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Environnement
Mobilisation pour déblayer les fermes de leurs pneus

Les JA et la FDSEA lancent avec l’association Ensivalor une collecte des pneus d’ensilage auprès des agriculteurs.

Des pneus d’ensilage, devenus inutiles suite à la décapitalisation massive des élevages, se sont accumulés sur les exploitations. Il est maintenant temps de participer à la collecte organisée par FDSEA64 et JA64
© F. H. - Le Sillon

L’utilisation de pneus usagés pour lester les bâches d’ensilage est d’usage depuis longtemps. Elle fait d’ailleurs l’objet d’un décret de 2002 définissant cette destination comme une solution de valorisation de ce déchet encombrant. Cette réglementation a été remise en cause en 2015. Avec la décapitalisation des élevages et la baisse de la pratique de l’ensilage, un grand nombre d’agriculteurs se retrouvent avec des stocks de pneus sans savoir quoi en faire.

«Lorsqu’ils sont devenus inutiles, il faut s’en débarrasser pour différentes raisons. C’est sale, ça se désagrège, génère une pollution diffuse et ce sont des gisements de guêpes et de moustiques », plaide Marc Dupouy, secrétaire général de la FDSEA. Et de poursuivre : « favoriser le dégagement de ces pneus est un bienfait collectif

Implication des collectivités

L’élu a pris le dossier à bras-le-corps avec l’aide d’Amandine Pradelles, animatrice FDSEA et JA. Ensivalor, une association créée en 2020 par les acteurs de la filière pneumatique, est chargée de la récupération et du traitement du pneu d’ensilage. La FDSEA et les JA prennent cette année le relais de la mutualisation de collecte initiée par la chambre d’agriculture pour réduire les coûts portés par les agriculteurs. Car si Ensivalor prend en charge 50% et l’Ademe 10% du montant, les frais pour l’agriculteur peuvent paraître élevés. Le reste à charge permettra en partie de financer le coût administratif engagé par les syndicats pour ne pas ponctionner les cotisations sachant que l’opération n’est pas réservée aux seuls adhérents.

Les syndicats majoritaires cherchent à détecter, par une enquête, les besoins et estimer les volumes dont les éleveurs souhaitent se débarrasser. Ils sont entrés en contact avec les collectivités locales pour déterminer des sites de collecte.

Ils espèrent aussi qu’elles mettront à disposition du matériel de manutention : certaines, comme Adour Madiran, se sont déjà montrées particulièrement intéressées. Des courriers ont été envoyés à tous les maires du département.

Quantités limitées

Reste désormais à convaincre encore de nombreux agriculteurs. Si Ensivalor s’est engagé à collecter 1.200 tonnes de pneus d’ensilage avant le 31 décembre 2023, les quantités qu’ils pourront emporter au-delà de cette date risquent d’être limitées. D’autant plus qu’un décret du 27 juin précise que la collecte devrait devenir gratuite à partir de 2024 «sans certitude sur les volumes, les délais et la mise en place de la démarche», précise Amandine Pradelles. La filière pneus a en effet contesté l’arrêté.

Enfin, s’il est encore difficile d’estimer le coût pour les agriculteurs, il devrait néanmoins se situer entre 100 et 150 € la tonne. Plus la quantité totale de pneus collectés sera importante, moins le coût sera élevé pour chaque exploitant.

Sachant que la cause principale de l’accumulation de ces déchets reste une chute de l’activité bovine Marc Dupouy précise : «on aurait préféré conserver plus d’éleveurs et ne pas avoir à collecter les pneus.»

Fabrice Héricher

L’enquête et le cahier des charges sont disponibles sur demande par mail à a.pradelles@fdsea64.fr.

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