Législative : l'agriculture a aussi son mot à dire !
Afin de remettre les questions agricoles au coeur du débat politique, la FDSEA et les JA des Pyrénées-Atlantiques ont invité les candidats des six circonscriptions à six rencontres sur le terrain. Le premier rendez-vous était fixé à Hours dans le canton de Pontacq
Chacun sait l'importance que revêt le secteur agricole et agroalimentaire sur le plan économique, social et environnemental mais aussi en matière d'aménagement du territoire, notamment des Pyrénées-Atlantiques. Pourtant le dossier ne figure pas forcément sur le devant de la scène médiatique ni au premier plan des priorités des candidats. D'où l'intérêt de remettre la campagne — au sens rural du terme — au coeur de la campagne électorale, celle-là .
Pour ce faire, la FDSEA et les JA des Pyrénées-Atlantiques ont invité tous les candidats aux prochaines élections législatives à six visites successives d'exploitation dans chacune des six circonscriptions. Outre la découverte de six fermes très représentatives de l'agriculture basco-béarnaise, ces rencontres avaient pour objet de débattre in situ sur des sujets qui préoccupent les agriculteurs. Chez Françoise et Gilbert Pondet
Le coup d'envoi de cette opération a été donné le lundi de la Pentecôte à Hours, dans la deuxième circonscription. Le président de la FDSEA, Jean-Jacques Lateulère, avait confié la mission à ses responsables des cantons de Nay, Pau-Est et Pontacq (Maryse Hounieu, François Laborde et Xavier Labarrère notamment) d'organiser cette première rencontre.
Rendez-vous avait ainsi été donné aux candidats dans l'exploitation laitière de Françoise et Gilbert Pondet à Hours (lire zoom ci-dessous).
Ont répondu à cette invitation : François Bayrou (Modem) député sortant ; Eurydice Bled (Europe Écologie-Les Verts) ; Guillaume Besse (Debout la République) ; Nathalie Chabanne (Parti socialiste), Daniel Labouret (Front de Gauche) représenté par sa suppléante ; Didier Perrin (Centre national des indépendants et paysans) et Éric Saubatte (UMP).
Certains de ces candidats, du fait de leurs origines ou de leur parcours, sont particulièrement au fait des problématiques agricoles, d'autres le sont moins. Quoi qu'il en soit, cette rencontre a d'abord été l'occasion de rappeler à toutes et à tous que l'agriculture des Pyrénées-Atlantiques compte 11 946 exploitations dont près de 2000 qui emploient quelque 12.000 salariés 3.263 ETP (équivalent temps plein). À ceux-ci s'ajoutent les 6 500 salariés des 938 de l'industrie agroalimentaire dont plus de 6.000 employés par les coopératives Euralis et Lur Berri.
Les responsables FDSEA-JA ont aussi mis l'accent sur plusieurs problématiques qui préoccupent tout particulièrement les agriculteurs. À commencer par l'évolution du revenu pénalisée par une forte augmentation des charges. Il importe que les élus et futurs élus se penchent sur ce point crucial « afin d'ouvrir des perspectives pour l'agriculture » martèle Maryse Hounieu. Henri Bies-Péré, insistait quant à lui sur l'empilement des contraintes et des réglementations auxquelles sont confrontés les exploitants, notamment en zone vulnérable. Le vice-président de la FDSEA rappelait par ailleurs les positions du syndicalisme majoritaire sur la PAC, plaidant pour un maintien de son financement et pour la sauvegarde d'une politique qui gère les volumes. Le responsable de la section porcine, Michel Courades évoquait quant à lui le dispositif d'aides aux ateliers naissage (lire aussi dans l'encadré ci-dessous).
Au chapitre foncier, Xavier Labarrère citait les inquiétants chiffres de l'artificalisation des terrres agricoles : disparition tous les jours de l'équivalent d'une exploitation de 30 hectares depuis 10 ans en Aquitaine (262.000 de surface agricole en moins en dix ans pour le seul département des Pyrénées-Atlantiques). Enfin, au nom de la SDAE (section départementale des anciens exploitants), Yves Tugayé, son président, dénonçait une nouvelle fois le faible niveau des pensions de retraites agricoles et rendait compte de la mobilisation (pétition nationale à l'occasion des élections présidentielles) engagée pour obtenir une revalorisation (80 % du SMIC).
Tour à tour, chacun de ces candidats eut tout loisir de présenter des éléments de son programme et afficher ses priorités. Chacun a pu réagir et apporter ses propres éléments de réponses sur les sujets évoqués par les responsables. Et tous ont unanimement salué cette initiative de la FDSEA et des JA, laquelle contribue à redonner à l'agriculture sa place — toute sa place — dans le débat public.
Guy Mimbiellle L'EARL Ty Pondet
Les candidats de la deuxième circonscription avaient rendez-vous à Hours dans le canton de Pontacq chez Françoise et Gilbert Pondet (EARL Ty Pondet), exploitation de 40 ha de SAU dont :
- 30 ha de mais dont 20 ha en ensilage pour l'alimentation des vaches laitières.
- 10 ha en mais grain (3 ha en mais grain humide) pour l'alimentation des génisses.
- 7 ha de mais vendu à Euralis.
- 10 ha de prairies temporaires (foins et pàtures). Seulement 4 ha sont situés autour de l'exploitation, ce qui constitue un handicap pour l'élevage laitier.
