L’éco-réhabilitation, réponse aux défis du logement
À travers sa feuille de route, le Département voit le bâti ancien comme un réservoir d’opportunités.
À travers sa feuille de route, le Département voit le bâti ancien comme un réservoir d’opportunités.

Face à la crise du foncier, à la flambée des coûts des matériaux et à l’urgence environnementale, le Département se lance dans un challenge plutôt audacieux : réhabiliter plutôt que construire. L’objectif vise à structurer une filière d’éco-réhabilitation de façon «à répondre aux enjeux du logement, de la transition écologique et de la préservation du patrimoine», indique un communiqué de presse du 10 juillet.
Cette volonté du conseil départemental va dans le sens de l’histoire. Alors que la loi Climat et résilience impose le zéro artificialisation nette (ZAN) d’ici 2050, le Département fait le choix «de rénover l’existant, notamment dans un département où près de 60 % des logements datent d’avant 1948».
« Levier de transformation »
Depuis septembre 2023, une dynamique collective s’est mise en marche. Plus de 50 acteurs — artisans, bailleurs, architectes, élus, associations, organismes de formation — travaillent collectivement pour se structurer autour de cette ambition qui repose notamment sur «les savoir-faire locaux et les matériaux biosourcés ou géosourcés».
Trois axes guident cette stratégie : le plan départemental de l’habitat pour produire des logements rénovés accessibles, la revitalisation des centres-bourgs via des programmes “Petites villes de demain”, et une stratégie bas carbone affirmée. Cette feuille de route issue de 18 mois de concertation prévoit des chantiers pilotes, des formations, un référentiel technique, des campagnes de sensibilisation et une enquête sur les usages de l’habitat rénové.
Alors que tous les partenaires ont signé une charte d’engagement volontaire, le Département entend «faire de l’éco-réhabilitation un levier de transformation territoriale», entre innovation, emploi, et richesse patrimoniale.
B. D.