Les atouts du solaire thermique dans les différents types d'élevages
Les panneaux solaires thermiques peuvent produire 40Â % de l'énergie nécessaire au chauffage de l'eau dans un élevage. De bonnes performances certes, mais à condition que les installations soient optimales.

Pour conserver un bon niveau de rentabilité de l'utilisation du solaire thermique, il est primordial de concevoir une installation performante dans son ensemble. © CA 64
L'utilisation du solaire thermique en élevage est techniquement intéressante. Sur les quatre ateliers de veaux de boucherie suivis par les chambres d'agriculture dans le cadre des fermes de référence « énergies renouvelables » (deux dans les Pyrénées-Atlantiques, un dans les Landes et un dans le Lot-et-Garonne), deux atteignent un taux de couverture solaire moyen de 40 %. Il s'agit du taux de substitution de l'énergie classiquement utilisée par l'énergie apportée par les panneaux solaires.
Cependant, pour conserver ce niveau de performance, il est primordial de concevoir une installation performante dans son ensemble, en optimisant la chaudière d'appoint, en évitant les déperditions thermiques sur la tuyauterie, la cuve de stockage, la cuve de préparation et en ayant un local de préparation isolé.
En effet, les écarts de performance annuels du système solaire entre les quatre exploitations suivies par les chambres sont significatifs : une exploitation n'a pas dépassé 30 % de taux de couverture solaire annuel, alors que deux exploitations ont pratiquement atteint 40 % de taux de couverture solaire annuel.
Optimiser les conditions d'installationUne analyse détaillée de la chaîne de préparation de l'alimentation des veaux de boucherie (chaudière d'appoint, ballon de stockage de l'eau chauffée à l'énergie solaire, cuve de préparation, tuyauterie de transfert) a permis de constater l'importance des conditions d'installation de chaque élément dans le résultat du taux de couverture solaire annuel.
Les installations mal isolées (local non fermé) entraînent de fortes déperditions de chaleur. Ces pertes sont compensées par un fonctionnement plus important de la chaudière d'appoint et donc le taux de substitution diminue. Le mauvais entretien des équipements et leur vétusté sont également des facteurs de surconsommation d'énergie importants.
En moyenne, les premiers résultats de ces fermes de référence montrent un taux de couverture solaire moyen de l'ordre de 35 % sur l'année. Le taux de couverture solaire peut monter jusqu'à 60 % sur la durée d'un bande réalisée de mai à septembre et reste supérieur à 20 % dans tous les cas y compris pour les bandes réalisées d'octobre à février. Ces données sont, toujours, issues du suivi des quatre ateliers de référence. Au total, dix bandes de production de veaux ont été suivies, sur une période de presque 2 années.
10 ans de retour sur investissementCompte tenu des résultats techniques obtenus, le temps moyen de retour sur investissement est estimé à 10 ans. Cette durée est calculée en prenant en compte un taux d'aide à l'investissement de 40 % de la part des collectivités locales et/ou de l'État et l'hypothèse d'une augmentation du coût de l'énergie d'appoint (électrique, fioul, gaz) de 5 % par an. Attention cependant, car le prix de l'énergie peut varier de façon significative d'une exploitation à l'autre, selon le type de contrat souscrit.
D'un point de vue économique, l'installation d'un système solaire thermique ne peut se concevoir sans des aides à l'investissement significatives autour de 40 %, dans les conditions actuelles du coût des installations et du prix de l'énergie. Deux paramètres qui pourraient évoluer à l'avenir et faciliter l'arrivée du solaire thermique dans les élevages.
Contact : François Delage, conseiller énergie à la chambre d'agriculture (05 59 90 18 56)
f.delage@pa.chambagri.fr
http://www.pa.chambagri.fr Fermes de référenceEncore faut-il y voir clair !
