Reprise confirmée des exportations de vins et spiritueux
La reprise des exportations de vins et spiritueux français qui se dessinait depuis le début de l'année s'est nettement affirmée ces deniers mois et le premier semestre 2010 a confirmé une tendance qui s'est encore consolidée en juillet avec un chiffre d'affaires de 4,7 milliards d'euros, soit 19,5 % de plus que l'an dernier, même période.

Aux clients traditionnels qui ont retrouvé le goût des vins et spiritueux français s'ajoute la progression de nouveaux marchés, notamment en Asie. © Réussir
Pour les sept premiers mois de cette année, les exportations françaises de vins et spiritueux ont augmenté de 19,5 % en valeur par rapport à la période correspondante de 2009. Elles n'ont cependant pas totalement effacé la chute de 2009. Claude de Jouvencelle, président de Fédération des exportateurs de vins et spiritueux, met en garde contre une excessive euphorie : « nous assistons depuis quelques semaines à une nouvelle dégradation de la parité euro/dollar qui pourrait pénaliser nos exportations », redoute-t-il.
Mais nos clients semblent avoir repris le goût des vins et spiritueux français après avoir franchi le plus haut de la crise économique mondiale. Pratiquement tous nos clients traditionnels ont retrouvé à l'issue du premier semestre une évolution positive de leurs achats de vins et spiritueux français. Mais aussi de nouveaux marchés ont littéralement explosé, notamment en Asie.
En juillet, la progression de nos ventes « tous produits » a été de 17,9 % en valeur et sur l'ensemble des sept premiers mois de l'année, elle a représenté 4,68 milliards d'euros. Les exportations de vin ont atteint 3,17 milliards d'euros, progressant de 13,9 % en valeur, plus qu'en volume (7,7 %).
Redémarrage du Champagne
Le Champagne, particulièrement pris en otage par la crise, a opéré un redressement important de 36 % en valeur avec un chiffre d'affaires de 850,1 M€. Les sorties de vins tranquilles ont représenté 2,24 milliards € progressant de 7,2 %. Le redressement des AOC/AOP est encore timide, + 3,6 % pour 1,6 milliard €, le Bourgogne s'étant montré plus dynamique que son vieux concurrent bordelais : + 19,9 % en valeur, contre + 4,1 %. Tirés par l'engouement général pour le rosé, les Côtes de Provence affichent une hausse de près de 22 %.
Certaines appellations peinent encore à retrouver une évolution positive ; c'est le cas du Beaujolais (-2,7 %), ou se contentent d'une stabilisation (Languedoc-Roussillon) ou d'une modeste progression, comme les Côtes-du-rhône : + 1,3 %. Les vins de pays/IGP font beaucoup mieux que les AOC/AOP en augmentant leurs ventes extérieures de 34,4 % en valeur.
En ce qui concerne les spiritueux, leurs ventes à l'export ont représenté en sept mois, 1,5 milliard € dont 938,6 M€ pour le seul Cognac qui fait un bond de plus de 40 %. La vodka poursuit son développement avec 183,5 M€, + 47 % et le whisky français prend son envol : + 142,7 % pour un chiffre d'affaires néanmoins encore modeste de 9,9 M€.
Notre premier client : les États-Unis Dans le bilan tous produits (vins et spiritueux) pour l'ensemble du premier semestre, notre premier client reste les États-Unis avec 711,8 M€ et une augmentation de 35,4 %.Le Royaume-Uni suit avec 566,2 M€, précédant l'Allemagne, 340,2 M€ (+22 %) et la Belgique 258 M€, notre seul client en retrait, -2,7 %. Le marché asiatique connaît quelques développements spectaculaires : la Chine, + 96 % avec un chiffre d'affaires de 210 M€, Singapour, 50 % et 222,7 M€, Hong-Kong, +81 %% et 137 M€ ; ces deux derniers pays sont d'abord des plaques tournantes pour l'acheminement des vins et spiritueux français vers d'autres destinations définitives.