"Rencontres à la ferme" : mieux se connaître pour mieux se comprendre
La FDSEA et les Jeunes Agriculteurs organisent, le samedi 11 septembre, la première édition de l'opération «Â Rencontres à la ferme », composée de rendez-vous ludiques et conviviaux, répartis sur vingt exploitations aux quatre coins du département.
Si la campagne attire de plus en plus de nouveaux résidents, à la recherche de nature et du grand air, c'est bien gràce au travail des agriculteurs, qui participent à l'entretien et au maintien de l'attractivité des zones rurales. Il arrive, pourtant, que cette logique soit oubliée. La cohabitation dans les villages avec les néoruraux peut parfois s'avérer problématique. C'est pourquoi, afin de favoriser le dialogue entre les différents usagers de ce même territoire, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs des Pyrénées-Atlantiques organisent, le 11 septembre, une journée de rencontre au sein même des exploitations.
Le principe de cette opération, baptisée « Rencontres à la ferme », consiste à accueillir les visiteurs sur les fermes durant une demi-journée, afin de leur faire découvrir, de manière pratique et visuelle, le métier d'exploitant agricole. Ainsi, l'organisation de ce nouveau rendez-vous doit permettre d'instaurer un dialogue entre les agriculteurs, les habitants du milieu rural mais aussi les élus. Ces derniers constituent, en effet, un maillon essentiel dans l'animation des territoires ruraux.
Compte tenu de l'éloignement de la société, les agriculteurs des Pyrénées-Atlantiques veulent donner une vision réelle et réfléchie de leur métier. En effet, selon eux, la question agricole se doit d'être déclinée dans toute sa diversité : culturelle, économique, sociale, éthique Pour les visiteurs, c'est donc l'occasion de mieux comprendre les techniques de production, les valeurs et les principes de l'agriculture.
Changer la perception de l'agriculture
Vingt producteurs, répartis sur l'ensemble du département, prennent part à cette démarche
(téléchargez ici la carte des fermes participants à l'opération) Éric Lagouarde, producteur de bovins viande et de mais semence à Charre, sur le canton de Navarrenx, est l'un d'entre eux. Au travers de cette opération, il souhaite avant tout instaurer le dialogue dans le but de communiquer autour des pratiques du monde agricole. « Il est important de montrer les réalités de notre métier Il faut bien faire comprendre que toutes nos pratiques sont aujourd'hui raisonnées et réfléchies ». Par exemple, selon lui, le rôle que jouent les agriculteurs sur le plan environnemental est trop méconnu. « Nous faisons beaucoup d'efforts au niveau de la protection de l'environnement et nous sommes d'ailleurs très contrôlés à ce niveau-là ». À cet égard, le professionnalisme du secteur agricole se doit d'être valorisé.
Pour les producteurs, il s'agit aussi de sensibiliser les citoyens à la multifonctionnalité des campagnes et à l'importance que revêt l'agriculture sur le plan économique. Au sein d'un département à forte orientation agricole, ce secteur d'activité constitue un des principaux pourvoyeurs d'emplois.
Une connaissance réciproque
L'agriculture, en subvenant aux besoins alimentaires des consommateurs, se situe au coeur de la société. En cette période difficile pour bon nombre de productions, le milieu agricole fait souvent parler de lui. Ainsi, tout le monde croît le connaître. Cependant, en l'exposant sous un angle unique, la vision reflétée s'avère trop réductrice. Au travers de l'accueil du grand public, les exploitants disposent donc de l'occasion de rompre le cou à certains clichés. « Il arrive souvent que les gens aient une vision dépassée de l'agriculture, ils voient les paysans comme il y a 30 ans ou 40 ans, mais le métier a bien changé. Parfois aussi, ils nous considèrent comme des gens aidés financièrement qui gagnent beaucoup d'argent, témoigne Éric Lagouarde. Sur ces points par exemple, nous nous devons de faire évoluer la perception de notre profession ».
Au-delà de ce constat, les besoins respectifs de la société et des agriculteurs peuvent parfois paraître antinomiques. D'un côté, les citoyens souhaitent une alimentation saine et de qualité. De l'autre, les agriculteurs recherchent des techniques de production qui garantissent un revenu décent. Pourtant, les uns ne peuvent vivre sans les autres. Ainsi, il est indispensable d'entretenir un climat de soutien afin d'assurer un accompagnement respectif.
