Les estives béarnaises vues des étoiles
L'IPHB a réalisé, en collaboration avec le lycée agricole d'Oloron, l'université de Pau, la chambre d'agriculture et le centre ovin, des cartes satellites pour chaque commune des vallées béarnaises.

Un véritable travail de fourmis. Les estives des vallées d'Aspe, d'Ossau et de Barétous ont été entièrement cartographiées par satellite. Au brin d'herbe près Ce travail, conduit par l'Institution patrimoniale du Haut-Béarn (IPHB), en partenariat avec le lycée agricole d'Oloron, l'université de Pau, la chambre d'agriculture et le centre départemental de l'élevage ovin, découle du diagnostic pastoral réalisé en 2006. Les vingt et unes communes adhérentes à l'IPHB possèdent désormais un outil pointu de gestion des espaces pastoraux.
Afin de réaliser ces documents, « nous avons mis au point une méthodologie inédite qui n'a pas d'équivalent en France », souligne Élisabeth Joantauzy, cartographe à l'IPHB. Pas moins de cinq cents points de relevés de végétation ont été disséminés dans la montagne. Ces points, localisés gràce à la technique GPS, ont ainsi permis de dresser les fameuses cartes de chaque territoire communal. « C'est véritablement un outil de pointe », analyse la spécialiste de l'Institution.
La fin de la « pifométrie »Ces documents ont donc été édités pour les communes. « C'est un travail remarquable, lance Pierre Casabonne, le maire d'Arette, en Barétous. Pour nous, il a plusieurs avantages car c'est un état des lieux très précis. On n'est pas dans la â€pifométrie†». Ainsi, en se penchant sur la carte satellisée d'Arette, on peut rapidement observer les différents types de végétation qui recouvrent le territoire. « On est par exemple en mesure de pointer les zones de pelouse riche qui sont entourées de forêt, commente l'élu. Si on ne fait rien, ces zones de pàturages sont vouées à disparaître. Ces cartes nous permettent donc de cibler les travaux à conduire plutôt que de frapper à l'aveuglette. C'est un outil d'aide à la décision ».
L'autre intérêt de ces documents réside dans l'indication des taux de chargement de chaque zone. En effet, c'est une réalité, de moins en moins d'agriculteurs intègrent les conseils municipaux. Armés de leur carte, les élus peuvent aujourd'hui aisément gérer les estives en bonne intelligence, sans être forcément des spécialistes. « Certains secteurs sont sous-utilisés, d'autres un peu surchargés, confesse Pierre Casabonne. Il faut faire évoluer les habitudes. En terme de gestion des chargements, nous sommes maintenant en mesure de faire de vraies propositions aux éleveurs ». Ce constat est partagé par Élisabeth Joantauzy. « Il y a eu quelques surprises dans les rangs des éleveurs à la découverte des cartes », souffle-t-elle. Certaines zones, réputées mauvaises dans l'inconscient collectif, se sont finalement révélées bonnes.
L'élu barétounais prend un exemple très concret sur son territoire. Au coeur du plateau de Chousse, classé en zone riche, il existe une cabane et un saloir vides. « Personnes n'y va, si ce n'est quelques vaches. C'est un endroit à valoriser », explique-t-il. Reste donc à convaincre les éleveurs de regagner ces estives délaissées. « La carte est une base de travail très importante, souligne Julie Seman, conseillère agro-environnementale de la commune. Elle nous permet de discuter avec les éleveurs. C'est très visuel, c'est un document qui leur parle beaucoup. Gràce à cela, il y a moins de discours et plus d'actions ».
Nombre d'estives, nombre d'animaux transhumants sur la commune, végétations estimées à l'hectare près, capacité d'accueil Les cartes qui trônent maintenant dans les salles des conseils municipaux des trois vallées sont un formidable outil de gestion du territoire. « Et elles peuvent aider les élus à convaincre les éleveurs », conclut Élisabeth Joantauzy. Car l'oeil des étoiles est implacable. Yannick AllongueLa Pierre et le TourLe conseil général a décidé de porter candidate la station de La Pierre-Saint-Martin comme ville d'arrivée de la Grande Boucle. Josy Poueyto, conseillère générale, délégué au Tour de France, a remis hier, jeudi, à Christian Prudhomme, directeur de la société du Tour de France, un film de promotion. « De par leur implication dans la promotion du vélo, les vallées de Barétous et de Roncal sont légitimes pour revendiquer cette arrivée », souligne Pierre Casabonne, conseiller général d'Aramits, qui attend beaucoup de l'exposition médiatique pour asseoir la promotion du territoire barétounais. Cette initiative, soutenue par de nombreuses personnalités, fait également l'unanimité côté espagnol.
