Récolte du mais : les règles à respecter
En matière de récolte du mais, quelques règles impératives sont à respecter. Elles conditionnent le rendement et la qualité du grain.

Les chantiers de récolte de mais se doivent de concilier plusieurs impératifs. Pour les agriculteurs, il s'agit de limiter les pertes au champ tout en assurant un débit de chantier le plus important possible. En aval, les acheteurs attendent, quant à eux, des qualités commerciales et technologiques optimales. Dans ces circonstances, les réglages de la moissonneuse-batteuse s'avèrent primordiaux.
Dans le cadre du salon Mecamais, le consultant spécialisé Nicolas Thibaud, a réalisé une intervention sur le sujet. « Comme pour les autres céréales, les pertes de rendement lors du battage sont dues essentiellement à la présence de grains brisés à l'arrière de la machine », décrit-il. Concrètement, une proportion de 7 % de grains cassés en trémie, se traduit par une perte de rendement approchant 5 %. On comprend mieux l'intérêt de contrôler la qualité du grain en trémie, mais aussi la nécessité de réaliser, en amont, des réglages pertinents.
Prévenir la contamination par les mycotoxines
Le contre-batteur, le batteur et le caisson de nettoyage sont autant d'organes essentiels dans le bon fonctionnement de la moissonneuse-batteuse. « Le mais est une grosse graine, il est donc important de disposer du contre-batteur le mieux adapté », témoigne Nicolas Thibaud. Ainsi, il préconise la présence d'un contre-batteur spécialisé pour la culture du mais, chose qui n'est pas toujours évidente dans le cas de machines destinées également à la récolte des céréales à paille. Afin d'obtenir un battage performant, le réglage de cet organe se révèle tout aussi essentiel, « sur le terrain, les contre-batteurs sont la plupart du temps trop écartés ». La préparation de la campagne doit donc commencer par une vérification de leurs ouvertures.
Au niveau de l'utilisation du batteur, le conseiller recommande le recours à un régime modéré afin de prémunir les grains fragiles. En conséquence, quand la machine et la culture le permettent, mieux vaut tourner moins vite, pour moins briser les rafles. Le temps de séparation est alors plus lent et plus efficace. Enfin, concernant le réglage du caisson de nettoyage, Nicolas Thibaud conseille de « réduire l'avancement de la machine et de fermer les grilles aux deux tiers, avec une ventilation forte, dans le cas d'une teneur en eau du grain supérieure à 30 % ».
Plus généralement, il convient donc d'adapter les réglages de la moissonneuse-batteuse à la culture du mais et aux conditions de récolte. « D'abord, il est nécessaire que les chauffeurs s'intéressent à ces aspects et n'hésitent pas à ouvrir les capots des machines », conclut le conseiller.
Malgré les modernisations apportées aux machines, le respect de ces règles élémentaires vise à obtenir des grains intacts, autorisant une bonne conservation. En effet, la qualité physique du produit apparaît intimement liée à la qualité sanitaire. Il est vrai que les grains abîmés ou cassés se révèlent beaucoup plus sensibles aux mycotoxines. À l'avenir, le débouché commercial devrait être conditionné par des règles de plus en plus strictes. Fabien Brèthes.
Dans le cadre du salon Mecamais, le consultant spécialisé Nicolas Thibaud, a réalisé une intervention sur le sujet. « Comme pour les autres céréales, les pertes de rendement lors du battage sont dues essentiellement à la présence de grains brisés à l'arrière de la machine », décrit-il. Concrètement, une proportion de 7 % de grains cassés en trémie, se traduit par une perte de rendement approchant 5 %. On comprend mieux l'intérêt de contrôler la qualité du grain en trémie, mais aussi la nécessité de réaliser, en amont, des réglages pertinents.
Prévenir la contamination par les mycotoxines
Le contre-batteur, le batteur et le caisson de nettoyage sont autant d'organes essentiels dans le bon fonctionnement de la moissonneuse-batteuse. « Le mais est une grosse graine, il est donc important de disposer du contre-batteur le mieux adapté », témoigne Nicolas Thibaud. Ainsi, il préconise la présence d'un contre-batteur spécialisé pour la culture du mais, chose qui n'est pas toujours évidente dans le cas de machines destinées également à la récolte des céréales à paille. Afin d'obtenir un battage performant, le réglage de cet organe se révèle tout aussi essentiel, « sur le terrain, les contre-batteurs sont la plupart du temps trop écartés ». La préparation de la campagne doit donc commencer par une vérification de leurs ouvertures.
Au niveau de l'utilisation du batteur, le conseiller recommande le recours à un régime modéré afin de prémunir les grains fragiles. En conséquence, quand la machine et la culture le permettent, mieux vaut tourner moins vite, pour moins briser les rafles. Le temps de séparation est alors plus lent et plus efficace. Enfin, concernant le réglage du caisson de nettoyage, Nicolas Thibaud conseille de « réduire l'avancement de la machine et de fermer les grilles aux deux tiers, avec une ventilation forte, dans le cas d'une teneur en eau du grain supérieure à 30 % ».
Plus généralement, il convient donc d'adapter les réglages de la moissonneuse-batteuse à la culture du mais et aux conditions de récolte. « D'abord, il est nécessaire que les chauffeurs s'intéressent à ces aspects et n'hésitent pas à ouvrir les capots des machines », conclut le conseiller.
Malgré les modernisations apportées aux machines, le respect de ces règles élémentaires vise à obtenir des grains intacts, autorisant une bonne conservation. En effet, la qualité physique du produit apparaît intimement liée à la qualité sanitaire. Il est vrai que les grains abîmés ou cassés se révèlent beaucoup plus sensibles aux mycotoxines. À l'avenir, le débouché commercial devrait être conditionné par des règles de plus en plus strictes. Fabien Brèthes.