L'enseignement et la formation en lumière sur le Salon

Pour son édition 2013, l'emploi avait été au coeur des préoccupations du Salon international de l'agriculture (SIA) de Paris. «L'emploi reste une priorité bien évidemment pour le ministère. Mais en 2014, je tiens à  mettre en lumière l'enseignement agricole. Il y aura donc une journée spécifique à  ce sujet pendant le SIA 2014. Le machinisme agricole et le biocontrôle sont des secteurs porteurs d'avenir. Il y aura donc deux réunions avec les professionnels de ces secteurs après le SIA sur l'enseignement et la formation» a déclaré Stéphane Le Foll lors de la présentation du 51e SIA, cru 2014. Autre secteur concernant l'agriculture et qui semble porteur d'avenir pour le ministre, tout ce qui touche à  installer de l'agriculture en zone urbaine, périurbaine voire «rurbaine». Le maintien des surfaces agricoles et donc la gestion de l'approche du territoire semble aussi une thématique chère au ministre. «On ne doit plus gaspiller de la terre» a indiqué Stéphane Le Foll en janvier, d'où la notion de bourg nouveau comme on a pu parler ville nouvelle il y a quelques décennies. Métiers d'avenir C'est donc la journée du mardi 25 février que le ministère consacrera entièrement à  la mise en valeur de l'enseignement agricole made in France. Cette journée sera animée par les jeunes de l'enseignement agricole pour faire connaître les formations, les métiers, les secteurs qui recrutent et la vie dans les établissements. Et comme le SIA est aussi un événement festif, une soirée «électroguinguette» sera consacrée aux jeunes de l'enseignement agricole sur le stand du ministère. Au jour le jour, pendant le reste du salon, les dégustations de produits issus des exploitations et ateliers technologiques des lycées agricoles seront l'occasion pour les jeunes actifs et ceux encore en formation de présenter les différentes formations aux métiers de l'agriculture, de l'agroalimentaire, de la forêt, de la nature et des territoires. Et les services du ministère de rappeler que «l'enseignement agricole, c'est un système éducatif complet qui compte plus de 450.000 élèves, étudiants, apprentis, stagiaires de la formation continue et qui se caractérise par: un enseignement à  la fois général, technologique et professionnel allant de la 4e au doctorat avec des diplômes pour tous les parcours et tous les niveaux, une politique volontariste en faveur de la promotion sociale et une ouverture internationale; une pluralité des voies de formation (voie scolaire, par apprentissage, en formation continue); des secteurs de formation diversifiés: production, transformation, services, aménagement, environnement; une filière de la réussite: de très bons taux d'insertion professionnelle avec un taux net d'emploi de 90% pour l'enseignement technique et pour l'enseignement supérieur agricole, vétérinaire et paysager». Amplification, prise en main et partenariat Du côté des Maisons familiales et rurales (MFR), on souscrit au développement du fameux concept d'agroécologie, appelé agrobiologie, «tout en sachant, que fort heureusement, depuis longtemps l'enseignement agricole, dans toutes ses composantes, et les MFR en particulier ont inscrit leurs formations dans ce contexte». Pour elles, il s'agit donc avant tout d'amplifier le phénomène. Cela passe notamment par une meilleure sensibilisation de tous les enseignants, l'encouragement des projets d'établissement, à  favoriser les études de milieu, l'observation de l'environnement et le décryptage de la réalité, à  s'appuyer sur les compétences des maîtres de stages ayant des pratiques agrobiologiques, à  valoriser les productions réalisées par les jeunes en les diffusant sur le territoire et en direction des partenaires éducatifs et des professionnels et enfin à  mettre en valeur les innovations techniques et scientifiques de l'environnement proche (visite d'entreprise, intervention). Sensibilisation aux métiers Certaines filières ont décidé aussi de passer à  l'action. Côté Fédération nationale ovine (FNO), on poursuit cette année le travail de sensibilisation aux métiers de la filière à  travers l'organisation d'une nouvelle édition des ovinpiades des jeunes bergers: 700 jeunes dans 90 établissements agricoles sont ainsi sensibilisés au métier d'éleveur de brebis, à  travers des épreuves à  la fois pratique et théorique permettant de «découvrir l'élevage ovin de façon plus ludique qu'en classe». Autre idée: un site internet (www.jedeviensberger.com) conçu comme un kit pédagogique ou comme une véritable boîte à  outils pour les professeurs. Dans la filière vigne, les professionnels ont fait le choix, dans la région de Cognac, de lancer leur propre formation pour le métier de responsable technique de pépinière viticole. Cet enseignement n'existait pas à  ce jour.
Les métiers de la semence ont choisi une autre approche: ils relancent cette année leur opération «Vocation semencier» afin que les jeunes visiteurs comprennent mieux chacun des métiers de la filière semences et plants français. Pour sa part, l'agence de l'eau Seine-Normandie a passé un partenariat avec le ministère de l'Agriculture, dès 2007, «pour faire progresser la cause de l'eau dans le domaine agricole. La nouvelle convention cadre a été signée en 2012 pour 6 ans dans la continuité des actions réalisées avec des objectifs ambitieux comme: la formation des enseignants et des professionnels agricoles ou encore le développement de la thématique de l'eau dans les référentiels de formation». Thierry Michel En pratiqueLe Salon de l'agriculture se déroule à  Paris Porte de Versailles du 22février au 2 mars prochains.
Ouverture de 9 heures à  19 heures.
Nocturne le 28 février jusqu'à  23 heures
Produits régionaux, nationaux et internationaux dans les pavillons 7.2 et 7.3
Tarif : 13 euros TTC (6 euros pour les 6-12 ans)
www.salon-agriculture.com