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Repenser le désherbage du mais

Cette année encore, l'arrivée précoce du printemps s'est traduite par des semis qui s'effectuent de plus en plus tôt insufflant aussi une évolution des pratiques de désherbage.

file-La modification des périodes de semis oblige de revoir, également, la stratégie de désherbage. Il faut tenir compte de l'avancement de la végétation. © Réussir
La modification des périodes de semis oblige de revoir, également, la stratégie de désherbage. Il faut tenir compte de l'avancement de la végétation. © Réussir
Près du quart des surfaces est concerné par les semis précoces et le retour des pluies lors de la deuxième décade d'avril a favorisé l'efficacité des désherbages en 2012. Semés en période de jours plus courts, les peuplements s'installent plus lentement et les gabarits sont plus compacts et moins couvrants sur les interlignes, diminuant l'autocontrôle des adventices par la culture. Parallèlement, les levées d'adventices s'échelonnent sur une période plus longue et il émerge des espèces diversifiées de dicotylédones printanières, jusque-là  moins présentes dans les mais. Enfin, on observe ces dernières années des variations de températures importantes avec des séquences printanières plus chaudes conjuguées parfois à  des sols desséchés en surface; ce qui peut impacter sur le comportement des herbicides. Définir les priorités Face à  ces constats, il devient nécessaire de repenser le désherbage en précisant les priorités. L'objectif est d'abord d'assurer le contrôle des mauvaises herbes dans la culture afin d'en limiter la concurrence préjudiciable au développement du mais mais aussi d'assurer une bonne qualité sanitaire en débarrassant le mais d'adventices toxiques telles que la Mercuriale annuelle, le Datura stramoine ou la Morelle noire, pour n'en citer que trois. Très dommageables dans le fourrage en raison de leur toxicité pour les animaux, ces adventices sont également indésirables dans le mais grain avec des graines parfois difficiles à  trier, et c'est le cas du Datura, en raison d'une taille proche du grain de mais. Parmi les priorités, diversifier les modes d'actions garantit à  la fois une efficacité à  court terme et une durabilité du désherbage en assurant un large spectre d'efficacité tout en limitant le risque d'apparition de populations d'adventices résistantes. À ce jour, aucune résistance n'a été répertoriée dans la flore des parcelles de mais, en monoculture comme dans les assolements où le mais domine. L'usage raisonné des herbicides à  mode d'action racinaire y contribue en permettant le contrôle des graminées estivales dont la concurrence s'exerce très fortement sur la levée du mais. Par ailleurs, une stratégie par bassin raisonnée et adaptée à  la vulnérabilité vis-à -vis des transferts dans le milieu devra reposer sur un diagnostic validé et étayé par des mesures et des observations concrètes d'agronomie et de pédologie, plutôt que sur des modèles prédictifs théoriques souvent non validés sur le terrain. Réévaluer les appréciations Dans ce contexte changeant, il devient nécessaire d'évaluer l'efficacité des stratégies mises en place pour désherber mais aussi celle des produits en tenant compte à  la fois de l'évolution des flores et des conditions climatiques printanières parfois plus chaudes et souvent plus sèches. L'arrivée récente sur le marché de nouveaux herbicides (lire ci-dessous) impose également de revoir l'appréciation que nous avions pu faire des herbicides plus anciens, généralement dans des contextes différents de ceux que nous connaissons actuellement. Source AGPM Info Technique
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