Le budget de l'Institution Patrimoniale du Haut Béarn encore saisi
Il plane comme un sentiment d'incompréhension au-dessus de la Maison des vallées, à Oloron. Vendredi dernier, l'Institution patrimoniale du Haut-Béarn a annoncé que son budget avait — encore — été saisi par la chambre régionale des comptes. La nouvelle a créé une immense surprise. En effet, on se souvient que le 8 février dernier les représentants de l'IPHB avaient rencontré le préfet, le conseil régional et le conseil général pour bàtir ce fameux budget. Tout semblait calé, notamment au sujet des opérations d'héliportage et le muletage : elles seraient entièrement financées, et donc gratuites pour les éleveurs. Le chiffre avancé à cette époque — 125 000 euros issus du plan de soutien à l'économie de montagne — n'avait, semble-t-il, pas suscité la moindre observation.
Mais voilà , le préfet a décidé de dénoncer ce budget pour défaut de sincérité des recettes provenant de l'État. Au lieu des 125 000 euros convenus, ce dernier n'en verserait en effet que 82 500 « Nous avons fait scrupuleusement notre budget avec les chiffres évoqués durant cette réunion », peste le vice-président de l'IPHB, François Bayé. Ce montant de 82 500 euros correspond peu ou prou à ce qui a été engagé l'an dernier dans ces opérations, sur un budget prévisionnel de 130 000 euros. « Nous étions dans une année exceptionnelle, sans nid actif de gypaète et avec des aléas climatiques qui ont conduit à une baisse de l'activité », souligne le directeur de l'Institution, Didier Hervé, qui tient à préciser que la somme restante de cette enveloppe a été réattribuée à d'autres opérations en faveur du pastoralisme. Toujours est-il que les éleveurs transhumants sont les premières victimes de cette guerre des chiffres. En effet, personne n'est aujourd'hui en mesure de garantir que le service sera entièrement assuré durant la période estivale. Un exemple : l'an dernier, seulement neuf éleveurs ont fait appel au muletage. À ce jour, ils sont déjà une vingtaine à avoir sollicité l'IPHB pour en bénéficier. Et des nids actifs de gypaètes ont été repérés, ce qui risque d'engendrer des rotations supplémentaires de muletage
Y. A.
Mais voilà , le préfet a décidé de dénoncer ce budget pour défaut de sincérité des recettes provenant de l'État. Au lieu des 125 000 euros convenus, ce dernier n'en verserait en effet que 82 500 « Nous avons fait scrupuleusement notre budget avec les chiffres évoqués durant cette réunion », peste le vice-président de l'IPHB, François Bayé. Ce montant de 82 500 euros correspond peu ou prou à ce qui a été engagé l'an dernier dans ces opérations, sur un budget prévisionnel de 130 000 euros. « Nous étions dans une année exceptionnelle, sans nid actif de gypaète et avec des aléas climatiques qui ont conduit à une baisse de l'activité », souligne le directeur de l'Institution, Didier Hervé, qui tient à préciser que la somme restante de cette enveloppe a été réattribuée à d'autres opérations en faveur du pastoralisme. Toujours est-il que les éleveurs transhumants sont les premières victimes de cette guerre des chiffres. En effet, personne n'est aujourd'hui en mesure de garantir que le service sera entièrement assuré durant la période estivale. Un exemple : l'an dernier, seulement neuf éleveurs ont fait appel au muletage. À ce jour, ils sont déjà une vingtaine à avoir sollicité l'IPHB pour en bénéficier. Et des nids actifs de gypaètes ont été repérés, ce qui risque d'engendrer des rotations supplémentaires de muletage
Y. A.