Le projet pilote “Eaurist“ démarre
Le deuxième comité régional d'orientation et de suivi du plan Ecophyto 2018 pour l'Aquitaine a été l'occasion de mettre en lumière une opération initiée dans les Landes par le groupe Maisadour.
Le classement des substances phytosanitaires les plus vendues en Aquitaine fait sortir des tendances et ouvre des perspectives. On peut déjà dire qu'en 2012, nous axerons notre travail sur les herbicides mais et les fongicides de la vigne » a expliqué Philippe Reulet, de la DRAAF Aquitaine le 5 janvier, lors du deuxième comité régional d'orientation et de suivi (CROS) du plan Ecophyto 2018.
Ce plan vise, selon les engagements du grenelle de l'environnement, à réduire de moitié l'usage des pesticides dans un délai de 10 ans. La première note régionale publiée lors de cette réunion fait en effet ressortir qu'en 2091, en Aquitaine, la vente des fongicides représente près de la moitié du nombre de doses unités. Les herbicides quant à eux pèsent 35 % du NODU2 et sont représentés tout particulièrement par trois matières actives utilisées en désherbage de pré-levée sur mais. À savoir S-métolachlore, acétochlore et Dmtpa, trois herbicides que l'on retrouve souvent dans l'eau. Opération pilote
Lors de cette réunion, Philippe Pean, responsable agro-environnement du pôle expérimentation du groupe Maisadour, a présenté le projet pilote Eaurist qui démarre actuellement sur le bassin versant du Lespontes. Ce projet fait partie du plan qualité-eau Landes. Il vise la réduction des pollutions par les produits phytosanitaires sur ce bassin versant qui compte 3.300 hectares de surface agricole utile (SAU), dont 70 % de mais. Les communes concernées sont Orist, Pey, Saint-Lon-les-Mines et Belus.
«Maisadour s'engage à compenser les surcoûts liés aux changements de pratiques que nous préconiserons en désherbage, a précisé Philippe Pean. Les trois principales matières actives visées sont les trois herbicides de pré-levée qui appartiennent à la famille des chloroacétamides (acétochlore, S-métolachlor et Dmtpa). Ces trois matières actives ont en effet un profil à risque élevé quant au transfert dans les eaux ». Dans les faits, les conseillers de la coopérative et ceux de sa filiale Agralia rencontrent actuellement les 65 agriculteurs qui travaillent avec le groupe sur cette micro-région qui compte en tout 150 exploitations.
Les conventions proposées sur deux années et les parcelles les plus vulnérables du bassin versant quant au risque de pollution diffuse sont les premières ciblées. La vulnérabilité des parcelles a été établie en fonction de trois critères : la pente, le type de sol et la distance au cours d'eau. En amont, une étude cartographique a permis de cibler ces parcelles les plus vulnérables. Ensuite, l'outil d'aide à la décision Phytnes permet aux techniciens de tracer leur conseil et d'optimiser le plan de protection des cultures qui sera proposé dans le cadre de la convention. Cet outil permet notamment de simuler le coût induit par les changements de pratiques.
Les compensations prévues tiennent compte de deux paramètres :l e surcoût lié à l'utilisation de nouvelles molécules et le coût d'un passage de rattrapage dans les cas où cette éventualité devait se présenter. Enfin un troisième volet sera mis en oeuvre dans ce projet. Il s'agit du suivi de la flore sur le long terme à l'aide de Vigieflore, un outil développé par Syngenta. « La suite de ce projet, ajoute Philippe Pean, s'articule autour de plusieurs axes. On va d'abord chercher à calculer la baisse effective des doses utilisées et celle des pollutions mesurées. On étudiera aussi la transposabilité de ce modèle de travail dans d'autres bassins versants sur une plus grande échelle. Enfin, il s'agira de voir aussi comment les autres distributeurs se positionneront sur ce sujet 1. Les chiffres 2010 ne sont pas encore publiés.
2. NODU : nombre de doses unités commercialisé.
Marie-Noëlle Charles.
Ce plan vise, selon les engagements du grenelle de l'environnement, à réduire de moitié l'usage des pesticides dans un délai de 10 ans. La première note régionale publiée lors de cette réunion fait en effet ressortir qu'en 2091, en Aquitaine, la vente des fongicides représente près de la moitié du nombre de doses unités. Les herbicides quant à eux pèsent 35 % du NODU2 et sont représentés tout particulièrement par trois matières actives utilisées en désherbage de pré-levée sur mais. À savoir S-métolachlore, acétochlore et Dmtpa, trois herbicides que l'on retrouve souvent dans l'eau. Opération pilote
Lors de cette réunion, Philippe Pean, responsable agro-environnement du pôle expérimentation du groupe Maisadour, a présenté le projet pilote Eaurist qui démarre actuellement sur le bassin versant du Lespontes. Ce projet fait partie du plan qualité-eau Landes. Il vise la réduction des pollutions par les produits phytosanitaires sur ce bassin versant qui compte 3.300 hectares de surface agricole utile (SAU), dont 70 % de mais. Les communes concernées sont Orist, Pey, Saint-Lon-les-Mines et Belus.
«Maisadour s'engage à compenser les surcoûts liés aux changements de pratiques que nous préconiserons en désherbage, a précisé Philippe Pean. Les trois principales matières actives visées sont les trois herbicides de pré-levée qui appartiennent à la famille des chloroacétamides (acétochlore, S-métolachlor et Dmtpa). Ces trois matières actives ont en effet un profil à risque élevé quant au transfert dans les eaux ». Dans les faits, les conseillers de la coopérative et ceux de sa filiale Agralia rencontrent actuellement les 65 agriculteurs qui travaillent avec le groupe sur cette micro-région qui compte en tout 150 exploitations.
Les conventions proposées sur deux années et les parcelles les plus vulnérables du bassin versant quant au risque de pollution diffuse sont les premières ciblées. La vulnérabilité des parcelles a été établie en fonction de trois critères : la pente, le type de sol et la distance au cours d'eau. En amont, une étude cartographique a permis de cibler ces parcelles les plus vulnérables. Ensuite, l'outil d'aide à la décision Phytnes permet aux techniciens de tracer leur conseil et d'optimiser le plan de protection des cultures qui sera proposé dans le cadre de la convention. Cet outil permet notamment de simuler le coût induit par les changements de pratiques.
Les compensations prévues tiennent compte de deux paramètres :l e surcoût lié à l'utilisation de nouvelles molécules et le coût d'un passage de rattrapage dans les cas où cette éventualité devait se présenter. Enfin un troisième volet sera mis en oeuvre dans ce projet. Il s'agit du suivi de la flore sur le long terme à l'aide de Vigieflore, un outil développé par Syngenta. « La suite de ce projet, ajoute Philippe Pean, s'articule autour de plusieurs axes. On va d'abord chercher à calculer la baisse effective des doses utilisées et celle des pollutions mesurées. On étudiera aussi la transposabilité de ce modèle de travail dans d'autres bassins versants sur une plus grande échelle. Enfin, il s'agira de voir aussi comment les autres distributeurs se positionneront sur ce sujet 1. Les chiffres 2010 ne sont pas encore publiés.
2. NODU : nombre de doses unités commercialisé.
Marie-Noëlle Charles.