Cette opération trouve aussi sa légitimité dans l'éloignement grandissant entre le milieu agricole et une frange toujours plus importante de la société. Malgré la présence d'un nombre croissant de résidents en milieu rural, il semble que de moins en moins de passerelles existent entre ces deux mondes. C'est notamment ce phénomène qui a poussé Pierre Indaburu, éleveur de brebis laitières à Irissary, sur le canton de Iholdy, à s'investir dans cette opération. « Cet hiver, des voisins sont venus me demander s'ils pouvaient faire visiter mon exploitation à leur fils pour son anniversaire. Je me suis rendu compte à cette occasion que malgré notre proximité, il ne connaissait presque rien de notre métier ».
Cet épisode lui a aussi permis de prendre conscience que les enfants n'étaient pas les seuls à se réjouir de la visite d'une ferme. « La réaction des parents m'a particulièrement étonné. Je m'aperçois que des adultes ou des personnes que l'on croit proches du milieu rural, n'ont qu'une perception lointaine des réalités de l'agriculture ».
Face à ce constat, il apparaît important de redynamiser le dialogue entre agriculteurs et citoyens. « Cette opération nous donne l'occasion de faire le premier pas, dit Pierre Indaburu. C'est quelque chose de fondamental car bien des gens ne viennent pas vers nous d'eux-mêmes ». Ainsi, même s'il avoue ne pas avoir rencontré de problèmes jusqu'à présent, il estime que ce type de démarche peut permettre d'éviter d'éventuels conflits de voisinage. En instaurant un lieu de rencontre entre les différents usagers de la campagne, l'opération « Rencontres à la ferme » s'inscrit dans cette logique. Le slogan de l'opération résume parfaitement cet objectif : « Mieux se connaître pour mieux se comprendre ». Il est à espérer que cette démarche permettra d'initier des contacts et des échanges qui pourront se poursuivre au-delà de cette journée.
Fabien Brèthes Programme
Durant la journée, de 10h30 à 15h00, les agriculteurs hôtes aidés de leurs collègues du canton, recevront sur leurs exploitations un public inscrit et préalablement invité par les maires des communes. Cette journée débutera par une brève présentation de chaque exploitation. Les groupes de visiteurs seront ensuite orientés vers des ateliers thématiques. À l'issue des échanges, un repas sous forme de buffet froid sera offert aux participants pour clôturer les rencontres.
- 10h00 : accueil du public.
- 10h30 : début de la visite de l'exploitation.
- 11h30 : fin de la visite/discours.
- 12h00 : apéritif et repas offerts.
Le principe de cette opération, baptisée « Rencontres à la ferme », consiste à accueillir les visiteurs sur les fermes durant une demi-journée, afin de leur faire découvrir, de manière pratique et visuelle, le métier d'exploitant agricole. Ainsi, l'organisation de ce nouveau rendez-vous doit permettre d'instaurer un dialogue entre les agriculteurs, les habitants du milieu rural mais aussi les élus. Ces derniers constituent, en effet, un maillon essentiel dans l'animation des territoires ruraux.
Compte tenu de l'éloignement de la société, les agriculteurs des Pyrénées-Atlantiques veulent donner une vision réelle et réfléchie de leur métier. En effet, selon eux, la question agricole se doit d'être déclinée dans toute sa diversité : culturelle, économique, sociale, éthique Pour les visiteurs, c'est donc l'occasion de mieux comprendre les techniques de production, les valeurs et les principes de l'agriculture.
Changer la perception de l'agriculture
Vingt producteurs, répartis sur l'ensemble du département, prennent part à cette démarche
(téléchargez ici la carte des fermes participants à l'opération) Éric Lagouarde, producteur de bovins viande et de mais semence à Charre, sur le canton de Navarrenx, est l'un d'entre eux. Au travers de cette opération, il souhaite avant tout instaurer le dialogue dans le but de communiquer autour des pratiques du monde agricole. « Il est important de montrer les réalités de notre métier Il faut bien faire comprendre que toutes nos pratiques sont aujourd'hui raisonnées et réfléchies ». Par exemple, selon lui, le rôle que jouent les agriculteurs sur le plan environnemental est trop méconnu. « Nous faisons beaucoup d'efforts au niveau de la protection de l'environnement et nous sommes d'ailleurs très contrôlés à ce niveau-là ». À cet égard, le professionnalisme du secteur agricole se doit d'être valorisé.Pour les producteurs, il s'agit aussi de sensibiliser les citoyens à la multifonctionnalité des campagnes et à l'importance que revêt l'agriculture sur le plan économique. Au sein d'un département à forte orientation agricole, ce secteur d'activité constitue un des principaux pourvoyeurs d'emplois.
