Redécouvrir le charme de nos moulins
Journée du patrimoine
C'est à l'initiative de la Fédération nationale des associations de sauvegarde des sites et ensembles monumentaux (FNASSEM) qu'est organisée, ce dimanche 20 juin, la journée du patrimoine de pays et des moulins. Une structure qui regroupe les associations sur l'ensemble du territoire français se consacrant à la sauvegarde et à la valorisation d'un patrimoine bàti ou des paysages qui l'environnent.
Parmi ces associations, Ardatza-Arroudet englobant tous les moulins à eau du département des Pyrénées-Atlantiques — Ardatza étant le terme basque désignant l'arbre de transmission, Arroudet le mot béarnais désignant la roue. Au total, quatorze moulins (Arette, Garos, Bedous, Laruns, Bidart, Lantabat, Saint-Laurent-Bretagne, Lespielle, Bergouey, etc.) ouvriront leurs portes et leurs vannes, la plupart gratuitement, au public.
Le thème de cette nouvelle édition porte sur les dates et les personnages. Une thématique collant parfaitement au moulin de Candau, situé à Castétis à 4 km à l'est d'Orthez, dont le propriétaire n'est autre qu'Alain Forsans, président d'Ardatza-Arroudet. « Notre moulin à eau, explique celui-ci, a été édifié au débouché de la vallée de Noarrieu, à une centaine de mètres du gave de Pau, sur le ruisseau de Péré ». Côté historique, cette bàtisse appartenait au chàteau de Candau situé plus à l'est sur un promontoire. Les premières traces écrites, attestant de la présence de ce système fortifié, remontent à 1385 dans le censier du Béarn.
Quant au moulin, si son origine est attestée en 1538 dans les états réformés de Béarn, elle remonterait à beaucoup plus loin dans le temps. « Il était le moulin banal du premier chàteau de Candau et il est resté propriété de la famille du même nom jusqu'au 3 juin 1889 date à laquelle il fut vendu à Jean-Baptiste Etchevers Aguerre, meunier de son état à Gouze ».
Une famille de meuniers En 1910, Jean Forsans (héritier d'une tradition meunière de Saint-Boes remontant au début du XVIIIe), le grand-père d'Alain, devient le propriétaire du moulin mais la présence des membres de sa famille sur site remonte à 1860. « Mon arrière-grand-père l'avait pris en fermage et mon grand-père lui succéda en 1897. Quant à mon père, Pierre, il en hérita en 1939. J'en suis propriétaire depuis 1981 ».
Alain prend la décision de tout défricher et de redonner vie au moulin à la fin des années quatre-vingt-dix. « Je l'ai habité en 2003 et, en 2008, il a écrasé son premier sac de blé après 50 ans de sommeil ». Car en 1958, la famille avait décidé de renoncer à faire tourner l'ensemble.
Aujourd'hui, le moulin revit en partie seulement et la farine qui doit être tamisée ne sert plus qu'à la réalisation de pàtisseries et aux démonstrations pour les visiteurs. Néanmoins, Alain a récupéré de nombreux outils témoignant du savoir-faire de sa famille et il ne désespère pas de faire revivre l'ancienne scierie qui jouxtait le moulin. Ce dernier est aussi une excellente occasion d'observer ce que peut être une microcentrale fournissant une partie de l'énergie électrique à l'édifice. Philippe Delvallée Pour tous renseignements sur la visite des moulins : Alain Forsans au 05 59 67 83 18 ou 06 84 36 62 64.
Parmi ces associations, Ardatza-Arroudet englobant tous les moulins à eau du département des Pyrénées-Atlantiques — Ardatza étant le terme basque désignant l'arbre de transmission, Arroudet le mot béarnais désignant la roue. Au total, quatorze moulins (Arette, Garos, Bedous, Laruns, Bidart, Lantabat, Saint-Laurent-Bretagne, Lespielle, Bergouey, etc.) ouvriront leurs portes et leurs vannes, la plupart gratuitement, au public.
Le thème de cette nouvelle édition porte sur les dates et les personnages. Une thématique collant parfaitement au moulin de Candau, situé à Castétis à 4 km à l'est d'Orthez, dont le propriétaire n'est autre qu'Alain Forsans, président d'Ardatza-Arroudet. « Notre moulin à eau, explique celui-ci, a été édifié au débouché de la vallée de Noarrieu, à une centaine de mètres du gave de Pau, sur le ruisseau de Péré ». Côté historique, cette bàtisse appartenait au chàteau de Candau situé plus à l'est sur un promontoire. Les premières traces écrites, attestant de la présence de ce système fortifié, remontent à 1385 dans le censier du Béarn.
Quant au moulin, si son origine est attestée en 1538 dans les états réformés de Béarn, elle remonterait à beaucoup plus loin dans le temps. « Il était le moulin banal du premier chàteau de Candau et il est resté propriété de la famille du même nom jusqu'au 3 juin 1889 date à laquelle il fut vendu à Jean-Baptiste Etchevers Aguerre, meunier de son état à Gouze ».
Une famille de meuniers En 1910, Jean Forsans (héritier d'une tradition meunière de Saint-Boes remontant au début du XVIIIe), le grand-père d'Alain, devient le propriétaire du moulin mais la présence des membres de sa famille sur site remonte à 1860. « Mon arrière-grand-père l'avait pris en fermage et mon grand-père lui succéda en 1897. Quant à mon père, Pierre, il en hérita en 1939. J'en suis propriétaire depuis 1981 ».
Alain prend la décision de tout défricher et de redonner vie au moulin à la fin des années quatre-vingt-dix. « Je l'ai habité en 2003 et, en 2008, il a écrasé son premier sac de blé après 50 ans de sommeil ». Car en 1958, la famille avait décidé de renoncer à faire tourner l'ensemble.
Aujourd'hui, le moulin revit en partie seulement et la farine qui doit être tamisée ne sert plus qu'à la réalisation de pàtisseries et aux démonstrations pour les visiteurs. Néanmoins, Alain a récupéré de nombreux outils témoignant du savoir-faire de sa famille et il ne désespère pas de faire revivre l'ancienne scierie qui jouxtait le moulin. Ce dernier est aussi une excellente occasion d'observer ce que peut être une microcentrale fournissant une partie de l'énergie électrique à l'édifice. Philippe Delvallée Pour tous renseignements sur la visite des moulins : Alain Forsans au 05 59 67 83 18 ou 06 84 36 62 64.