La méthanisation fait école
Le lycée agricole Jean Monnet, à Vic-en-Bigorre (Hautes-Pyrénées) a choisi de se placer à la pointe du développement durable et des énergies renouvelables.

Le lycée agricole de Vic-en-Bigorre est orienté en production bovin lait, avec un troupeau laitier de 75 mères (Prim'Holstein et Brunes) pour un quota de 600 000 litres de lait.
Entité économique à part entière et terrain d'apprentissage grandeur nature pour les élèves, l'exploitation agricole du lycée de Vic-en-Bigorre (Hautes-Pyrénées) s'est lancée depuis 2007 dans un projet de création d'une unité de méthanisation, qui bénéficie du soutien du plan de performance énergétique des exploitations agricoles. L'étude de ce projet est conduite par Benoît Cassoulet (directeur de l'exploitation) et Thibaut Marceau (enseignant). Sa mise en service est programmée durant le premier semestre 2012. Valoriser les déchets verts
L'installation d'un méthaniseur sur le site de l'établissement agricole va permettre de valoriser 2.400 tonnes de lisier des vaches laitières et 550 tonnes de fumier des génisses de l'exploitation du lycée, 65 tonnes de déchets végétaux de la communauté de communes de Vic-en-Bigorre, 575 tonnes de lisier de canard, 450 tonnes de cultures dérobées, 250 tonnes de déchets de mais doux et 600 tonnes de déchets de céréales, en partenariat avec Euralis et Casaus.
L'ensemble de ces déchets organiques produira 225.600 m3 de méthane. Sachant qu'un mètre cube de méthane produit l'énergie d'un litre de fuel, cette production est équivalente à la consommation en carburant à l'année de 320 voitures effectuant 10 000 km/an. Le biogaz résultant de la méthanisation sera brûlé en cogénérateur (moteur gaz 110 kWe). EDF achètera l'électricité produite suivant les termes d'un contrat établi sur 15 ans (production de 780 MWh/an équivalente à la consommation électrique annuelle de plus de 200 ménages).
Le biogaz produira également de la chaleur pour le chauffage et la production d'eau chaude sanitaire du lycée, diminuant ainsi la facture de gaz naturel d'environ 50 %. Le taux de valorisation global de ce projet d'unité de méthanisation pourrait ainsi atteindre 81 %.
De plus, le digestat brut résultant de la méthanisation constitue un apport au plus proche des besoins du couvert végétal, exempt de graines d'adventices et de nombreux parasites et pathogènes des cultures et des animaux. Il peut être piloté comme un engrais minéral du fait de la transformation de plus des 2/3 de l'azote organique en forme minérale. Au-delà de son intérêt pédagogique, ce type de projet de développement durable, déjà répandu dans d'autres pays européens va permettre de dégager un revenu complémentaire pour l'exploitation agricole gràce à la vente d'électricité et éviter également l'émanation de plus de 860 tonnes de CO2 par an dans l'atmosphère. Il sera également créateur d'emploi et sécurisera l'ensemble du système d'exploitation dans un contexte actuel d'extrême volatilité des prix des produits agricoles. Essais sur mais
Depuis 2008, mené en partenariat avec Arvalis, l'Agence de l'eau Adour-Garonne et la chambre d'agriculture des Hautes-Pyrénées, l'exploitation du lycée Jean Monnet s'implique dans un essai pluriannuel sur les méthodes alternatives de désherbage du mais (chimique en réduction de dose, mécanique ou mixte avec le désherbinage). L'objectif de cette expérimentation est de comparer plusieurs itinéraires techniques afin de disposer de références locales (IFT, coûts programmes, rendement et salissement comparés, main d'oeuvre) pour faire évoluer les pratiques standards vers une moindre utilisation des herbicides. Elle participe également au plan Ecophyto 2018 via le groupe « grandes cultures » retenu sur les Hautes-Pyrénées.
L'ensemble de ces déchets organiques produira 225.600 m3 de méthane. Sachant qu'un mètre cube de méthane produit l'énergie d'un litre de fuel, cette production est équivalente à la consommation en carburant à l'année de 320 voitures effectuant 10 000 km/an. Le biogaz résultant de la méthanisation sera brûlé en cogénérateur (moteur gaz 110 kWe). EDF achètera l'électricité produite suivant les termes d'un contrat établi sur 15 ans (production de 780 MWh/an équivalente à la consommation électrique annuelle de plus de 200 ménages).
Le biogaz produira également de la chaleur pour le chauffage et la production d'eau chaude sanitaire du lycée, diminuant ainsi la facture de gaz naturel d'environ 50 %. Le taux de valorisation global de ce projet d'unité de méthanisation pourrait ainsi atteindre 81 %.
De plus, le digestat brut résultant de la méthanisation constitue un apport au plus proche des besoins du couvert végétal, exempt de graines d'adventices et de nombreux parasites et pathogènes des cultures et des animaux. Il peut être piloté comme un engrais minéral du fait de la transformation de plus des 2/3 de l'azote organique en forme minérale. Au-delà de son intérêt pédagogique, ce type de projet de développement durable, déjà répandu dans d'autres pays européens va permettre de dégager un revenu complémentaire pour l'exploitation agricole gràce à la vente d'électricité et éviter également l'émanation de plus de 860 tonnes de CO2 par an dans l'atmosphère. Il sera également créateur d'emploi et sécurisera l'ensemble du système d'exploitation dans un contexte actuel d'extrême volatilité des prix des produits agricoles. Essais sur mais
Depuis 2008, mené en partenariat avec Arvalis, l'Agence de l'eau Adour-Garonne et la chambre d'agriculture des Hautes-Pyrénées, l'exploitation du lycée Jean Monnet s'implique dans un essai pluriannuel sur les méthodes alternatives de désherbage du mais (chimique en réduction de dose, mécanique ou mixte avec le désherbinage). L'objectif de cette expérimentation est de comparer plusieurs itinéraires techniques afin de disposer de références locales (IFT, coûts programmes, rendement et salissement comparés, main d'oeuvre) pour faire évoluer les pratiques standards vers une moindre utilisation des herbicides. Elle participe également au plan Ecophyto 2018 via le groupe « grandes cultures » retenu sur les Hautes-Pyrénées.