Une connaissance réciproque
L'agriculture, en subvenant aux besoins alimentaires des consommateurs, se situe au coeur de la société. En cette période difficile pour bon nombre de productions, le milieu agricole fait souvent parler de lui. Ainsi, tout le monde croît le connaître. Cependant, en l'exposant sous un angle unique, la vision reflétée s'avère trop réductrice. Au travers de l'accueil du grand public, les exploitants disposent donc de l'occasion de rompre le cou à certains clichés. « Il arrive souvent que les gens aient une vision dépassée de l'agriculture, ils voient les paysans comme il y a 30 ans ou 40 ans, mais le métier a bien changé. Parfois aussi, ils nous considèrent comme des gens aidés financièrement qui gagnent beaucoup d'argent, témoigne Éric Lagouarde. Sur ces points par exemple, nous nous devons de faire évoluer la perception de notre profession ».
Au-delà de ce constat, les besoins respectifs de la société et des agriculteurs peuvent parfois paraître antinomiques. D'un côté, les citoyens souhaitent une alimentation saine et de qualité. De l'autre, les agriculteurs recherchent des techniques de production qui garantissent un revenu décent. Pourtant, les uns ne peuvent vivre sans les autres. Ainsi, il est indispensable d'entretenir un climat de soutien afin d'assurer un accompagnement respectif.
Cette opération trouve aussi sa légitimité dans l'éloignement grandissant entre le milieu agricole et une frange toujours plus importante de la société. Malgré la présence d'un nombre croissant de résidents en milieu rural, il semble que de moins en moins de passerelles existent entre ces deux mondes. C'est notamment ce phénomène qui a poussé Pierre Indaburu, éleveur de brebis laitières à Irissary, sur le canton de Iholdy, à s'investir dans cette opération. « Cet hiver, des voisins sont venus me demander s'ils pouvaient faire visiter mon exploitation à leur fils pour son anniversaire. Je me suis rendu compte à cette occasion que malgré notre proximité, il ne connaissait presque rien de notre métier ».
Cet épisode lui a aussi permis de prendre conscience que les enfants n'étaient pas les seuls à se réjouir de la visite d'une ferme. « La réaction des parents m'a particulièrement étonné. Je m'aperçois que des adultes ou des personnes que l'on croit proches du milieu rural, n'ont qu'une perception lointaine des réalités de l'agriculture ».
Face à ce constat, il apparaît important de redynamiser le dialogue entre agriculteurs et citoyens. « Cette opération nous donne l'occasion de faire le premier pas, dit Pierre Indaburu. C'est quelque chose de fondamental car bien des gens ne viennent pas vers nous d'eux-mêmes ». Ainsi, même s'il avoue ne pas avoir rencontré de problèmes jusqu'à présent, il estime que ce type de démarche peut permettre d'éviter d'éventuels conflits de voisinage. En instaurant un lieu de rencontre entre les différents usagers de la campagne, l'opération « Rencontres à la ferme » s'inscrit dans cette logique. Le slogan de l'opération résume parfaitement cet objectif : « Mieux se connaître pour mieux se comprendre ». Il est à espérer que cette démarche permettra d'initier des contacts et des échanges qui pourront se poursuivre au-delà de cette journée.
Fabien Brèthes Programme
Durant la journée, de 10h30 à 15h00, les agriculteurs hôtes aidés de leurs collègues du canton, recevront sur leurs exploitations un public inscrit et préalablement invité par les maires des communes. Cette journée débutera par une brève présentation de chaque exploitation. Les groupes de visiteurs seront ensuite orientés vers des ateliers thématiques. À l'issue des échanges, un repas sous forme de buffet froid sera offert aux participants pour clôturer les rencontres.
- 10h00 : accueil du public.
- 10h30 : début de la visite de l'exploitation.
- 11h30 : fin de la visite/discours.
- 12h00 : apéritif et repas offerts.
