Le non-labour à la loupe
Deux demi-journées de démonstration présentant cette technique en vogue ont été organisées récemment dans les Pyrénées-Atlantiques. Les intérêts sont multiples.
Les techniques sans labour permettent de diminuer les charges de mécanisation avec des techniques de semis particulièrement économiques. Une bonne technicité reste cependant indispensable pour obtenir une bonne qualité de levée et maîtriser le coût du désherbage. Des techniques culturales simplifiées ont été présentées lundi 29 mars dernier à Conchez-de-Béarn chez M. Gouardère, et jeudi 8 avril à Lescar chez M. Teixido par la FDCUMA 64, la chambre d'agriculture 64 et le Mouvement des entrepreneurs de service agricole. Ces journées étaient organisées dans le cadre des plans d'action territoriaux (PAT) du Lees et du Gabas ainsi que du Gave de Pau. Intérêt économique et environnemental
Une cinquantaine d'agriculteurs était présente sur chacun de ces rendez-vous pour assister à la présentation de matériels et d'itinéraires techniques. Les conditions météorologiques n'ont pas permis de procéder à une démonstration en plein champ sur Lescar. Des exploitants utilisateurs avertis de ces techniques ont pu témoigner de leurs pratiques et échanger sur le thème du non-labour.
Au-delà de l'aspect économique, il faut souligner l'intérêt environnemental en préservant le patrimoine sol. Les TCS permettent une bonne protection contre l'érosion, une augmentation de l'activité biologique et de la biodiversité du sol et de la parcelle, un maintien et une amélioration de la fertilité permettant à terme une réduction de l'utilisation d'intrants. On peut constater également un impact favorable sur la préservation de la qualité de l'eau par l'amélioration du pouvoir épurateur du sol (fixation et dégradation des produits phytosanitaires, organisation des nitrates) par l'amélioration du stockage de l'eau dans le sol (réduction des crues et meilleur stockage de l'eau dans les nappes). Par contre, la pratique du non-labour peut poser des problèmes de désherbage, notamment dans le cas de monoculture ou dans les entrées et bordures de champs.
Contacts : Rémi Damon (FDCUMA) au 05 58 75 90 55
ou Patrice Mahieu (chambre d'agriculture) au 05 59 90 18 46
ou Patrice Mahieu (chambre d'agriculture) au 05 59 90 18 46