Aller au contenu principal

La destruction des biens loués

Certes peu fréquent, l'événement n'en est pour autant pas oubliépar le code rural, qui envisage ses conséquences dans les rapports entre bailleur et preneur.

La destruction des biens loués s'entend, dans le présent article, d'une destruction par cas fortuit, c'est-à -dire provoquée par un événement raisonnablement imprévisible et irrésistible (tempête, incendie). Cette destruction est envisagée notamment sous l'angle des conséquences sur l'existence du bail et sous celui de la reconstruction du bien.
Sous le premier, l'article L 411-30 du code rural répond que la destruction de la totalité des biens affermés emporte de plein droit la résiliation du bail. Si une partie seulement des biens loués est détruite, la résiliation n'est plus de plein droit mais dépend de la seule initiative du preneur. La faculté de la demander lui est reconnue si la destruction du bien compromet gravement l'équilibre économique de l'exploitation et si le bien n'est pas reconstruit. En revanche, elle n'est pas accordée au bailleur.
Sous le deuxième, le même article L 411-31 prévoit, sous certaines conditions, l'obligation pour le propriétaire bailleur de reconstruire.
Obligation de reconstruire.Cette obligation concerne aussi bien le cas d'une destruction totale du bàtiment que celui d'une destruction partielle. Selon la Cour de Cassation, on est en présence d'une destruction partielle quand le bàtiment sinistré ne peut plus être conservé sans dépenses excessives et devient ainsi impropre à  l'usage auquel il était destiné.
La mise en oeuvre de l'obligation de reconstruire dépend encore du fait de savoir si la destruction du bàtiment compromet gravement l'équilibre économique de l'exploitation. Ce n'est que dans l'affirmative que le propriétaire y sera tenu. Enfin, le bailleur ne sera tenu de reconstruire que si le fermier le demande.
Si ces conditions sont remplies, l'obligation naît, mais seulement à  concurrence des sommes que le propriétaire reçoit de sa compagnie d'assurance au titre du sinistre. La loi ne lui impose pas d'engagement financier plus important. S'il le souhaite cependant, il pourra investir plus et dans ce cas, il sera en droit de demander à  son fermier une augmentation de loyer. Le fermier peut également participer financièrement aux opérations et sera alors gratifié d'un droit à  indemnité en fin de bail. P. a
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

L'Agenda de votre semaine

Réunion d'informations, sortie culturelle, conférence débat, portes ouvertes : retrouvez tous les événements  organisés…

Quand la solidarité contre le cancer se pare de rose

Octobre Rose, la grande campagne nationale de sensibilisation au cancer du sein, mobilise hôpitaux, associations,…

Aux Méca-Culturales, le tissu agricole tourné vers l’avenir

Mercredi et jeudi à Saint-Agnet, le salon a offert une vitrine exceptionnelle de l’innovation.

Le ban des vendanges est ouvert en Madiran et Pacherenc

Suite à l’autorisation administrative des trois préfets de l’appellation, la traditionnelle cérémonie du ban des vendanges s’…

file-La valeur de l’indice, fixé par arrêté préfectoral avant chaque début du mois d’octobre, permet d’actualiser les loyers entre le 1er octobre et le 30 septembre.
Fermages 2025 : augmentation de l’indice de 0,42 %

L’arrêté préfectoral du 28 août dernier a repris l’indice des fermages publié par arrêté ministériel. L’indice passe de 122,55…

Une inauguration pour célébrer le triste anniversaire du sinistre de la vallée d’Aspe

Un an après les terribles inondations qui ont dévasté quatre villages du Haut-Béarn, les élus et représentants de l’État ont…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon