Raisonner le désherbage du mais
Plusieurs stratégies sont possibles pour diminuer la quantité de produits phytosanitaires utilisée en désherbage du mais.

En sud Adour, des transferts de désherbants du mais vers les ressources en eau ont été mis en évidence, justifiant que l'on cherche à réduire les doses d'herbicides. Ainsi, en préventif, le développement des adventices peut être limité par des solutions agronomiques, telle l'alternance des cultures d'hiver et de printemps sur une parcelle. Dans ce cas, les pratiques culturales interviennent à des périodes différentes et rompent ainsi le cycle des mauvaises herbes. Le développement des graminées estivales est généralement favorisé par la culture de mais. L'implantation d'une culture d'hiver limite naturellement la levée et le développement de ces adventices gràce à l'absence de travail du sol au printemps et à la concurrence qu'exerce la culture.
Il est possible aussi de stimuler la levée des adventices pour les détruire ensuite. La technique, déchaumage et semis, aide également à réduire le stock de semences. La destruction des adventices peut aussi se faire par enfouissement : en transférant les deux tiers des graines à plus de 8 cm de profondeur, le labour inhibe la levée des adventices et les semences les moins persistantes peuvent disparaître en moins de 5 ans. Enfin, favoriser une fermeture rapide de l'inter-rang par la culture en place permet de limiter le développement des adventices. Des compromis sont à trouver entre ces différentes pratiques mais leur combinaison permet souvent de gagner en efficacité.
Observer et pulvériser efficacement
Une observation et une identification régulière des mauvaises herbes aident à cibler son désherbage. En effet, un désherbage complet anti graminées et anti dicotylédones réalisé systématiquement « à l'aveugle » en pré levée n'est pas forcément nécessaire. Ensuite, l'efficacité du traitement est assurée par une bonne qualité d'application ; celle-ci dépend du matériel (un auto diagnostic avant chaque campagne pour vérifier le réglage est recommandé) et des conditions agroclimatiques. Les facteurs prépondérants sont différents en fonction des types de produits : l'humidité du sol et la préparation du lit de semence conditionnent l'efficacité d'un désherbage de pré levée, alors qu'en post-levée le degré hygrométrique sera plus important.
Associées ou non au désherbage chimique, les techniques alternatives réduisent directement les quantités de produits phytosanitaires utilisées en détruisant mécaniquement ou thermiquement les mauvaises herbes. Plusieurs types de matériel existent : herse étrille, houe rotative, bineuse, désherbeur thermique. Leur efficacité va dépendre de plusieurs facteurs : la nature, le stade et la densité des adventices, le climat, le sol ainsi que le type d'action, le réglage et la vitesse du matériel.
Des aides financières
Une mesure agri-environnementale territorialisée (MAET) permet d'accompagner financièrement les agriculteurs souhaitant réduire l'utilisation des herbicides en grandes cultures. L'objectif est d'atteindre une baisse de 40 % en 5 ans, pour une aide de 84 €/ha/an. D'autre part, dans le cadre du programme AREA « plan végétal environnement », une aide de 40 % existe pour l'acquisition de matériel permettant de réduire les quantités de produits phytosanitaires utilisées.
Ces dispositifs sont financés par l'Europe, l'État, le conseil régional d'Aquitaine et l'agence de l'eau Adour-Garonne.
Pour en savoir plus, contacter le pôle développement de la chambre d'agriculture des Landes au 05.58.85.45.10. D'autre part, deux documents ont été élaborés dans le cadre de la convention agriculture environnement signée avec le conseil général : « Raisonner le désherbage du mais » et « Guide des bonnes pratiques ».
Il est possible aussi de stimuler la levée des adventices pour les détruire ensuite. La technique, déchaumage et semis, aide également à réduire le stock de semences. La destruction des adventices peut aussi se faire par enfouissement : en transférant les deux tiers des graines à plus de 8 cm de profondeur, le labour inhibe la levée des adventices et les semences les moins persistantes peuvent disparaître en moins de 5 ans. Enfin, favoriser une fermeture rapide de l'inter-rang par la culture en place permet de limiter le développement des adventices. Des compromis sont à trouver entre ces différentes pratiques mais leur combinaison permet souvent de gagner en efficacité.
Observer et pulvériser efficacement
Une observation et une identification régulière des mauvaises herbes aident à cibler son désherbage. En effet, un désherbage complet anti graminées et anti dicotylédones réalisé systématiquement « à l'aveugle » en pré levée n'est pas forcément nécessaire. Ensuite, l'efficacité du traitement est assurée par une bonne qualité d'application ; celle-ci dépend du matériel (un auto diagnostic avant chaque campagne pour vérifier le réglage est recommandé) et des conditions agroclimatiques. Les facteurs prépondérants sont différents en fonction des types de produits : l'humidité du sol et la préparation du lit de semence conditionnent l'efficacité d'un désherbage de pré levée, alors qu'en post-levée le degré hygrométrique sera plus important.
Associées ou non au désherbage chimique, les techniques alternatives réduisent directement les quantités de produits phytosanitaires utilisées en détruisant mécaniquement ou thermiquement les mauvaises herbes. Plusieurs types de matériel existent : herse étrille, houe rotative, bineuse, désherbeur thermique. Leur efficacité va dépendre de plusieurs facteurs : la nature, le stade et la densité des adventices, le climat, le sol ainsi que le type d'action, le réglage et la vitesse du matériel.
Des aides financières
Une mesure agri-environnementale territorialisée (MAET) permet d'accompagner financièrement les agriculteurs souhaitant réduire l'utilisation des herbicides en grandes cultures. L'objectif est d'atteindre une baisse de 40 % en 5 ans, pour une aide de 84 €/ha/an. D'autre part, dans le cadre du programme AREA « plan végétal environnement », une aide de 40 % existe pour l'acquisition de matériel permettant de réduire les quantités de produits phytosanitaires utilisées.
Ces dispositifs sont financés par l'Europe, l'État, le conseil régional d'Aquitaine et l'agence de l'eau Adour-Garonne.
Pour en savoir plus, contacter le pôle développement de la chambre d'agriculture des Landes au 05.58.85.45.10. D'autre part, deux documents ont été élaborés dans le cadre de la convention agriculture environnement signée avec le conseil général : « Raisonner le désherbage du mais » et « Guide des bonnes pratiques ».