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Le ministre veut des prix rémunérateurs

Après la crise de 2009, le ministre de l'Agriculture souhaite mettre à  profit les prochaines échéances pour que tous les agriculteurs puissent bénéficier de prix rémunérateurs.

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À l'occasion de la remise du grand prix du Journalisme agricole à  Mehdi Fikri, pour le portrait d'un syndicaliste agricole, Michael Poillon le 19 octobre à  Paris, publié dans l'Humanité, le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a procédé à  un tour d'horizon de l'actualité agricole. À ce stade, sa principale préoccupation est que les agriculteurs retrouvent des prix rémunérateurs. Notamment dans la filière élevage : « Les producteurs ne doivent pas être la variable d'ajustement », a-t-il insisté à  plusieurs reprises. « Il n'y aucune raison à  ce que, quand le prix de l'aliment se réévalue de 30 à  40 %, les producteurs supportent seuls cette augmentation ». Même approche pour justifier les contrats dans le secteur laitier « au 1er janvier 2011 et pas un jour plus tard ». Il s'agit de protéger les producteurs en cas d'effondrement des cours de la poudre ou du beurre. « Il n'est pas question que les producteurs prennent de plein fouet toute la chute des cours () car personne ne sait si le prix du lait va rester élevé ». En redoutant que les industriels ne jouent pas le jeu à  l'avenir, si d'aventure les contrats n'étaient pas mis en place. Alors quel rôle attribuer à  l'observatoire des prix et des marges qu'il vient d'installer ? Sa mission sera « de faire la transparence totale », alors qu'aujourd'hui, il y a « une opacité complète » dans la formation des prix alimentaires. Contrairement à  ce qui se passe par exemple dans l'industrie automobile par exemple. En revanche, il n'a pas vocation à  faire des recommandations. C'est aux parlementaires qu'il appartiendra de se saisir du rapport de l'observatoire et de faire des propositions d'ordre réglementaire ou législatif « pour rétablir plus d'équité » le long de la chaîne alimentaire et redonner de la valeur ajoutée aux agriculteurs.  Fermeté Le ministre de l'Agriculture a invoqué la même raison sur le Grenelle de l'environnement et le plan Eco Phyto 2018. Pas de changement de cap en perspective, a-t-il indiqué car les coûts de production vont obligatoirement croître avec l'augmentation du prix des intrants, et ce beaucoup plus vite que les prix de vente des produits agricoles. Au détriment des agriculteurs. Même s'il convient « d'appliquer ce qui a été décidé, sans rajouter de nouvelles normes ».  Interrogé sur l'avenir de la PAC, Bruno Le Maire se refuse à  aligner les DPU des pays d'Europe orientale sur les DPU français ou allemands. « C'est inacceptable pour la France. Il s'agit d'une ligne rouge totale. Car 100 euros en Hongrie ou en Pologne, ce n'est pas l'équivalent de 10 euros en France en raison du différentiel du coût du travail, des intrants, des machines », a-t-il insisté. En revanche, il a indiqué à  son homologue polonais qu'il « était prêt à  bouger sur les références historiques ».  Fermeté identique sur une éventuelle réduction du budget de la PAC de 15 % évoquée par le président de la Commission européenne José Manuel Barroso. « C'est inacceptable pour nous, le budget de la PAC doit être maintenu », a-t-il martelé en faisant référence aux propos du président de la République en ce sens. Même si la Commission a revu à  la baisse la coupe de 30 à  40 % qu'elle envisageait, il y a un an.  Quant à  l'agroalimentaire allemand qui taille des croupières à  l'industrie française, le ministre a estimé que certains aspects « du modèle allemand » étaient « exportables » en France. Et de citer la politique de soutien aux énergies renouvelables, - 6000 unités de méthanisation de l'autre côté du Rhin, contre une vingtaine en France, le fonctionnement des abattoirs pour lesquels il a demandé un audit. Mais il est hors de question de copier nos homologues sur le choix « d'une production de masse au coût le plus bas possible ». La France disposant d'un avantage comparatif en matière de qualité, d'origine et d'identification des produits qu'il faut préserver à  tout prix.
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