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Le vignoble français confronté à un mini-millésime

Dans une note de conjoncture publiée le 6 août, le service économique du ministère de l’Agriculture a estimé que la production viticole se situerait cette année entre 32,6 et 35,6 millions d’hectolitres, soit un niveau inférieur de 24% à 30% à celui de 2020.

file-Le vignoble français a souffert du gel en avril.
Le vignoble français a souffert du gel en avril.

La culture de la vigne a, ces derniers mois, cumulé les difficultés météorologiques. Au gel printanier, dévastateur en particulier pour les cépages les plus précoces, a succédé au début de l’été une pluviométrie élevée, très favorable au développement des maladies de la vigne. «Mildiou, oïdium et parfois black-rot ou botrytis, selon les régions, sont présents y compris sur grappes en Champagne, Alsace, Beaujolais, Val de Loire, Charentes et Sud-Ouest», peut-on lire dans Agreste.

La quasi-totalité des bassins viticoles est concernée par de très fortes chutes de rendement, même si la Bourgogne, la Vallée du Rhône et le Val-de-Loire/Centre et le Jura apparaissent comme les plus touchées, indique la revue, sans toutefois donner d’estimations chiffrées pour ces régions.

Fortes disparités des vignobles et mêmes locales

Des variations importantes sont à noter à l’intérieur même des vignobles, notamment en fonction de l’impact du gel. Dans le Bordelais, les dégâts sont les plus importants au nord de la Gironde, à Saint-Émilion, au sud de l’Entre-deux-Mers, dans les Graves et le Sauternais. Le cépage Sauvignon est particulièrement touché, ce qui impactera la production de vins blancs.

Quelques régions font figure d’îlots préservés au sein de ce paysage meurtri. En Alsace, le vignoble, peu avancé début avril, a été, en conséquence, faiblement atteint par le gel. Dans les Charentes, le gel printanier est survenu à un stade peu avancé de la vigne pour le cépage majoritaire Ugny blanc. Les dégâts sont estimés à environ 15% du potentiel de production.

«Les prévisions que nous avions avancées au lendemain du gel, à savoir un recul de près d’un tiers de la production, se confirment», a réagi Jérôme Despey, le président du conseil viticole de FranceAgriMer sur Europe 1 le 6 août. Soulignant également les risques induits par les conditions climatiques de ces dernières semaines dans la plupart des régions, il mise sur l’amélioration de la météo ces prochains jours.

 

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