La gestion des volumes d'eau pour l'irrigation fait débat
Un organisme de gestion unique remplacera en 2010 la procédure de mandataire dans le nord-est du département des Pyrénées-Atlantiques.
Selon Guy Estrade, vice-président de la chambre d'agriculture et président du Groupement des irrigants, l'année 2010 aura démontré que la profession est à même de gérer l'irrigation sans impacter le milieu lors d'un été très sec. L'application de tours d'eau et le stockage hivernal sont les deux conditions qui auront permis de maintenir les niveau d'étiage et de garantir la salubrité aquatique. Mais, à partir de 2011, une gestion collective des prélèvements pour l'agriculture par bassin versant va remplacer, dans le nord-est du département, la procédure actuelle, dite mandataire. 18.000 hectares sont concernés (du bassin des Luys au bassin du Lys inclus). La gestion collective sera assurée par un organisme unique désigné par le préfet. Conséquences de cette réforme, les volumes alloués à l'irrigation seront réajustés. Les premiers résultats d'études présentés par l'administration annoncent une baisse généralisée des quotas, et dans des proportions pouvant être tellement importantes dans de nombreux bassins qu'elles mettront en péril un grand nombre d'exploitations. Au total, plus de 20 000 hectares irrigués sur le bassin de l'Adour devraient disparaître !
Le bassin de l'Adour très pénalisé
Lors des premières réunions de concertation, la profession a dénoncé les incohérences de cette réforme, tant sur le fond (base de calcul sur le volume prélevé en année sèche) que sur la forme (aucune prise en compte des éléments techniques et économiques). De son côté, le ministère de l'écologie a publié une nouvelle circulaire s'appliquant sur les bassins versants dont les futurs volumes prélevables représentent au plus 70 % des volumes prélevés aujourd'hui. Ce document ne propose comme avancées qu'un décalage du calendrier de mise en application de la réforme pour des secteurs très limités : sur le bassin de l'Adour, seuls 5.000 hectares sont concernés sur les 148.000 en zone de répartition des eaux, ZRE.
Une participation financière de l'Agence de l'Eau à hauteur de 70 % a également été avancée mais la réglementation existante et le peu de bassins concernés rendent cette mesure inopérante et inapplicable. Aussi, la profession agricole continue certes de participer aux phases de concertation. Mais elle garde la volonté de devenir cet organisme unique de gestion collective pour le compte des irrigants.
Le bassin de l'Adour très pénalisé
Lors des premières réunions de concertation, la profession a dénoncé les incohérences de cette réforme, tant sur le fond (base de calcul sur le volume prélevé en année sèche) que sur la forme (aucune prise en compte des éléments techniques et économiques). De son côté, le ministère de l'écologie a publié une nouvelle circulaire s'appliquant sur les bassins versants dont les futurs volumes prélevables représentent au plus 70 % des volumes prélevés aujourd'hui. Ce document ne propose comme avancées qu'un décalage du calendrier de mise en application de la réforme pour des secteurs très limités : sur le bassin de l'Adour, seuls 5.000 hectares sont concernés sur les 148.000 en zone de répartition des eaux, ZRE.
Une participation financière de l'Agence de l'Eau à hauteur de 70 % a également été avancée mais la réglementation existante et le peu de bassins concernés rendent cette mesure inopérante et inapplicable. Aussi, la profession agricole continue certes de participer aux phases de concertation. Mais elle garde la volonté de devenir cet organisme unique de gestion collective pour le compte des irrigants.