Réduire le poids des remorques
Les constructeurs de remorques emploient de nouveaux matériaux pour limiter les poids morts et maximiser la charge utile de leurs remorques.
Au moment de la moisson, il est tentant de remplir à ras bord la benne dans sa configuration céréalière et de dépasser de 1 à 2 tonnes le PTAC de la remorque. Cet écart est encore plus flagrant sur les plus grosses bennes, dotées de tridem et affichant un PTAC de 32 tonnes, avec parfois des surcharges observées de 4 à 5 tonnes.
Pour faire face à ce problème, les constructeurs de bennes rivalisent de solutions pour réduire le poids à vide de leurs véhicules. On distingue trois stratégies pour réduire le poids des remorques. La première consiste à supprimer le bennage et le remplacer par un fond poussant. Ce choix technique permet de faire l'économie d'un chàssis de caisse et d'alléger la résistance aux torsions. Le vérin de bennage est remplacé par un ou plusieurs vérins de poussée. Le poids d'une remorque de 32 tonnes de PTAC est réduit de 7,5 à 9 tonnes. Ce type de véhicule peut cependant trouver ses limites avec des matériaux denses et collants, comme lors de travaux de terrassement. L'alu plus léger que l'acier
À l'instar des rampes de pulvérisateurs, d'autres constructeurs se sont intéressés à l'aluminium. Plus malléable et plus fragile à épaisseur identique, ce matériau n'en demeure pas moins plus léger, même lorsqu'il est épaissi pour obtenir des capacités de charge comparables. Lair commercialise des bennes à caisse en aluminium depuis vingt ans. « C'est intéressant sur les grosses bennes, détaille Florian Neuville, commercial chez Lair. Le fond et les côtés sont plus épais, respectivement 6 et 5 millimètres, contre 4 partout sur les bennes en acier Domex S500. Mais les bennes sont plus légères, affichant 8 tonnes contre 10,2 tonnes sur les bennes de 32 tonnes de PTAC et d'1,20 mètre de côté ».
En plus du poids, l'aluminium présente l'intérêt d'être beaucoup moins sensible à la corrosion que l'acier, convenant au transport d'engrais en vrac. En revanche, il imprime davantage les chocs et convient moins aux travaux de terrassement. Des tôles moins épaisses en HLE
Autre solution, l'emploi d'acier à haute limite élastique (HLE). On définit la limite d'élasticité d'une tôle d'une épaisseur donnée par le poids admissible sur une surface donnée, avant que la tôle ne rompe : plus la tôle possède une limite élastique élevée, plus elle coûte cher. « Cependant, si on utilise pour une benne une tôle à très haute limite élastique, il n'est pas nécessaire d'avoir la même épaisseur qu'avec un acier classique, explique Didier Carouge, à la tête de la société AMBS La Littorale. On gagne en poids, donc en charge utile ». Et le prix final de la benne reste comparable. De nombreux constructeurs de remorques ont développé l'acier HLE (Domex sur les bennes agricoles, Hardox sur les bennes TP) dans leur offre. Mais nombre d'entre eux n'ose pas trop diminuer l'épaisseur de tôle, de peur que cela soit mal perçu par les acheteurs. Les gains de charge utile se limitent alors souvent à 500 kg ou 1 000 kg pour une benne de 32 tonnes, notamment par la réduction du nombre de montants sur la caisse. D'autres fabricants exploitent au maximum les propriétés de l'acier HLE. Ils donnent à leur caisse une forme demi-ronde permettant de se passer d'un chàssis de caisse. En 32 tonnes de PTAC, ces bennes affichent un poids à vide de 7,2 à 7,5 tonnes. La forme demi-ronde de ces bennes facilite la formation de tas hauts (betteraves, céréales pour le stockage, etc.) lors de la vidange et favorise le décollement de la terre fraîche ou du fumier de la paroi. Seul bémol, elles ne peuvent pas être utilisées pour charger des palettes. L. Vimond
Pour faire face à ce problème, les constructeurs de bennes rivalisent de solutions pour réduire le poids à vide de leurs véhicules. On distingue trois stratégies pour réduire le poids des remorques. La première consiste à supprimer le bennage et le remplacer par un fond poussant. Ce choix technique permet de faire l'économie d'un chàssis de caisse et d'alléger la résistance aux torsions. Le vérin de bennage est remplacé par un ou plusieurs vérins de poussée. Le poids d'une remorque de 32 tonnes de PTAC est réduit de 7,5 à 9 tonnes. Ce type de véhicule peut cependant trouver ses limites avec des matériaux denses et collants, comme lors de travaux de terrassement. L'alu plus léger que l'acier
À l'instar des rampes de pulvérisateurs, d'autres constructeurs se sont intéressés à l'aluminium. Plus malléable et plus fragile à épaisseur identique, ce matériau n'en demeure pas moins plus léger, même lorsqu'il est épaissi pour obtenir des capacités de charge comparables. Lair commercialise des bennes à caisse en aluminium depuis vingt ans. « C'est intéressant sur les grosses bennes, détaille Florian Neuville, commercial chez Lair. Le fond et les côtés sont plus épais, respectivement 6 et 5 millimètres, contre 4 partout sur les bennes en acier Domex S500. Mais les bennes sont plus légères, affichant 8 tonnes contre 10,2 tonnes sur les bennes de 32 tonnes de PTAC et d'1,20 mètre de côté ».
En plus du poids, l'aluminium présente l'intérêt d'être beaucoup moins sensible à la corrosion que l'acier, convenant au transport d'engrais en vrac. En revanche, il imprime davantage les chocs et convient moins aux travaux de terrassement. Des tôles moins épaisses en HLE
Autre solution, l'emploi d'acier à haute limite élastique (HLE). On définit la limite d'élasticité d'une tôle d'une épaisseur donnée par le poids admissible sur une surface donnée, avant que la tôle ne rompe : plus la tôle possède une limite élastique élevée, plus elle coûte cher. « Cependant, si on utilise pour une benne une tôle à très haute limite élastique, il n'est pas nécessaire d'avoir la même épaisseur qu'avec un acier classique, explique Didier Carouge, à la tête de la société AMBS La Littorale. On gagne en poids, donc en charge utile ». Et le prix final de la benne reste comparable. De nombreux constructeurs de remorques ont développé l'acier HLE (Domex sur les bennes agricoles, Hardox sur les bennes TP) dans leur offre. Mais nombre d'entre eux n'ose pas trop diminuer l'épaisseur de tôle, de peur que cela soit mal perçu par les acheteurs. Les gains de charge utile se limitent alors souvent à 500 kg ou 1 000 kg pour une benne de 32 tonnes, notamment par la réduction du nombre de montants sur la caisse. D'autres fabricants exploitent au maximum les propriétés de l'acier HLE. Ils donnent à leur caisse une forme demi-ronde permettant de se passer d'un chàssis de caisse. En 32 tonnes de PTAC, ces bennes affichent un poids à vide de 7,2 à 7,5 tonnes. La forme demi-ronde de ces bennes facilite la formation de tas hauts (betteraves, céréales pour le stockage, etc.) lors de la vidange et favorise le décollement de la terre fraîche ou du fumier de la paroi. Seul bémol, elles ne peuvent pas être utilisées pour charger des palettes. L. Vimond