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Le séchage des céréales au bois est crédible

Les questions énergétiques sont plus que jamais d'actualité. La conduite des exploitations agricoles n'y échappe pas. À l'image du chauffage solaire, les expérimentations et les nouveautés s'y multiplient. L'usage du bois pour faire fonctionner des installations de séchage de mais grain en ferme constitue désormais une solution crédible. Exemples à  Renung, dans les Landes, sur l'installation de Dominique Saint-Germain et Éric Larrat.

file-La chambre d'agriculture des Landes a organisé la visite d'une cellule de séchage à  Renung, sur l'installation de Dominique Saint-Germain et Éric Larrat. Les opérations de séchage constituent un levier majeur pour réduire la facture énergé
La chambre d'agriculture des Landes a organisé la visite d'une cellule de séchage à  Renung, sur l'installation de Dominique Saint-Germain et Éric Larrat. Les opérations de séchage constituent un levier majeur pour réduire la facture énergé
Afin de tester des procédés et acquérir des références, la chambre d'agriculture s'appuie sur un réseau de fermes pilotes, dans le cadre du volet énergie de la convention agriculture-environnement, en partenariat avec le conseil général des Landes. Le 13 janvier, elle organisait une visite sur le sujet, à  Renung, sur l'installation de Dominique Saint-Germain et Éric Larrat. Les opérations de séchage constituent un levier majeur pour réduire la facture énergétique des exploitations. Elles sont, en effet, particulièrement énergivores. Le séchage d'un hectare de mais, soit environ cent quintaux de mais grain à  30% d'humidité, nécessite environ 2300 kilowattheures d'énergie. Bien plus que le carburant utilisé pour la culture avec environ 1000kWh, et que l'irrigation avec 1800kWh. Des producteurs pionniers en France Pour faire des économies, plusieurs alternatives peuvent être approfondies, comme la mise en place de systèmes d'isolation sur des séchoirs classiques, le prénettoyage du grain, la dryeration, ou encore le recyclage de l'air L'utilisation du bois en tant que combustible vient s'ajouter à  cette liste. Le séchage du mais nécessite une température d'air élevée. Cette condition représente un handicap pour les chaudières biomasse, avec lesquelles les températures de séchage sont limitées (65-85°C). Dans les Landes, trois fermes pilotes ont permis de creuser cette problématique. À Pomarez, Hervé Guichemerre utilise, depuis quatre ans, des plaquettes de bois pour faire fonctionner un séchoir colonne à  recirculation. Gràce à  cet équipement associé à  d'autres pratiques innovantes, il a reçu, en 2011, le premier prix de la Fondation pour une agriculture durable en Aquitaine. À Gabarret, chez MM. Lubat, un générateur d'air chaud permet de faire fonctionner deux cellules sécheuses avec des granulés de bois, depuis 2009. Première année satisfaisante L'installation de Dominique Saint-Germain et Éric Larrat a fonctionné pour la première fois en 2011. Elle est composée d'une cellule sécheuse chauffée par des plaquettes de bois. Celles-ci sont acheminées par le biais d'un dessileur rotatif et d'une vis sans fin du silo vers le générateur d'air chaud. Le bilan de la première campagne fait état d'un bon fonctionnement global de l'installation en dépit de quelques arrêts dus surtout à  un débit insuffisant de la vis d'approvisionnement. La température de consigne (55°C dans les cellules en une demi-heure) a été obtenue sans problème. Les agriculteurs sont conscients qu'ils manquent encore de recul, mais se disent satisfaits de cette première année de séchage. Quelques améliorations seront apportées par l'installateur d'ici la campagne 2012. «Gràce aux enseignements des projets pionniers landais, la technique est maintenant plus aboutie et entre en phase de développement, explique Florence Garez, de la chambre d'agriculture des Landes. Ainsi, l'installateur de cellule sécheuse propose, désormais, l'option générateur d'air chaud au bois et, neuf installations similaires à  celles de Renung, ont fonctionné pour la campagne 2011, en Bretagne, en Alsace et dans le Nord de la France». D'ores et déjà , quelques enseignements peuvent être tirés pour la réussite d'un projet: qualité du combustible, fiabilité de la chaudière dans la gamme de températures souhaitée, système d'approvisionnement spécifique aux plaquettes de bois. Fabien Brèthes Installation Le séchage au bois est encore en phase de développement. Néanmoins, Florence Garez propose plusieurs conseils lors de l'installation d'un séchoir à  céréales. «Si un producteur investit dans un séchoir classique au gaz, on peut l'inviter à  laisser l'espace suffisant pour adapter un équipement à  biomasse, dans le cas où il voudrait changer de combustible, indique-t-elle. D'autres éléments peuvent être étudiés, comme la possibilité de placer le générateur d'air chaud sur un chàssis mobile, afin de diversifier ses usages
On peut penser, par exemple, précise la conseillère de la chambre d'agriculture des Landes, au chauffage des bàtiments de volailles».
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