Le commerce extérieur agroalimentaire français toujours bien orienté
L'excédent de nos échanges extérieurs agroalimentaire a atteint, en août 2011, 781 M€, soit 306 M€ de plus qu'en août 2010. Sur les huit premiers mois de l'année, le bilan excédentaire est porté à 6,93 milliards d'euros, en hausse de 2,85 milliards par rapport à la période correspondante de 2010. Les exportations, 36,5 Mrds € ont progressé plus vite que nos importations qui sont néanmoins en hausse de 2,6 Mrds €, à 29,6 Mrds.
Nos deux grands postes traditionnels d'exportations ont confirmé leur place, les vins et spiritueux affichant un excédent de 5,7 Mrds € contre 5 l'an dernier, et les céréales de 5 Mrds € contre 3,5. Mais, depuis le début de la campagne, les exportations de céréales se sont considérablement infléchies en volume, notamment pour le blé et l'orge et comme les prix se sont détendus, les résultats des prochains mois risquent d'être beaucoup moins positifs, sauf à envisager une forte hausse des cours.
La bonne surprise vient du poste boissons alcoolisées (vins tranquilles, Champagne, spiritueux) qui réalise encore un excellent score d'exportation en août avec 513 M€ pour les vins et Champagne (396 l'an dernier) et les spiritueux, 276 M€ contre 258. C'est un résultat inattendu pour un secteur généralement très exposé aux grands événements politiques et économiques et qui, pour le moment, surmonte largement la crise des marchés financiers.
La place prépondérante de l'Asie
La Fédération des exportateurs, elle-même, espérait, au mieux, une consolidation des chiffres de 2010. Il convient néanmoins de noter que le développement de nos ventes se réalise surtout vers les pays les moins concernés par cette crise, essentiellement l'Asie.
La Chine, Hong Kong, Singapour, le Japon, se placent maintenant parmi nos dix premiers clients avec des progressions souvent spectaculaires de l'ordre de 50 %, voire 60 %. L'excédent progresse pour les produits laitiers, 1,95 Mrds € pour les deux premiers tiers de l'année, contre 1,77 l'an dernier, et le déficit diminue sensiblement pour le secteur viande, reculant de 513 à 273 M€.