Afin de réaliser ces documents, « nous avons mis au point une méthodologie inédite qui n'a pas d'équivalent en France », souligne Élisabeth Joantauzy, cartographe à l'IPHB. Pas moins de cinq cents points de relevés de végétation ont été disséminés dans la montagne. Ces points, localisés gràce à la technique GPS, ont ainsi permis de dresser les fameuses cartes de chaque territoire communal. « C'est véritablement un outil de pointe », analyse la spécialiste de l'Institution.
La fin de la « pifométrie »Ces documents ont donc été édités pour les communes. « C'est un travail remarquable, lance Pierre Casabonne, le maire d'Arette, en Barétous. Pour nous, il a plusieurs avantages car c'est un état des lieux très précis. On n'est pas dans la â€pifométrie†». Ainsi, en se penchant sur la carte satellisée d'Arette, on peut rapidement observer les différents types de végétation qui recouvrent le territoire. « On est par exemple en mesure de pointer les zones de pelouse riche qui sont entourées de forêt, commente l'élu. Si on ne fait rien, ces zones de pàturages sont vouées à disparaître. Ces cartes nous permettent donc de cibler les travaux à conduire plutôt que de frapper à l'aveuglette. C'est un outil d'aide à la décision ».
L'autre intérêt de ces documents réside dans l'indication des taux de chargement de chaque zone. En effet, c'est une réalité, de moins en moins d'agriculteurs intègrent les conseils municipaux. Armés de leur carte, les élus peuvent aujourd'hui aisément gérer les estives en bonne intelligence, sans être forcément des spécialistes. « Certains secteurs sont sous-utilisés, d'autres un peu surchargés, confesse Pierre Casabonne. Il faut faire évoluer les habitudes. En terme de gestion des chargements, nous sommes maintenant en mesure de faire de vraies propositions aux éleveurs ». Ce constat est partagé par Élisabeth Joantauzy. « Il y a eu quelques surprises dans les rangs des éleveurs à la découverte des cartes », souffle-t-elle. Certaines zones, réputées mauvaises dans l'inconscient collectif, se sont finalement révélées bonnes.
L'élu barétounais prend un exemple très concret sur son territoire. Au coeur du plateau de Chousse, classé en zone riche, il existe une cabane et un saloir vides. « Personnes n'y va, si ce n'est quelques vaches. C'est un endroit à valoriser », explique-t-il. Reste donc à convaincre les éleveurs de regagner ces estives délaissées. « La carte est une base de travail très importante, souligne Julie Seman, conseillère agro-environnementale de la commune. Elle nous permet de discuter avec les éleveurs. C'est très visuel, c'est un document qui leur parle beaucoup. Gràce à cela, il y a moins de discours et plus d'actions ».
Nombre d'estives, nombre d'animaux transhumants sur la commune, végétations estimées à l'hectare près, capacité d'accueil Les cartes qui trônent maintenant dans les salles des conseils municipaux des trois vallées sont un formidable outil de gestion du territoire. « Et elles peuvent aider les élus à convaincre les éleveurs », conclut Élisabeth Joantauzy. Car l'oeil des étoiles est implacable. Yannick AllongueLa Pierre et le TourLe conseil général a décidé de porter candidate la station de La Pierre-Saint-Martin comme ville d'arrivée de la Grande Boucle. Josy Poueyto, conseillère générale, délégué au Tour de France, a remis hier, jeudi, à Christian Prudhomme, directeur de la société du Tour de France, un film de promotion. « De par leur implication dans la promotion du vélo, les vallées de Barétous et de Roncal sont légitimes pour revendiquer cette arrivée », souligne Pierre Casabonne, conseiller général d'Aramits, qui attend beaucoup de l'exposition médiatique pour asseoir la promotion du territoire barétounais. Cette initiative, soutenue par de nombreuses personnalités, fait également l'unanimité côté espagnol.