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Les abattoirs de Pau et Bayonne confrontés au coût des mises aux normes

Le département des Pyrénées-Atlantiques compte actuellement 5 abattoirs. Combien en restera-t-il après l'obligation de mise aux normes ?

Le couperet aurait dû tomber le 31 décembre dernier, mais la Commission européenne a accordé un sursis aux abattoirs pour leur mise aux normes. Si le terme du délai supplémentaire reste encore assez flou, Alain Cazaux prévient : « il n'y a aucune illusion à  se faire, tôt ou tard, les outils devront y passer ». Le président de l'Établissement départemental de l'élevage n'a pas trop de crainte quant à  l'avenir des abattoirs de Saint-Jean-Pied-de-Port, de Mauléon et d'Oloron. « Ils devraient continuer, sans trop de difficultés, à  assurer leur service de proximité ». Il est nettement plus inquiet sur la pérennité des outils des deux principales agglomérations des Pyrénées-Atlantiques. Le bassin de l'Adour sans abattoir
En effet, les abattoirs de Pau et de Bayonne se trouvent confrontés à  l'obligation d'avoir des stations d'épuration en conformité avec les textes communautaires. Ce qui représente un investissement très lourd. Et ce qui inquiète les éleveurs. Pourront-ils assumer cette dépense qui risque d'être la goutte d'eau fatale ? Afin de faire le point sur la situation, Alain Cazaux, à  la demande du bureau de la chambre d'agriculture, a réuni l'ensemble des acteurs départementaux concernés par le sujet. Représentants des abattoirs, des collectivités locales et des organisations professionnelles agricoles se sont retrouvés vendredi 28 janvier pour dresser l'état des lieux. Volumes d'animaux, obligations réglementaires, perspectives d'avenir, « ce tour d'horizon constitue une première étape » explique Alain Cazaux. Le président de l'EDE ne cache pas son appréhension de voir le département sans abattoirs industriels d'ici quelques années. « Le risque est bien réel ». Auquel cas, les éleveurs basques et béarnais se retrouveraient dans l'obligation d'aller faire abattre leurs animaux soit à  Castres, soit en Vendée. Parce que la problématique se pose dans les mêmes termes pour l'abattoir de Mont-de-Marsan. C'est donc tout le bassin de l'Adour qui risque de se retrouver confronté à  cette situation. Un paradoxe, à  l'heure du bilan carbone et de la redécouverte d'une consommation de proximité.
Benoît Lalanne
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