La nouvelle stratégie du réseau Bienvenue à la ferme
Depuis 2004, date de son premier congrès, le réseau Bienvenue à la ferme (6.000 adhérents et 16 formules d'accueil ou de services) a bien évolué en tentant de «coller» de façon aussi juste que possible aux évolutions de la société et de la demande de la clientèle. Après la Dordogne en 2004, la Bretagne en 2006 et Rhône-Alpes en 2009, c'est au Havre (Seine-Maritime) que Bernard Artigue, le président du réseau, et ses 120 collaborateurs sur le territoire donnent rendez-vous pour intégrer les nouveaux comportements de consommation touristique des Français.

La marque « Marchés de producteurs de pays » a décidé de rejoindre le réseau Bienvenue à la ferme. Les deux structures vont ainsi proposer une offre de produits locaux qui permettra notamment un maintien du tissu rural. © Réussir
La grande tendance, en matière de tourisme, c'est le questionnement permanent, et récurrent, sur le local, sur le fait maison, sur la proximité. D'où l'idée de faire se rencontrer l'offre traditionnelle du réseau Bienvenue à la ferme — l'accueil à la ferme — avec la notion de production et de commercialisation locales, les fameux circuits courts. Pendant les trois jours du congrès, on parlera donc d'une nouvelle stratégie, de nouveaux outils et de nouvelles offres visant à remettre la production et le producteur au coeur de l'offre de Bienvenue à la ferme. D'où également l'idée que la marque «Marchés des producteurs de pays» (29 départements adhérents, 2.000 marchés organisés chaque année dans 370 lieux et 2.500 producteurs, fermiers ou encore artisans concernés) participe, pour la première fois, au congrès du réseau.
Les «Marchés de producteurs de pays» apporteront ainsi toute leur connaissance de la vente directe de leurs propres produits et productions, sans intermédiaires, sur des lieux de ventes de proximité et conviviaux. «L'union fait la force. C'est pourquoi nous rejoignons cette année les adhérents du réseau Bienvenue à la ferme à l'occasion de ce congrès afin que les deux marques, dans le respect de l'identité de chacun, puissent conquérir ensemble de nouveaux clients», déclarait récemment Claudine Etevenon, responsable nationale des marchés des producteurs de pays.
Enrichissement de l'offre
Les deux structures vont donc proposer une offre de prestations et de produits locaux qui doit permettre de relocaliser l'économie, de contribuer à l'enrichissement de l'offre et au lissage des flux touristiques sur tout le territoire. Cette offre favorisera aussi le maintien du tissu rural et permettra la création d'emplois ainsi que la construction d'une dynamique locale.
La deuxième journée (le mardi 27 mars) sera incontestablement le temps fort pour le millier de congressistes attendu. Comme chaque année, cette journée-découverte est dédiée aux visites de fermes, avec forum d'échanges pour partager les expériences. En fin d'après-midi, des regards extérieurs sur la nouvelle stratégie, notamment à travers le témoignage d'agriculteurs anglais appartenant au réseau Farm Shops, viendront compléter les visites de terrain.
Visites sur le terrain
Parmi les seize thèmes qui constituent le programme de ces visites de fermes, on peut noter les notions de diversification de la gamme de produits pour augmenter la fréquentation d'un point de vente (en l'occurrence une charcuterie à la ferme), développer des partenariats locaux (fromagerie locale, parrainage de vaches), s'installer en agriculture en développant une production atypique, créer une activité de diversification comme la restauration de patrimoine, l'accueil des enfants, le séjour thématique
Ces trois jours seront un bon moyen pour échanger autour «des nouveaux défis des circuits courts et de l'agritourisme» et pour remettre la production agricole au centre de l'offre.
Thierry Michel