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L’interprofession bétail et viande s’engage dans une démarche responsable et durable

Le 22 septembre, les membres d’Interbev Nouvelle-Aquitaine ont fait le point durant un séminaire sur les travaux engagés par la filière élevage dans une démarche responsable et durable.

file-La consommation de viande bovine (511.400 TEC, veau inclus) a progressé au cours des cinq premiers mois de 2021 de 2% par rapport à 2020 et de 1% par rapport à 2019, avant que survienne la crise sanitaire.// Photo  Le Sillon
© Le Sillon

Entre 2000 et 2010, le nombre d’exploitations néo-aquitaines a diminué de 27 % de même que le potentiel de production théorique des élevages. Le cheptel régional, à plus de 80 % constitué de vaches allaitantes, recule également à la faveur d’une décapitalisation régulière.

Malgré une extensification de la production qui correspond aux vœux de la société et à une meilleure productivité, les productions végétales progressent au détriment de l’élevage. Face à ce constat, «il est plus que jamais nécessaire d’être solidaires», a rappelé Didier Gouraud, président d’Interbev Nouvelle-Aquitaine en introduction du séminaire consacré à la valorisation de l’engagement de la filière en matière de responsabilité et de durabilité.

Contraintes européennes

Au niveau européen, il faut également agir. Comme l’a souligné Marine Colli, responsable des enjeux publics, nationaux et communautaires à Interbev, de nombreuses propositions législatives sur les thématiques élevage et consommation de viande sont attendues d’ici la fin 2023. Elles laissent craindre de nouvelles contraintes et de nouvelles charges à l’image de la directive sur les émissions industrielles (IED).

Les accords de libre-échange (Mercosur, Australie, Nouvelle-Zélande), un temps enterrés, refont aussi surface. Même s’ils semblent en totale contradiction avec le Green deal voulu par l’Europe. «Ce contexte est également une opportunité, celle de promouvoir notre modèle de production auprès des leaders politiques», précise Marine Colli.

Dans cette optique, Interbev a d’ores et déjà listé des critères de durabilité pour ébaucher une définition claire du modèle de production agricole responsable et durable à la française. D’autre part, pour mieux répondre aux questions de société, Interbev s’est engagé dans une démarche de certification Responsabilité Sociale des Entreprises depuis plusieurs années.

Une filière qui s’engage

Labellisée depuis 2018, l’interprofession poursuit son travail. Une démarche qu’elle explique dans son pacte sociétal, au travers de quatre axes : préserver l’environnement, assurer le bien-être animal, permettre une rémunération des producteurs équitable et assurer une alimentation de qualité. Cette démarche a également permis aussi à Interbev d’engager un dialogue étroit avec de nouveaux interlocuteurs de la filière : ONG, Ademe, consommateurs…

À l’occasion de la révision de la certification en 2021, ils ont été interrogés sur leurs attentes et les actions déjà engagées par Interbev. Des enjeux sur lesquels se mobiliser et d’autres à conforter ont été identifiés. La rémunération des producteurs, le renouvellement des générations, la lutte contre la déforestation, la valorisation des coproduits, la production d’énergie apparaissent comme prioritaires.

Le séminaire s’est poursuivi par deux tables rondes. La première était consacrée à la contribution de la filière régionale à une offre responsable et durable. Les participants y ont évoqué la restauration hors domicile, débouché en progrès pour la filière. Abordées aussi les questions d’innovation produit, notamment en matière de découpe, et les attentes du consommateur de demain. Dans la seconde table ronde, les participants se sont interrogés sur les pratiques à adopter pour un élevage et une mise en marché responsable et durable.

L’après-midi a été consacré à des ateliers de travail sur les messages clés et le plan d’action pour valoriser l’engagement de la filière régionale avec les élus du territoire.

P. Dumont

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