Aller au contenu principal

Le GEIQ souhaite pérenniser les vocations

Le GEIQ agri qualif des Pays de l'Adour poursuit son travail de sécurisation des emplois.

Le Groupement d'employeurs pour l'insertion et la qualification des Pays de l'Adour (GEIQ) est un rassemblement d'entreprises (83 adhérents) souhaitant recruter des salariés et les former aux métiers de l'agriculture. L'enjeu est d'autant plus important que les personnels concernés ne connaissent pas, non seulement les dits métiers, mais, parfois même, tout simplement, le monde du travail. « Notre deuxième problématique, explique Bernard Locardel, le président, c'est que notre champ d'action est très vaste, l'agriculture rassemblant une quantité de métiers tous plus différents les uns que les autres. Un éleveur laitier ne demande pas forcément les mêmes compétences qu'un éleveur de porcs ou qu'une entreprise plutôt tournée vers la valorisation des produits en vente directe ».
La diversité des candidats à  l'embauche rend la tàche encore plus ardue. « Nous avons affaire, chez les plus de 26 ans, à  des reconversions ou des réorientations professionnelles. Cela peut être un retraité de l'armée de plus de 45 ans tout comme un bibliothécaire qui a décidé de changer de voie. Ce que l'on constate c'est une volonté d'aller vers les métiers que nous proposons. Généralement, quand les candidats rentrent en stage, ils ont une sorte de révélation, ils veulent transformer leur formation en un véritable métier ».
Pistes de recrutement élargies
Parmi les effectifs du GEIQ, on trouve également, chez les moins de 26 ans, des hors cadres familiaux recherchant une spécialité, des personnes repartant de zéro et même des anciens détenus. « Pour ce dernier cas, il s'agit d'un public qui a du mal à  se faire intégrer. Le GEIQ a aussi un rôle d'insertion publique prioritaire pour permettre aux gens en galère d'élaborer un projet de vie personnel suite à  une formation initiale devenue obsolète ». De manière générale, le GEIQ a élargi ses pistes de recrutement et cela va même plus loin.
« Quand on a le bon profil, on peut initier un poste, faire naître un collectif et une dynamique autour de lui ». Ce fut dernièrement le cas pour une personne de 43 ans, résidant à  Espelette, issue du transport avec une formation de maraîchage et qui souhaitait se tourner vers l'élevage laitier. « Un poste à  quasi temps plein a été mis sur pied englobant les compétences en fruits et légumes de même qu'une formation au CFPPA. Cette personne va devenir agent de remplacement ».
Les résultats sont plus qu'encourageants. En 2011, le taux de sortie positive à  l'emploi était de 90 %. Dans le détail, 23 personnes sont sorties du GEIQ, au cours du dernier exercice, parmi lesquelles on enregistre 5 ruptures mais de la volonté des salariés. « Au total, ce sont 217 demandeurs d'emplois qui ont été reçus dans nos locaux ou rencontrés à  l'occasion de divers forums et interventions. Le nombre de personnes embauchées est de 26 sur la même période ».
La tranche d'àge la plus concernée est incontestablement celle des moins de 26 ans, les formations « professionnalisantes » ou d'adaptation de poste (18 salariés) l'emportant largement sur l'ensemble de l'effectif. De même que le monde agricole, le GEIQ, véritable passerelle à  l'emploi, se doit de s'adapter en permanence notamment face à  l'émergence de nouveaux métiers. « C'est le cas des conserveries artisanales qui appliquent des process de fabrication non industriels avec un souci de rentabilité économique », confirme le président.
D'autre part, les personnes à  la recherche d'un emploi sont plus désireuses d'obtenir une certification professionnelle qualifiante qu'un diplôme. Autant d'aspects qui sont à  prendre en ligne de compte et qui font dire à  Bernard Locardel : « Satisfaire à  toutes les exigences n'est pas une sinécure, le but étant que chaque salarié formé reste dans l'agriculture et puisse s'y épanouir ».
Philippe Delvallée
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

L'Agenda de votre semaine

Réunion d'informations, sortie culturelle, conférence débat, portes ouvertes : retrouvez tous les événements  organisés…

Quand la solidarité contre le cancer se pare de rose

Octobre Rose, la grande campagne nationale de sensibilisation au cancer du sein, mobilise hôpitaux, associations,…

Le ban des vendanges est ouvert en Madiran et Pacherenc

Suite à l’autorisation administrative des trois préfets de l’appellation, la traditionnelle cérémonie du ban des vendanges s’…

Aux Méca-Culturales, le tissu agricole tourné vers l’avenir

Mercredi et jeudi à Saint-Agnet, le salon a offert une vitrine exceptionnelle de l’innovation.

file-La valeur de l’indice, fixé par arrêté préfectoral avant chaque début du mois d’octobre, permet d’actualiser les loyers entre le 1er octobre et le 30 septembre.
Fermages 2025 : augmentation de l’indice de 0,42 %

L’arrêté préfectoral du 28 août dernier a repris l’indice des fermages publié par arrêté ministériel. L’indice passe de 122,55…

Une inauguration pour célébrer le triste anniversaire du sinistre de la vallée d’Aspe

Un an après les terribles inondations qui ont dévasté quatre villages du Haut-Béarn, les élus et représentants de l’État ont…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon