Réussir le désherbage du mais semence

À l'initiative de la Fédération nationale de la production de semences de mais et de sorgho (FNPSMS), interprofession qui regroupe les établissements de semences et les syndicats de producteurs s'est tenue, le 3 mars à  Hagetmau, une réunion technique consacrée à  la production de semences de mais. Cette première au niveau régional a réuni 160 participants, agriculteurs-multiplicateurs et techniciens semences. Les établissements Euralis, Lur Berri, Maisadour, Monsanto, Vivadour et les syndicats Euralis syndicat semences, Salies-Saint-Palais, Pays-de-l'Adour, Semences 2000 et Armagnac- Bigorre, ont choisi de traiter les thèmes les plus préoccupants de la production de semences de mais dans la région, à  savoir la protection des plantes. Les participants à  la journée ont pu mesurer l'implication de l'interprofession et d'Arvalis Institut du végétal dans l'apport de solutions techniques aux problèmes de la protection des cultures. Un juste retour des choses puisque les programmes de recherche sont pilotés par les professionnels. Différentes solutions techniques Ont été présentées, dans un premier temps, les stratégies les mieux adaptées dans la lutte contre les maladies et les ravageurs (les résultats des essais seront communiqués dans une prochaine édition). Reste cependant le problème des dégàts d'oiseaux, sans réponse technique à  ce jour, alors que les productions de semences caractérisées par les semis décalés sont particulièrement visées par les volatiles. Pour l'instant, il est important que les producteurs déclarent les dégàts subis pour montrer la nécessité de trouver une solution. Côté désherbage, opération très technique et délicate dont la réussite influence fortement le résultat, les programmes les plus percutants contre les mauvaises herbes, associés aux conditions d'application si importantes, ont vivement intéressé les producteurs. Le désherbage du mais semences est particulièrement technique car les lignées couvrent faiblement le sol et les semis décalés laissent de la lumière aux mauvaises herbes. D'autre part, les géniteurs sont plus ou moins sensibles aux herbicides ce qui limite la gamme des produits et oblige à  réduire les doses. Des stratégies gagnantes en fonction des mauvaises herbes peuvent cependant être adoptées. Le programme « traitement de pré-levée + traitement de post-levée » est une garantie de résultats dans les situations difficiles. Le traitement de pré-levée groupe et retarde les relevées et simplifie la post-levée qui s'adapte aux adventices les plus difficiles Ce programme pré + post-levée est adapté aux situations de flore mixte, à  savoir graminées (panic, sétaire, digitaire), dicotylédones classiques (chénopode, amarante, morelle, renouée persicaire) et la plupart des dicotylédones émergentes. Quelques recommandations Cette stratégie nécessite une pluviométrie d'au moins 10 à  15 mm après l'application de pré et une hygrométrie élevée (> 65%) lors de l'application de post ou une application sur sol frais. Pour une bonne application, il faut traiter le matin quand l'humidité de l'air est au maximum, évaporation moindre du produit et absorption maximum par les mauvaises herbes. Les applications de post levée doivent toujours être réalisées sur des adventices très jeunes (2 à  4 feuilles). D'autre part, sur des géniteurs moyennement sensibles, il est recommandé de ne pas traiter après le stade 6 feuilles. Enfin, dans tous les cas, les produits herbicides ne seront utilisés qu'avec l'autorisation des établissements semenciers. L'ensemble des conditions d'utilisations des spécialités phytosanitaires citées ci-dessus, est indiqué dans le dépliant « Protection des cultures du mais » édité par Arvalis Institut du végétal. Pour plus d'informations sur les thèmes présentés s'adresser à  Xavier Foueillassar : x.foueillassar@arvalisinstitutduvégétal.fr, Tel : 05.59.12.67.19