Landes conseil élevage s'adapte à la conjoncture
Le contrôle laitier des Landes avait anticipé la crise en votant dès l'année dernière des aides à ses adhérents.

Devenu Landes conseil élevage (lire ci-dessous), le contrôle laitier a tenu son assemblée générale mardi 13 juillet à Serres-Gaston. Devant une cinquantaine d'éleveurs, le président Jean-Yves Haurat a retracé les évènements de l'année 2009. Une année difficile pour l'élevage laitier « qui a perdu 30 % de marge brute entre 2008 et 2009 ». Cette situation de crise, le contrôle laitier avait su l'anticiper.
Lors de l'assemblée générale de l'année dernière, le conseil d'administration avait annoncé trois mesures exceptionnelles pour alléger les charges des éleveurs : une remise d'un montant global de 10 000 € pour gommer l'impact du nouveau mode de facturation (qui a été reconduit en 2010), une remise conjoncturelle de 4 % qui a été versée aux adhérents à l'automne dernier et le financement d'une prestation complémentaire par élevage pour une enveloppe globale de 45 000 € sur trois ans.
Réorganisation des tournées « Au total, ce sont 25 000 € de remise qu'a fait le contrôle laitier aux éleveurs en 2009, rapporte le président. Quant aux prestations complémentaires, elles ont rencontré le succès espéré puisque 42 éleveurs en ont déjà bénéficié. » En général, c'est vers un suivi lourd concernant la qualité du lait ou la reproduction que les exploitants se dirigent. « Ce sont des thèmes qui impactent très directement le revenu de l'éleveur. »
Au-delà des contraintes de cette année si particulière, et à l'instar des éleveurs sur leurs exploitations, le syndicat a dû gérer le quotidien inhérent à la vie de toute entreprise. Suite au départ en retraite d'un contrôleur (Roger Pourteau), il a été contraint de réorganiser les tournées. « Nous avons profité de cette occasion pour apporter une nouveauté : une couverture terrain commune à deux contrôleurs. » Outre « rompre une certaine routine », le nouveau système permet aux éleveurs de bénéficier des compétences variées des différents contrôleurs. « Nous apportons ainsi un suivi plus homogène et répondant mieux aux demandes spécifiques des adhérents. »
Et des conseils, les éleveurs vont en avoir besoin dans les mois à venir. « L'enjeu aujourd'hui est de savoir comment s'adapter à la conjoncture. » Obtenir des gains au niveau des surfaces fourragères en limitant les intrants pour les cultures classiques comme le mais ou en introduisant d'autres cultures comme le sorgho, les prairies, la luzerne voire des protéagineux, être le plus économe possible au niveau des achats extérieurs, augmenter le litrage produit tout en diminuant les charges, « tels sont les enjeux à relever très vite dans les mois à venir », estime Jean-Yves Haurat. Mais inutile de vouloir bouleverser toutes les pratiques du jour au lendemain. « Il faut prioriser les actions que l'éleveur estime possible de réaliser sur son exploitation pour diminuer les charges, et ces actions ne seront pas les mêmes pour tous. Elles dépendront du parcellaire, des compétences et du savoir-faire de chacun d'eux. » Cécile Agusti Nouveau nom Dès le début de leur activité, les syndicats de mesure de performances ont porté le nom de « contrôle ». Il s'agissait en effet de contrôler la production individuelle des reproducteurs. Depuis, le métier a fortement évolué vers l'accompagnement des élevages lié à la performance individuelle des animaux mais également à la performance technique et économique de l'ensemble de l'élevage voire de l'exploitation. La fédération nationale a donc engagé une réflexion pour mieux coller à la réalité de l'activité, et a choisi France conseil élevage comme nouvelle appellation. Dans le département, elle se décline en Landes conseil élevage.
Lors de l'assemblée générale de l'année dernière, le conseil d'administration avait annoncé trois mesures exceptionnelles pour alléger les charges des éleveurs : une remise d'un montant global de 10 000 € pour gommer l'impact du nouveau mode de facturation (qui a été reconduit en 2010), une remise conjoncturelle de 4 % qui a été versée aux adhérents à l'automne dernier et le financement d'une prestation complémentaire par élevage pour une enveloppe globale de 45 000 € sur trois ans.
Réorganisation des tournées « Au total, ce sont 25 000 € de remise qu'a fait le contrôle laitier aux éleveurs en 2009, rapporte le président. Quant aux prestations complémentaires, elles ont rencontré le succès espéré puisque 42 éleveurs en ont déjà bénéficié. » En général, c'est vers un suivi lourd concernant la qualité du lait ou la reproduction que les exploitants se dirigent. « Ce sont des thèmes qui impactent très directement le revenu de l'éleveur. »
Au-delà des contraintes de cette année si particulière, et à l'instar des éleveurs sur leurs exploitations, le syndicat a dû gérer le quotidien inhérent à la vie de toute entreprise. Suite au départ en retraite d'un contrôleur (Roger Pourteau), il a été contraint de réorganiser les tournées. « Nous avons profité de cette occasion pour apporter une nouveauté : une couverture terrain commune à deux contrôleurs. » Outre « rompre une certaine routine », le nouveau système permet aux éleveurs de bénéficier des compétences variées des différents contrôleurs. « Nous apportons ainsi un suivi plus homogène et répondant mieux aux demandes spécifiques des adhérents. »
Et des conseils, les éleveurs vont en avoir besoin dans les mois à venir. « L'enjeu aujourd'hui est de savoir comment s'adapter à la conjoncture. » Obtenir des gains au niveau des surfaces fourragères en limitant les intrants pour les cultures classiques comme le mais ou en introduisant d'autres cultures comme le sorgho, les prairies, la luzerne voire des protéagineux, être le plus économe possible au niveau des achats extérieurs, augmenter le litrage produit tout en diminuant les charges, « tels sont les enjeux à relever très vite dans les mois à venir », estime Jean-Yves Haurat. Mais inutile de vouloir bouleverser toutes les pratiques du jour au lendemain. « Il faut prioriser les actions que l'éleveur estime possible de réaliser sur son exploitation pour diminuer les charges, et ces actions ne seront pas les mêmes pour tous. Elles dépendront du parcellaire, des compétences et du savoir-faire de chacun d'eux. » Cécile Agusti Nouveau nom Dès le début de leur activité, les syndicats de mesure de performances ont porté le nom de « contrôle ». Il s'agissait en effet de contrôler la production individuelle des reproducteurs. Depuis, le métier a fortement évolué vers l'accompagnement des élevages lié à la performance individuelle des animaux mais également à la performance technique et économique de l'ensemble de l'élevage voire de l'exploitation. La fédération nationale a donc engagé une réflexion pour mieux coller à la réalité de l'activité, et a choisi France conseil élevage comme nouvelle appellation. Dans le département, elle se décline en Landes conseil élevage.