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La MSA renforce son soutien aux agriculteurs sinistrés

Face à la nouvelle épizootie d’influenza aviaire, la MSA Sud Aquitaine a activé sa cellule de crise et mobilise ses équipes pour apporter aux agriculteurs des réponses économiques, sociales et médicales.

file-Avec la succession des épizooties d’influenza aviaire depuis 2015, Chantal Gonthier, la présidente de la MSA Sud Aquitaine perçoit beaucoup de découragement et de détresse chez les éleveurs sinistrés.
Avec la succession des épizooties d’influenza aviaire depuis 2015, Chantal Gonthier, la présidente de la MSA Sud Aquitaine perçoit beaucoup de découragement et de détresse chez les éleveurs sinistrés.

Une nouvelle fois, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques sont confrontées à une vague d’influenza aviaire. La quatrième depuis 2015. Entre difficultés financières et abattement psychologique, la situation de bon nombre d’éleveurs est préoccupante. Dans cette nouvelle épreuve, ils peuvent compter sur le soutien de la MSA Sud Aquitaine. Malheureusement «rodée au dispositif de crise», la structure a mobilisé ses équipes depuis plusieurs semaines.

«Dès le 30 décembre, nous avons mis en place un numéro de téléphone et une adresse mail unique qui nous permettent d’apporter un accompagnement global et personnalisé», précise Chantal Gonthier, présidente de la MSA Sud Aquitaine. Ainsi, en composant le 05.59.80.64.84 ou en envoyant un mail à criseagricolemsa.blf@sudaquitaine.msa.fr, les agriculteurs peuvent obtenir un soutien, quels que soient leurs besoins.

Pour ceux qui sont confrontés à des difficultés économiques, des suspensions de cotisations et des échéanciers de paiement sont mis en place. «Nous espérons aussi pouvoir prendre en charge certaines cotisations, indique Chantal Gonthier. J’ai sollicité le déblocage d’une enveloppe en ce sens lors de la venue du ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, dans les Landes, le 7 janvier.» L’année dernière, ce dispositif de 2 millions d’euros avait permis de prendre en charge les cotisations d’un millier d’agriculteurs sur les deux départements.

La réponse apportée par la MSA peut également être sociale. Outre des secours d’urgence, il s’agit de permettre aux agriculteurs d’avoir accès à l’ensemble de leurs droits en matière de prime d’activité ou de RSA. «Dans ce domaine, nous travaillons très bien avec les conseils départementaux.» Les agriculteurs en situation d’épuisement professionnel et les salariés des secteurs d’activité en crise peuvent également bénéficier du dispositif d’aide au répit. Mis en place en 2017, il permet par exemple une aide financière au remplacement sur l’exploitation ou des aides au départ en vacances.

Lutte contre le mal-être

Pour les agriculteurs les plus fragilisés, un soutien psychologique peut également être apporté. «Ces crises à répétition font peser une charge émotionnelle très forte sur les producteurs. On sent beaucoup de découragement et de détresse.»

Accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, le service Agri’écoute (09.69.39.29.19) permet de dialoguer de façon confidentielle et anonyme avec des psychologues diplômés et spécifiquement formés à la gestion du mal-être. Si l’adhérent le souhaite, il peut être accompagné de manière très personnalisée, en fonction de son état de santé et de sa situation sociale.
«C’est un moyen de détection très important», souligne Delphine Coursière, responsable du service social de la MSA Sud Aquitaine. Il sert de point d’écoute et d’ancrage afin de permettre aux agriculteurs de trouver la force de rester mobilisés. Depuis 2017, le nombre de séances de psy financées a été multiplié par trois. «Si on est pessimiste, on se dit que la situation s’aggrave. Mais nous y voyons plutôt un signe positif : la parole se libère et il n’y a plus de honte à parler de sa détresse. D’ailleurs, nous avons expérimenté des groupes de parole en fin d’année». Cela permet aux bénéficiaires de ne plus se sentir seuls et de s’appuyer sur la force du collectif pour rebondir.

Parallèlement, dans le cadre du plan gouvernemental de lutte contre le mal-être, un réseau de Sentinelles est en cours de déploiement sur les deux départements. Des élus MSA et des partenaires (représentants des coopératives, notamment) vont être formés durant l’année à repérer les situations compliquées.

Cécile Agusti

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