Le troupeau est constitué de 60 vaches laitières Prim'Holstein et 60 génisses pour le renouvellement. Quota laitier : 500 000 litres. « Nous développons aussi un atelier de vente directe de viande de veau « de lait », en caissettes de 5 ou 10 kg, conditionnées sous vide », précise M. Pondet.
Pour ce faire, la FDSEA et les JA des Pyrénées-Atlantiques ont invité tous les candidats aux prochaines élections législatives à six visites successives d'exploitation dans chacune des six circonscriptions. Outre la découverte de six fermes très représentatives de l'agriculture basco-béarnaise, ces rencontres avaient pour objet de débattre in situ sur des sujets qui préoccupent les agriculteurs. Chez Françoise et Gilbert Pondet
Le coup d'envoi de cette opération a été donné le lundi de la Pentecôte à Hours, dans la deuxième circonscription. Le président de la FDSEA, Jean-Jacques Lateulère, avait confié la mission à ses responsables des cantons de Nay, Pau-Est et Pontacq (Maryse Hounieu, François Laborde et Xavier Labarrère notamment) d'organiser cette première rencontre.
Rendez-vous avait ainsi été donné aux candidats dans l'exploitation laitière de Françoise et Gilbert Pondet à Hours (lire zoom ci-dessous).
Ont répondu à cette invitation : François Bayrou (Modem) député sortant ; Eurydice Bled (Europe Écologie-Les Verts) ; Guillaume Besse (Debout la République) ; Nathalie Chabanne (Parti socialiste), Daniel Labouret (Front de Gauche) représenté par sa suppléante ; Didier Perrin (Centre national des indépendants et paysans) et Éric Saubatte (UMP).
Certains de ces candidats, du fait de leurs origines ou de leur parcours, sont particulièrement au fait des problématiques agricoles, d'autres le sont moins. Quoi qu'il en soit, cette rencontre a d'abord été l'occasion de rappeler à toutes et à tous que l'agriculture des Pyrénées-Atlantiques compte 11 946 exploitations dont près de 2000 qui emploient quelque 12.000 salariés 3.263 ETP (équivalent temps plein). À ceux-ci s'ajoutent les 6 500 salariés des 938 de l'industrie agroalimentaire dont plus de 6.000 employés par les coopératives Euralis et Lur Berri.
Les responsables FDSEA-JA ont aussi mis l'accent sur plusieurs problématiques qui préoccupent tout particulièrement les agriculteurs. À commencer par l'évolution du revenu pénalisée par une forte augmentation des charges. Il importe que les élus et futurs élus se penchent sur ce point crucial « afin d'ouvrir des perspectives pour l'agriculture » martèle Maryse Hounieu. Henri Bies-Péré, insistait quant à lui sur l'empilement des contraintes et des réglementations auxquelles sont confrontés les exploitants, notamment en zone vulnérable. Le vice-président de la FDSEA rappelait par ailleurs les positions du syndicalisme majoritaire sur la PAC, plaidant pour un maintien de son financement et pour la sauvegarde d'une politique qui gère les volumes. Le responsable de la section porcine, Michel Courades évoquait quant à lui le dispositif d'aides aux ateliers naissage (lire aussi dans l'encadré ci-dessous).
Au chapitre foncier, Xavier Labarrère citait les inquiétants chiffres de l'artificalisation des terrres agricoles : disparition tous les jours de l'équivalent d'une exploitation de 30 hectares depuis 10 ans en Aquitaine (262.000 de surface agricole en moins en dix ans pour le seul département des Pyrénées-Atlantiques). Enfin, au nom de la SDAE (section départementale des anciens exploitants), Yves Tugayé, son président, dénonçait une nouvelle fois le faible niveau des pensions de retraites agricoles et rendait compte de la mobilisation (pétition nationale à l'occasion des élections présidentielles) engagée pour obtenir une revalorisation (80 % du SMIC).
Tour à tour, chacun de ces candidats eut tout loisir de présenter des éléments de son programme et afficher ses priorités. Chacun a pu réagir et apporter ses propres éléments de réponses sur les sujets évoqués par les responsables. Et tous ont unanimement salué cette initiative de la FDSEA et des JA, laquelle contribue à redonner à l'agriculture sa place — toute sa place — dans le débat public.
Guy Mimbiellle L'EARL Ty Pondet
Les candidats de la deuxième circonscription avaient rendez-vous à Hours dans le canton de Pontacq chez Françoise et Gilbert Pondet (EARL Ty Pondet), exploitation de 40 ha de SAU dont :
- 30 ha de mais dont 20 ha en ensilage pour l'alimentation des vaches laitières.
- 10 ha en mais grain (3 ha en mais grain humide) pour l'alimentation des génisses.
- 7 ha de mais vendu à Euralis.
- 10 ha de prairies temporaires (foins et pàtures). Seulement 4 ha sont situés autour de l'exploitation, ce qui constitue un handicap pour l'élevage laitier.
Le troupeau est constitué de 60 vaches laitières Prim'Holstein et 60 génisses pour le renouvellement. Quota laitier : 500 000 litres. « Nous développons aussi un atelier de vente directe de viande de veau « de lait », en caissettes de 5 ou 10 kg, conditionnées sous vide », précise M. Pondet.