Les chambres d'agriculture d'Aquitaine ont souhaité mettre en place depuis 2007, un réseau d'une quinzaine de fermes pilotes « énergie renouvelables ». Il s'agit de suivre des exploitations ayant installé des équipements permettant des économies d'énergie (récupérateur de chaleur, échangeur de chaleur air-air) ou utilisant une énergie renouvelable (pompe à chaleur, chaudière biomasse, chauffe eau solaire thermique).
Les premiers résultats obtenus concernent l'utilisation de chauffe eau solaire pour le chauffage de l'eau d'alimentation des ateliers veaux de boucherie. Ils sont présentés ci-contre.
Cependant, pour conserver ce niveau de performance, il est primordial de concevoir une installation performante dans son ensemble, en optimisant la chaudière d'appoint, en évitant les déperditions thermiques sur la tuyauterie, la cuve de stockage, la cuve de préparation et en ayant un local de préparation isolé.
En effet, les écarts de performance annuels du système solaire entre les quatre exploitations suivies par les chambres sont significatifs : une exploitation n'a pas dépassé 30 % de taux de couverture solaire annuel, alors que deux exploitations ont pratiquement atteint 40 % de taux de couverture solaire annuel.
Optimiser les conditions d'installationUne analyse détaillée de la chaîne de préparation de l'alimentation des veaux de boucherie (chaudière d'appoint, ballon de stockage de l'eau chauffée à l'énergie solaire, cuve de préparation, tuyauterie de transfert) a permis de constater l'importance des conditions d'installation de chaque élément dans le résultat du taux de couverture solaire annuel.
Les installations mal isolées (local non fermé) entraînent de fortes déperditions de chaleur. Ces pertes sont compensées par un fonctionnement plus important de la chaudière d'appoint et donc le taux de substitution diminue. Le mauvais entretien des équipements et leur vétusté sont également des facteurs de surconsommation d'énergie importants.
En moyenne, les premiers résultats de ces fermes de référence montrent un taux de couverture solaire moyen de l'ordre de 35 % sur l'année. Le taux de couverture solaire peut monter jusqu'à 60 % sur la durée d'un bande réalisée de mai à septembre et reste supérieur à 20 % dans tous les cas y compris pour les bandes réalisées d'octobre à février. Ces données sont, toujours, issues du suivi des quatre ateliers de référence. Au total, dix bandes de production de veaux ont été suivies, sur une période de presque 2 années.
10 ans de retour sur investissementCompte tenu des résultats techniques obtenus, le temps moyen de retour sur investissement est estimé à 10 ans. Cette durée est calculée en prenant en compte un taux d'aide à l'investissement de 40 % de la part des collectivités locales et/ou de l'État et l'hypothèse d'une augmentation du coût de l'énergie d'appoint (électrique, fioul, gaz) de 5 % par an. Attention cependant, car le prix de l'énergie peut varier de façon significative d'une exploitation à l'autre, selon le type de contrat souscrit.
D'un point de vue économique, l'installation d'un système solaire thermique ne peut se concevoir sans des aides à l'investissement significatives autour de 40 %, dans les conditions actuelles du coût des installations et du prix de l'énergie. Deux paramètres qui pourraient évoluer à l'avenir et faciliter l'arrivée du solaire thermique dans les élevages.
Contact : François Delage, conseiller énergie à la chambre d'agriculture (05 59 90 18 56)
f.delage@pa.chambagri.fr
http://www.pa.chambagri.fr Fermes de référenceEncore faut-il y voir clair !
Les chambres d'agriculture d'Aquitaine ont souhaité mettre en place depuis 2007, un réseau d'une quinzaine de fermes pilotes « énergie renouvelables ». Il s'agit de suivre des exploitations ayant installé des équipements permettant des économies d'énergie (récupérateur de chaleur, échangeur de chaleur air-air) ou utilisant une énergie renouvelable (pompe à chaleur, chaudière biomasse, chauffe eau solaire thermique).
Les premiers résultats obtenus concernent l'utilisation de chauffe eau solaire pour le chauffage de l'eau d'alimentation des ateliers veaux de boucherie. Ils sont présentés ci-contre.