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La génétique végétale sauvegardée

La conservation des ressources génétiques végétales est notre patrimoine de demain. La création de nouvelles variétés doit obtenir l'aval du Geves pour leur homologation.

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« La conservation des ressources génétiques est l'affaire de tous. C'est à  la fois l'affaire des spécialistes qui réalisent des expertises et disposent de facilités techniques et des citoyens, des jardiniers qui font leurs semences. Tout le monde a son importance dans les échanges de semences. La société a son mot à  dire et son rôle à  jouer dans la conservation des espèces et des variétés. La conservation génétique, ce sont les aliments d'hier, d'aujourd'hui et de demain. Elle s'inscrit dans le long terme », explique Marie-Christine Daunay, ingénieur à  l'INRA d'Avignon, en station de génétique et en amélioration des fruits et légumes.
Marie-Christine Daunay, aux côtés de Bruno Landon responsable marketing et technique du groupe H M. Clause (un des cinq premiers acteurs mondiaux de la semence de légumes), anime un atelier plein air et présente des variétés anciennes et des variétés hybrides en piments, poivrons et tomates devant une centaine d'agriculteurs, d'enseignants, de représentants d'associations, d'organisations professionnelles et de semenciers sur le jardin de démonstration du domaine expérimental de 20 hectares de la société Clause.
Des centaines de variétés sélectionnéesLa conservation génétique est au coeur des échanges entre les deux scientifiques et le public. Les variétés de légumes destinées aux marchés professionnels et amateur sont nombreuses et diversifiées. Le catalogue officiel français des variétés et espèces de légumes comporte 2 200 variétés. Le catalogue européen regroupe près de 17 000 variétés inscrites dans les différents pays de l'Union Européenne qui peuvent être librement commercialisées en Europe.
La sélection de nouvelles variétés pour le marché professionnel est intensive. Chaque année, 200 nouvelles variétés sont homologuées en France, 300 aux Pays-Bas, 100 en Espagne pour couvrir les besoins de l'Union européenne. « Aujourd'hui, plusieurs centaines de vieilles variétés, autour de 400 en France, sélectionnées par les communautés rurales ou des maraîchers entre le XVIIIe siècle et 1950 font encore l'objet de sélection conservatrice pour les besoins des professionnels et amateurs. Elles sont mises à  leur disposition comme le poireau d'été, de Carentan, la chicorée Wallonne, de Louviers, le chou de la Saint-Jean Elles sont maintenues par des PME spécialisées dans la production de semences », souligne Richard Brand du Geves (groupement d'études et de variétés et semences).
Cet organisme, chargé de l'étude des variétés déposées à  l'inscription au catalogue officiel, délivre des brevets d'invention pour les variétés végétales nouvelles. Il s'occupe de la préservation des variétés anciennes de légumes en tant que coordinateur et partenaire du réseau génétique français. « Les ressources génétiques locales, sauvages, exotiques appartiennent à  notre patrimoine. Elles portent un intérêt pour fabriquer des variétés de demain », ajoute Philippe Gracien, directeur du GNIS.
Conservation et gestionQu'en est-il du bureau des ressources génétiques à  l'origine de l'élaboration et de la mise en place de la politique française nationale et internationale en matière de préservation, conservation et gestion des ressources génétiques animales végétales et microbiennes ? Supprimé en 2008, ce bureau a été remplacé par la fondation pour la recherche en biodiversité qui n'a pas repris en main les dossiers concernant les ressources génétiques des plantes agricoles.
« Le dossier des ressources génétiques des plantes agricoles est en souffrance depuis deux ans au niveau des responsabilités politiques nationales. Fort heureusement, les réseaux de ressources génétiques végétales sont très dynamiques. Au-delà  de la collecte, ils assurent la conservation des collections et la gestion des ressources génétiques de façon collégiale (partage du matériel, travail de régénération et caractérisation, description morphologique). Onze sociétés font partie de ces réseaux national et européen tel que Syngenta, Vilmorin, Seminis etc. et des institutions comme l'INRA, le Geves, le Cirad de Montpellier », conclut Marie-Christine Daunay. Pierre-Louis Berger
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