendications, dans le cadre de la réforme des retraites. Pour la FNSEA, Jean-Paul Bizien mettait l'accent sur trois points d'importance. Tout d'abord, les pensions des femmes, chefs d'exploitation. Le syndicat majoritaire demande que soit accordé un assouplissement des conditions d'accès pour permettre une revalorisation de leur pension agricole. La suppression de la condition exigée de durée minimum d'activité de 17,5 ans en tant que chef d'exploitation pour accéder à la revalorisation du chef d'exploitation permettrait notamment à de nombreuses femmes ayant occupé successivement les statuts de conjoint et d'exploitant de bénéficier de cette mesure.
Le deuxième point abordé par M. Bizien concernait l'accès au minimum vieillesse (709 euros pour une personne seule) pour les agriculteurs ayant peu cotisé. Une nouvelle disposition vise à exclure les terres agricoles et le corps de ferme de l'assiette du recouvrement sur succession au titre de l'allocation de solidarité aux personnes àgées. Cette mesure est destinée à lever le frein pouvant exister aujourd'hui pour certains retraités agricoles qui les conduit à renoncer au bénéfice de cette prestation.
Le secrétaire général de la SNAE évoquait enfin la retraite complémentaire obligatoire dont les conditions d'accès sont trop restrictives : les conjoints collaborateurs d'exploitation ainsi que les aides familiaux notamment en sont aujourd'hui encore exclus
Sur tous ces dossiers, les responsables de la FNSEA et la SNAE restent particulièrement attentifs et mobilisés. Nelly Fray - Guy Mimbielle
Des revendications réaffirmées Tour à tour, les élus politiques ont dénoncé l'injustice du sort réservé aux « oubliés de la terre », dixit le maire de Bergerac Jean-Pierre Saint-Amand. Ce dernier rappelait « tout ce que l'on doit aux agriculteurs à qui, aujourd'hui, on n'attribue même pas le minimum puisque le seuil de pauvreté national ne dépasse pas les 800 euros mensuels et pour certains, pour les femmes en particulier, on en est loin ».
La présidente de l'Anraf demandait « la refonte du régime agricole afin d'obtenir un minima de 85 % du Smic pour tous, femmes et hommes, sans pour autant trop lourdement taxer les actifs ». Aujourd'hui, avec des pensions s'échelonnant selon les situations (et les sexes) entre 40 et 70 % du Smic, les retraités ont fait savoir qu'ils devaient faire face aux dépenses du quotidien. Selon plusieurs témoignages, les augmentations de l'ordre de quelques centimes par an ne suffisent pas à supporter la hausse du coût de la vie. Cette situation les pousse vers toujours plus de précarité.
En écho à ces témoignages, les représentants des syndicats agricoles rappelaient leurs revendications, dans le cadre de la réforme des retraites. Pour la FNSEA, Jean-Paul Bizien mettait l'accent sur trois points d'importance. Tout d'abord, les pensions des femmes, chefs d'exploitation. Le syndicat majoritaire demande que soit accordé un assouplissement des conditions d'accès pour permettre une revalorisation de leur pension agricole. La suppression de la condition exigée de durée minimum d'activité de 17,5 ans en tant que chef d'exploitation pour accéder à la revalorisation du chef d'exploitation permettrait notamment à de nombreuses femmes ayant occupé successivement les statuts de conjoint et d'exploitant de bénéficier de cette mesure.
Le deuxième point abordé par M. Bizien concernait l'accès au minimum vieillesse (709 euros pour une personne seule) pour les agriculteurs ayant peu cotisé. Une nouvelle disposition vise à exclure les terres agricoles et le corps de ferme de l'assiette du recouvrement sur succession au titre de l'allocation de solidarité aux personnes àgées. Cette mesure est destinée à lever le frein pouvant exister aujourd'hui pour certains retraités agricoles qui les conduit à renoncer au bénéfice de cette prestation.
Le secrétaire général de la SNAE évoquait enfin la retraite complémentaire obligatoire dont les conditions d'accès sont trop restrictives : les conjoints collaborateurs d'exploitation ainsi que les aides familiaux notamment en sont aujourd'hui encore exclus
Sur tous ces dossiers, les responsables de la FNSEA et la SNAE restent particulièrement attentifs et mobilisés. Nelly Fray - Guy Mimbielle