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Lutter contre l'improductivité des troupeaux allaitants

La mortalité des veaux et les troubles de reproduction constituent deux fléaux pour les élevages allaitants du Sud-Ouest. Ce constat n'est pas nouveau. Voilà  maintenant plusieurs années que les organismes techniques ont diagnostiqué ces problèmes et tentent de sensibiliser les éleveurs aux marges de progrès qui sont à  leur portée. Désormais, les différents partenaires du monde de l'élevage veulent accroître leurs collaborations afin de proposer une approche globale aux producteurs.

file-Les responsables de la chambre d'agriculture et de Bovins Croissance 64 avaient invité les coopératives d'insémination Sorélis et Gen'Adour à  venir présenter leurs services concernant la gestion de la reproduction des troupeaux bovins. ©
Les responsables de la chambre d'agriculture et de Bovins Croissance 64 avaient invité les coopératives d'insémination Sorélis et Gen'Adour à  venir présenter leurs services concernant la gestion de la reproduction des troupeaux bovins. ©
Mardi 18 mars, la chambre d'agriculture et l'organisme Bovins Croissance des Pyrénées-Atlantiques proposaient une journée technique entièrement consacrée aux questions concernant la productivité des troupeaux, sur le site de l'exploitation du lycée agricole d'Orthez. Le GDS et les coopératives d'insémination de la zone (Gen'Adour et Sorélis) étaient associés à  ce rendez-vous. À l'échelle d'un troupeau, le manque à  gagner lié aux problèmes d'improductivité se chiffre en moyenne à  plus de 250 euros par vache. Cette donnée intègre uniquement les veaux manquants et les frais liés à  la présence d'animaux improductifs. De plus, les gains de revenu via une amélioration des critères de productivité sont trois à  quatre fois plus importants que ceux susceptibles d'être obtenus gràce à  d'autres leviers comme la baisse du prix des intrants, la progression des cours des animaux ou encore l'optimisation des aides PAC. Un tel constat ne signifie pas que ces derniers éléments doivent être négligés. En revanche, il confirme que la gestion de la reproduction et la maîtrise de la mortalité sont des aspects que les éleveurs ne peuvent plus ignorer. Causes multiples En pratique, les facteurs de conduite participant à  la maîtrise de la productivité sont multiples. Il s'agit notamment de la surveillance des animaux, du suivi des vêlages, de la gestion sanitaire du cheptel, des choix génétiques et de la conduite alimentaire. Au travers de leurs compétences complémentaires, les différents interlocuteurs du monde de l'élevage sont capables d'apporter des réponses ciblées et très pointues dans ces différents domaines. Dotés de compétences transversales, les techniciens de Bovins Croissance ont un rôle central à  jouer dans ce travail d'appui technique. L'équipe vient d'être étoffée et son offre de services largement développée. Ses techniciens sont susceptibles de répondre à  de nombreuses préoccupations, avec le leitmotiv d'améliorer les résultats économiques des éleveurs. La structure, désormais dans le giron de la chambre d'agriculture, «veut proposer un accompagnement durable et efficace aux producteurs», indique la présidente Maryvonne Lagaronne. Des ponts entre les organismes Présentes au quotidien auprès des producteurs, les coopératives d'insémination sont elles aussi concernées de près par la problématique de la reproduction. Tout d'abord, elles sont capables d'apporter une expertise dans le domaine de la sélection génétique. En effet, le choix des accouplements ou la sélection précoce des reproductrices sont des moyens de réduire de manière sensible les risques de vêlage difficile, mais aussi d'améliorer la fécondité et la fertilité des animaux. Outre l'activité d'insémination, les coopératives proposent des services complémentaires, comme les constats de gestation. Dans de nombreux cheptels, le recours aux fouilles ou aux échographies est un moyen efficace pour éviter de conserver des vaches vides. De plus, des outils modernes d'aide à  la surveillance des vêlages ou des chaleurs sont désormais sur le marché. C'est le cas du Vel'Phone, commercialisé chez Gen'Adour et Sorélis. Règles sanitaires La maîtrise sanitaire de l'élevage est une autre notion essentielle pour mettre les animaux dans les meilleures conditions de production. Dans ce domaine, le Groupement de défense sanitaire est un interlocuteur tout désigné. Au fil du temps, l'organisme a accru ses prérogatives: il propose par exemple des services de désinfection et de désinsectisation des stabulations. Ces opérations sont extrêmement importantes pour éliminer les germes à  l'origine de diarrhées néonatales par exemple. En construisant des ponts entre elles, toutes ces structures offrent désormais une véritable boîte à  outils aux éleveurs. Plus que jamais, ces derniers semblent en mesure de remédier aux soucis techniques qui entravent le bon fonctionnement de leurs troupeaux. Les troubles de productivité ne doivent plus être une fatalité. Fabien Brèthes
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