La spéculation sur le blé suscite des inquiétudes
Les meuniers français réclament également un contrôle plus strict de la spéculation sur le blé et préviennent que la hausse des cours aura une répercution "mécanique" sur le prix de la baguette
Accompagnant les autres grands utilisateurs de blé, les fabricants d'aliments du bétail, l'ANMF, l'Association nationale de la meunerie française, dénonce dans un communiqué le rôle de la spéculation dans les hausses spectaculaires et la volatilité des prix du blé que les fondamentaux ne justifient pas. L'ANMF souligne que malgré les ajustements, en baisse successive ces derniers mois, des estimations de récolte et de stocks mondiaux, « le ratio stock de fin de campagne/consommation serait de 26 %, au même niveau que celui de la campagne 2008/2009 au cours de laquelle le prix moyen s'était situé autour de 150 euros la tonne ».
Il est encore trop tôt pour estimer les conséquences économiques de cette conjoncture sur les entreprises et les consommateurs, mais l'ANMF précise que 30 euros de hausse de la tonne de blé entraînent « mécaniquement » une hausse de 1 centime d'euro du prix de la baguette. La meunerie française souhaite donc des règles plus strictes de gestion des marchés à terme pour limiter la spéculation, et la création d'un stock européen de réserve.