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Les dossiers de rentrée de la chambre d'agriculture régionale

Deux fois l'an, en septembre et janvier, le président de la chambre d'agriculture régionale convie la presse pour traiter des principaux dossiers de l'agriculture régionale. L'été 2010 n'aura pas connu de trêve.

Lors de ce point presse du 14 septembre, l'irrigation a été l'un des premiers sujets abordés par le président de la chambre régionale. Il faut dire que le texte de réforme des prélèvements d'eau publié par le ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer a de quoi alerter le monde agricole. 1 Irrigation : « entrés en résistance » Malgré deux années passées à  argumenter sur les particularités de l'irrigation dans notre région, la profession n'a obtenu aucune réponse à  ses demandes. « L'eau est au centre de tous les systèmes. Dans notre région, elle est un facteur de production. La profession a prouvé, depuis des années, sa capacité à  gérer les ressources en acteur responsable. Nous ne voulons pas que certains s'amusent à  casser l'agriculture », martèle D. Graciet.
Selon lui, le texte proposé par le ministère de l'écologie est « pernicieux ». Et de rappeler aussi que « les agriculteurs ont été les premiers à  s'organiser. En attendant la création de réserves, nous demandons une période de transition qui permette une gestion par les débits, seule à  même d'assurer, hors toute idéologie, une gestion rationnelle. Une gestion qui respecte les besoins des cultures comme les besoins des rivières et les autres usages ». Et il avertit : « la profession ne làchera pas. Nous sommes rentrés en résistance ! »
2 Équilibre agriculture - forêt Concernant la forêt et les séquelles de la tempête Klaus de janvier 2009, le président Graciet propose de réfléchir à  un nouvel équilibre agriculture - forêt afin que tout le territoire aquitain soit productif. « Il faut arrêter de penser ressource gratuite comme au lendemain de la tempête. À moins de 30 € le mètre cube, comment voulez-vous que les sylviculteurs veuillent replanter ? ».
De plus, la forêt ne doit pas être appréhendée selon son seul critère économique. Elle est bien plus que cela. Véritable « poumon », elle devrait bénéficier, au travers du grand emprunt par exemple, des retombées de la taxe carbone.
Quant à  la possibilité de recourir à  une assurance tempête pour sécuriser l'avenir des forestiers, le président de la chambre régionale regrette que la Loi de modernisation agricole ne soit pas allée assez loin. Dès cette fin d'année, la chambre régionale va mettre en place un comité d'orientation régional forêt doté de 450 000 euros pour conduire, en collaboration avec tous les acteurs, un programme de soutien et de développement de la filière forêt/bois. 3 Prix et marges : « faire plier » Revenant ensuite sur le marché des céréales et sur la volatilité des prix, Dominique Graciet craint que « cela va apporter du chahut dans les filières animales. Nous devons veiller à  ce que les producteurs des filières animales puissent répercuter ces hausses, sur les prix de vente et pour cela faire plier ceux qui travaillent en aval. ». Selon lui, la grande distribution devra à  son tour accepter d'augmenter ses prix.
4 Un projet agricole stratégique Le projet agricole stratégique « fil rouge » des organisations professionnelles de l'agriculture aquitaine coordonné par les chambres départementales d'agriculture a pour ambition de « permettre aux agriculteurs de rester compétitifs et surtout de leur ramener de la valeur ajoutée ». Il devrait être validé dans ses grandes lignes par les professionnels à  la fin de ce mois d'octobre. D'ores et déjà , des engagements sont pris. Pour la filière viticole, le projet stratégique se donne pour mission de faire partager à  tous les acteurs de la filière Aquitaine les bases mises en place au sein du plan « Bordeaux Demain ».
Action également pour la viande bovine et la réflexion autour d'un label « Sud-Ouest ». Engagement aussi pour la filière fruits et légumes au travers d'une réflexion sur le regroupement de l'offre.
Enfin, pour l'installation et la gestion du foncier, la profession entend être force de proposition. « La maîtrise des usages du foncier et de son financement est une condition pour permettre les installations et la transmission » a expliqué le président régional avant d'ajouter « favoriser l'installation a été et doit être notre priorité. Pour exister, une profession doit se renouveler ». Geneviève Marcusse-Artigue
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