Retraite : la mobilisation des anciens exploitants
À la veille des manifestations contre la réforme des retraites, la section départementale des anciens exploitants (SDAE) de la FDSEA a tenu à faire valoir les revendications spécifiques des retraités non salariés de l'agriculture. Ceci a été le cas par le biais d'une motion remise au préfet ce lundi 6 septembre et de façon détaillée au cours d'un entretien de plus d'une heure avec le représentant de l'État.
La SDAE tient tout d'abord à affirmer qu'elle n'est pas opposée à cette réforme, néanmoins, elle demande de nombreuses améliorations pour les retraités agricoles actuels comme ceux de demain avec comme point d'orgue la revalorisation des retraites parmi les plus faibles du pays.
La pénibilité du travail agricole n'est pas prise en compte
Ainsi, vis-à -vis de ce projet de réforme, les représentants de la SDAE ont notamment précisé qu'ils « acceptaient la prolongation de la durée de cotisation jusqu'à 62 ans » à condition que celle-ci « apporte une sécurité pour l'avenir des retraites, bien qu'elle soit toutefois pénalisante pour les conjoints ». En revanche, ils demandent « une augmentation des pensions des chefs d'exploitation jusqu'à 85 % du SMIC ». Pour parvenir à cette revalorisation, les anciens exploitants demandent que soient « prises en compte pour le calcul des points de retraite proportionnelle les 25 meilleures années, comme c'est le cas dans le régime général pour les autres catégories socio-professionnelles ». Ils estiment qu'il est également nécessaire de procéder à « une augmentation de la valeur du point retraite car le niveau des pensions des anciens exploitants et de leurs conjoints est le plus faible de toutes les professions libérales ».
Par ailleurs, la SDAE insiste sur « la nécessité d'instaurer une RCO pour les conjoints ou aides familiaux comme cela a été le cas en 2002 pour les chefs d'exploitation et elle demande en outre, qu'à la date d'application de cette mesure, celle-ci ait un effet rétroactif pour que les retraités actuels puissent aussi en bénéficier ».
Elle soutient d'autre part la demande nationale en ce qui concerne l'ASPA (allocation de solidarité), à savoir, « le dépassement du montant de 39 000 euros pour l'actif successoral en ne prenant pas en charge les bàtiments agricoles. Ceci permettrait de rendre plus attractif cette allocation ». Pour les plus démunis, la SDAE demande « une mise en application dès l'àge de la retraite ».
De plus, les représentants des anciens exploitants de la FDSEA dénoncent que, pour l'évaluation de la pénibilité du travail, « seul le critère d'incapacité soit retenu actuellement dans le projet de réforme des retraites ». Pour le syndicat, « ceci est trop restrictif car selon ce critère il n'y aura pas de prise en compte de la réelle pénibilité du travail des exploitants agricoles ». En effet, on constate que de nombreux agriculteurs, et plus particulièrement des éleveurs, ont déjà bien du mal aujourd'hui à arriver au terme de leur carrière professionnelle. Qu'en sera-t-il demain avec la prolongation de la durée du travail ?
Pour la SDAE,
Laurent Oustry
La SDAE tient tout d'abord à affirmer qu'elle n'est pas opposée à cette réforme, néanmoins, elle demande de nombreuses améliorations pour les retraités agricoles actuels comme ceux de demain avec comme point d'orgue la revalorisation des retraites parmi les plus faibles du pays.
La pénibilité du travail agricole n'est pas prise en compte
Ainsi, vis-à -vis de ce projet de réforme, les représentants de la SDAE ont notamment précisé qu'ils « acceptaient la prolongation de la durée de cotisation jusqu'à 62 ans » à condition que celle-ci « apporte une sécurité pour l'avenir des retraites, bien qu'elle soit toutefois pénalisante pour les conjoints ». En revanche, ils demandent « une augmentation des pensions des chefs d'exploitation jusqu'à 85 % du SMIC ». Pour parvenir à cette revalorisation, les anciens exploitants demandent que soient « prises en compte pour le calcul des points de retraite proportionnelle les 25 meilleures années, comme c'est le cas dans le régime général pour les autres catégories socio-professionnelles ». Ils estiment qu'il est également nécessaire de procéder à « une augmentation de la valeur du point retraite car le niveau des pensions des anciens exploitants et de leurs conjoints est le plus faible de toutes les professions libérales ».
Par ailleurs, la SDAE insiste sur « la nécessité d'instaurer une RCO pour les conjoints ou aides familiaux comme cela a été le cas en 2002 pour les chefs d'exploitation et elle demande en outre, qu'à la date d'application de cette mesure, celle-ci ait un effet rétroactif pour que les retraités actuels puissent aussi en bénéficier ».
Elle soutient d'autre part la demande nationale en ce qui concerne l'ASPA (allocation de solidarité), à savoir, « le dépassement du montant de 39 000 euros pour l'actif successoral en ne prenant pas en charge les bàtiments agricoles. Ceci permettrait de rendre plus attractif cette allocation ». Pour les plus démunis, la SDAE demande « une mise en application dès l'àge de la retraite ».
De plus, les représentants des anciens exploitants de la FDSEA dénoncent que, pour l'évaluation de la pénibilité du travail, « seul le critère d'incapacité soit retenu actuellement dans le projet de réforme des retraites ». Pour le syndicat, « ceci est trop restrictif car selon ce critère il n'y aura pas de prise en compte de la réelle pénibilité du travail des exploitants agricoles ». En effet, on constate que de nombreux agriculteurs, et plus particulièrement des éleveurs, ont déjà bien du mal aujourd'hui à arriver au terme de leur carrière professionnelle. Qu'en sera-t-il demain avec la prolongation de la durée du travail ?
Pour la SDAE,
Laurent Oustry